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«POUVOIR BIEN
VIEILLIR AVEC UN HANDICAP », trimestriel GIPHV,
N°11. 01. 2007
Editeur : Henri Charcosset,
E-Mail : charcohe@club-internet.fr
Site web : http://bien.vieillir.club.fr/index.htm
Henri Charcosset : « Quand on parle d’aide à domicile, cela n’implique pas forcément la venue chez soi du spécialiste. Tout ou partie de l’activité peut souvent s’exercer depuis le lieu de travail de ce praticien. Ceci vaut par exemple pour l’aide à la pratique informatique, pour l’assistance médicale et médico-sociale, pour un apport en vie relationnelle. Cette assistance à distance va se développer de plus en plus, au fur et à mesure de l’extension de la mondialisation. L’Internet en sera un outil privilégié.
La présentation
par Jean-Pierre Bègue de son activité sous ses nombreuses facettes, sera lue avec intérêt par quiconque tient à se
situer dans la mouvance du monde de demain ».
L’ordinateur et Internet rendent désormais la
thérapie accessible à des personnes qui ne pourraient pas consulter un
professionnel en ville : personnes
âgées ou malades dont la mobilité se trouve réduite, personnes souffrant d’un
handicap congénital ou acquis particulièrement invalidant.
Depuis quelques années déjà, je propose mes services sur
le Net selon des modalités pouvant s’adapter au cas ou
à la préférence de chacun.
Les personnes
souffrant d’un handicap verbal ou d’une difficulté à s’exprimer oralement peuvent faire un travail
sur elles-mêmes par le biais de l’écriture dans la thérapie par courrier. Le
patient m’envoie son courrier au jour prévu et je réponds le jour même ou le
lendemain. Ce type de prise en charge facilite l’expression des sentiments et
permet parfois de révéler très rapidement des traumatismes anciens et
inavouables par la parole parce que trop entachés de honte ou de culpabilité.
J’utilise également l’échange par écrit en interactif via Yahoo ou Messenger. Cette
technique, qui requiert une certaine aisance avec le clavier, instaure, par
rapport à la thérapie par courrier, une distance moindre entre le patient et
moi, il s’agit d’un vrai dialogue interactif en temps réel, à un jour et une
heure précis de la semaine.
Je pratique aussi la thérapie sous forme d’entretien avec micro et caméra numérique
par le biais du logiciel de téléphone Skype qui
permet de s’entendre et de se voir dans de très bonnes conditions.
A ces modalités s’ajoutent également la thérapie par téléphone et la thérapie
dans mon cabinet.
LES
APPRECIATIONS DE PATIENTS
Ce nouveau mode de prise en charge par l’ordinateur et le
Net ou par téléphone présente un avantage indéniable pour des personnes
handicapées.
Jacquie, cardiopathe
de naissance, dit toute sa satisfaction :
« J’ai de grosses difficultés à me déplacer que
ce soit à pied ou en fauteuil roulant, je suis très vite essoufflée, c’est pour
cette raison que j’ai choisi la thérapie par courrier. »
Diane une autre patiente
écrit :
« Je vis au Canada dans un petit village
enneigé plusieurs mois de l’année, je suis âgée, atteinte d’un cancer, je ne
conduis plus, je marche très difficilement. La thérapie à distance rompt mon
isolement en m’apportant une présence chaleureuse qui me redonne un peu de
courage pour lutter contre la maladie. »
L’absence de déplacement constitue un avantage
considérable même pour des personnes sans handicap, surtout en région
parisienne où les temps de transport dépassent généralement l’heure dans des
conditions difficiles génératrices de fatigue et de stress.
C’est ce dont
témoigne Annie :
« Je peux faire ma séance chez moi,
tranquillement installée dans un fauteuil face à mon ordinateur. Et puis plus
de perte de temps, plus besoin de trouver une place pour se garer, plus de
stress pour ne pas arriver en retard à la séance après une journée de travail
sans parler de l’économie financière. »
Le patient se sent également plus à l’aise dans son
milieu familier ; plus détendu il se sent en sécurité ; l’ordinateur
sert de médiateur entre lui et moi, le côté ludique du maniement de l’appareil
joue un rôle de « facilitateur » dans la démarche de l’échange.
