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 «POUVOIR BIEN VIEILLIR AVEC UN HANDICAP »,trimestriel GIPHV. N°12; 04, 2007

 Editeur :Henri Charcosset, E-Mail : charcohe@club-internet.fr                                                      

 Site web : http://bien.vieillir.club.fr/index.htm

 

RECHERCHE  D’OU  L’ON  VIENT

 

Marie GARCIA, Sylvaine de PAULIN

 

Article reproduit de « Notre Temps », Janvier 2006, pages 106-107

 

Marie Garcia est née le 16 mars 1942 à Montauban.

Sa naissance reste un mystère qu’elle essaye depuis toujours d’éclaircir. Elle a besoin de connaître ses origines.

Elle a besoin de connaître ses origines.

                   Propos recueillis par Sylvaine de Paulin

 

 

En grandissant, mes filles aussi voulaient savoir

 

D’être l’enfant du vide cela gâche une vie, cela mine. C’est très lourd à porter. Entre 40 et 50 ans, j’ai fait une grave dépression. Mes filles grandissaient, elles voulaient savoir, elles aussi. L’une d’elles a eu des jumeaux, de faux jumeaux, on lui a dit que c’était héréditaire, dans la lignée maternelle… Elles me reprochaient de ne pas faire assez pour éclaircir le mystère. Car il y avait bien un mystère.

 Je suis née le 16 mars 1942, à la maternité de l’hôpital, et j’ai été déclarée par une certaine « Alexandrine » sous le nom de Marie-Jeanne-Catherine Dufour.

 Je sais aussi que ma mère biologique a été hospitalisée en médecine, trois jours plus tard, le 19 mars. Le jour où cela est arrivé, j’ai été déposée à l’Assistance. J’avais confié ces recherches à une association d’aide aux enfants nés sous X, l’ADONX (voir ci-contre), qui a retrouvé le procès verbal d’abandon. Jamais je n’ai pu obtenir la liste des personnes hospitalisées ce jour-là, sur laquelle se trouve le nom de ma mère ! Lorsque je l’ai demandée, je me suis heurtée à la loi qui interdisait l’accès au dossier. J’ai fait le siège de l’hôpital, en vain. Ensuite, une personne du Centre national pour l’accès aux origines personnelles, le CNAOP (voir ci-contre), créé en 2002, a tenté la même démarche. Il n’y a rien eu à faire. Impossible d’en savoir plus sur une mère « de l’ombre ». Le principe de la loi, créé sous Vichy, était de protéger la mère, cela n’a pas changé.

Je voudrais savoir avant de mourir. Plus j’avance en âge, plus ce mystère me travaille. Je ressasse les questions. Comment la personne qui m’a remise à la DASS connaissait-elle mon identité ? Qui est Alexandrine ? Saurai-je un jour qui je suis ?

 

L’abandon en France

En France, 400 000 personnes ne connaissent pas leurs origines. La loi de 2002 permet encore à une mère d’accoucher sans dévoiler son identité, et de laisser ou non, dans le dossier de son enfant, une enveloppe contenant des renseignements. En 2000, 560 enfants sont nés sous X, contre 10 000 par an il y a une vingtaine d’années. La France est, avec le Luxembourg, le seul pays européen qui protège la mère au détriment de l’enfant.

 

Le CNAOP

(Centre national d’accès aux origines personnelles) facilite les recherches des origines. Lorsqu’une mère est retrouvée, et si elle donne son accord, le CNAOP organise le contact avec la personne qui la recherche. 14 av. Duquesne, 75007 Paris. Tel  01 40 56 72 17.

 

L’ADONX

(Association pour le droit aux origines des enfants nés sous X) s’adresse à toutes les personnes concernées par l’abandon. Elle les aide dans leurs démarches administratives afin d’obtenir les renseignements nécessaires. 600, rés. Parc-des-Eaux-Vives, 91120 Palaiseau. Tel 01 60 14 79 18.

 

La CADCO

(Coordination des actions pour le droit à la connaissance des origines), 27, rue du Couédic, 75014 Paris. Tel/Fax 01 43 22 05 48. www.cadco.asso.fr

 

Association  DROIT  A  L’ORIGINE  DES  PUPILLES  DE L’ETAT,  17, rue du 8 mai 1945,  03400  Yseure. Tel  04 70 20 85 45.

 

A  LIRE : Retrouver ses origines, l’accès au dossier des enfants abandonnés, de Pierre Verdier, éd.  Dunod  2002,  24  €.