Dans la thérapie par courrier, en messagerie
instantanée ou par téléphone, la sensation d’être regardé et jugé, redoutée par
nombre de patients, est beaucoup moins forte voire absente, alors que la
présence réelle du thérapeute augmente chez certaines personnes les sentiments
de culpabilité ou de honte pour des traumatismes dont elles ne sont pas
responsables mais victimes.
Situation
vécue par Sandrine :
« A plusieurs reprises, j’ai pris des rendez-vous
avec des psys mais je n’ai jamais pu y aller, j’avais tellement honte de ce qui
m’est arrivé qu’il était impensable pour moi d’en parler ; par contre en
ligne, je peux le dire sans éprouver de malaise. J’avais un oncle qui me
faisait des attouchements pendant que ma tante était en course. J’ai honte
d’avoir fait ça et je me sens affreusement coupable. »
L’Internet permet aussi de choisir son thérapeute en
ayant beaucoup plus de renseignements le concernant, par la consultation de son
site. Voici ce que dit Pierre à ce
sujet :
« Je voudrais insister sur le sérieux du cyberpsy car on met souvent en cause le sérieux ou la
compétence du thérapeute sur Internet. Je pense qu’il n’y a pas plus de risques
qu’avec un psy en cabinet. Je dirais même que j’avais plus de renseignements
qu’avec un psy en ville. Sur son site, j’ai pu voir la liste de ses diplômes,
ses articles et livres ainsi que son parcours professionnel. J’ai apprécié
cette transparence car je n’aurais probablement pas osé demander tous ces
renseignements à un thérapeute en ville de peur qu’il imagine une mise en cause
de sa compétence. »
Autre avantage : on ne se trouve plus
limité à son quartier, à sa ville, ni tributaire d’un intermédiaire susceptible
de donner l’adresse d’un collègue ami ou de la même obédience. La
confidentialité est par ailleurs dans un certain nombre de cas plus grande que
chez un praticien en ville ou dans un centre de soins ; il n’y a pas le
risque de rencontrer une personne connue dans la salle d’attente ou d’être le
sujet de conversations informelles au sein d’une équipe soignante.
Enfin, il
devient possible de continuer sa thérapie
même si on déménage à l’autre bout de
« Installée depuis 2 ans à
Le lien avec moi peut aussi être maintenu entre
deux séances ;
si le patient a un rêve dont il veut faire part, une angoisse, un
questionnement, il peut très bien m’envoyer un courriel, je lui réponds en
toute simplicité le jour même, ce qui contribue à l’instauration d’une très
grande confiance.
Sur un plan théorique, il n’y a pas de différence
fondamentale entre la thérapie en ligne d’inspiration analytique et la thérapie
en cabinet. Les principes sont clairement identifiés : il y a un cadre,
une règle et la dimension de l’inconscient. Le cadre, c’est le rendez-vous sur
Internet à jour et heure précis, la fréquence hebdomadaire et la durée de la
séance. La règle consiste pour le patient à dire tout ce qui lui vient à
l’esprit spontanément même s’il s’agit de choses immorales ou grotesques ;
il est aussi invité à raconter ses rêves qui constituent, comme l’a écrit
Freud, la voie royale pour saisir et comprendre certaines manifestations de
l’inconscient.
Quant au paiement il se fait par chèque ou via un
intermédiaire comme Paypal pour les personnes
habitant à l’étranger.
La thérapie en ligne est l’objet de critiques mais
de tout temps la nouveauté a induit des attitudes de rejet. Certes, la thérapie
en ligne ne convient pas à tous, elle ne prétend pas non plus à se substituer à
la thérapie qui se pratique en cabinet. Elle n’a que le mérite d’exister,
d’être là pour certains internautes qui trouvent dans son utilisation l’aide
qui leur convient. N’est-ce pas là l’essentiel ?
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