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Octobre 2013
CAMBRIOLAGES, ETES-VOUS A L’ABRI ?
:
Jean- Dominique DALLOZ (Texte), Alexandre GIRAUD (Photos) //MAIF
MAIF
MAGAZINE N°162, Mai 2013
Êtes-vous à
l’abri ?
|
C’est un dimanche que Laurent
et Nathalie auraient préféré ne jamais vivre :
« Pourtant, tout avait bien commencé, se souvient Laurent. Nous étions invités
chez nos voisins pour déjeuner. » Par la baie vitrée de la salle à manger de
leurs amis, ils peuvent même voir leur maison. Quand, à la fin du déjeuner, le
téléphone portable de Laurent sonne, l’ambiance sympathique de ce déjeuner
entre amis se fige aussitôt :
« C’était notre fille. Elle venait de rentrer et avait découvert notre maison
sens dessus dessous. Quand elle m’a dit qu’elle entendait du bruit à l’étage,
mon sang n’a fait qu’un tour, et je me suis rué chez nous. » Une fois dans la
maison, Laurent trouve sa fille cachée dans sa chambre. Par chance, il n’y a
personne d’autre. Côté jardin, des meubles d’extérieur sont empilés : les voleurs les ont
utilisés pour atteindre une petite fenêtre à l’étage, qu’ils ont réussi à
ouvrir afin de s’introduire dans le domicile familial. Tous les bijoux ont
disparu, ainsi qu’une douzaine de bouteilles de champagne stockées à la cave…
Les policiers, prévenus par Nathalie, arrivent quelques minutes après et
passent la maison au peigne fin, ne relevant toutefois aucune empreinte :
« Ils nous ont dit que nous avions affaire à des pros du cambriolage, qui
devaient certainement porter des gants, précise Laurent. Nous avons porté
plainte et prévenu la MAIF. Le préjudice a été correctement remboursé, car nous
possédions toutes les factures des bijoux. Depuis, la maison a été
sécurisée : barreaux aux fenêtres qui n’ont pas de volets et pose d’une
alarme avec téléprotection. »
Comme Laurent et Nathalie,
près de 550 000 foyers ont été le cible d’un cambriolage ou d’une tentative de
cambriolage en 2011 (source : Observatoire national de la délinquance et
des réponses pénales). Avec, à chaque fois, le traumatisme lié à la disparition
d’objets de valeur, ou auxquels leurs propriétaires sont attachés, mais aussi,
plus insidieusement, le sentiment d’une effraction de l’intimité, dont le
souvenir peut rester longtemps douloureux (voir témoignage ci-dessous)
|
Solène et Jean-Eudes, Sociétaires à
Suresnes (92). « Quand je suis rentrée dans l’appartement,
et que je me suis aperçue qu’il avait été visité, j’ai pensé que les
cambrioleurs pouvaient encore s’y trouver. Je n’oublierai jamais ce
sentiment de peur. » |
« J’ai compris qu’il ne faut
surtout pas laisser
ses clés d’appartement
et sa carte grise
dans la voiture ! »
Choisissez des stations
qui vous conviennent :
équipement de votre habitation (serrure cinq points,
service de télésurveillance, etc.), rondes de la police…
+ 4,7 %
de cambriolages en zone police
pour les résidences principales.
Alors qu’une stabilisation du
nombre de vols a été notée il y a quelques années, la courbe est repartie à la
hausse. En cause, l’explosion du prix de l’or et des métaux précieux qui incite
les malfrats à commettre leurs larcins. La nature des vols a d’ailleurs
changé : les cambrioleurs s’embarrassent moins de prises volumineuses,
comme les ordinateurs ou les écrans plats, préférant aller à l’essentiel, les
bijoux notamment. Souvent qualifiés de « vols d’opportunité » par les services
de police et de gendarmerie, ces délits sont commis en quelques minutes. C’est
ce qui est arrivé à Jean-Eudes et Solène à Suresnes (92), il y a quelques mois.
« Dans la boîte à gants de ma voiture, je gardais toujours un double des clés
de notre appartement et de la carte grise, raconte Jean-Eudes. Comme nous
avions prévu de déménager bientôt, je transportais souvent des cartons à
l’arrière de mon véhicule. » Une particularité que n’ont pas manqué de repérer
des malfrats en maraude sur le parking de l’entreprise de Jean-Eudes : «
Ils ont forcé la portière, ont constaté que les cartons vides étaient sans
intérêt et se sont alors rabattus sur la boîte à gants.
Et là, bingo ! »
80 % des
cambriolages ont lieu de jour
Avec l’adresse sur la
carte grise et la clé de l’appartement, les voleurs à la roulotte se sont vite
transformés en cambrioleurs. Ils se sont rendus au domicile du jeune couple et
l’ont visité en toute tranquillité. « Depuis, nous avons heureusement changé
d’habitation, comme prévu, respire Solène. Mais pendant les quelques semaines
qui ont précédé notre déménagement, je faisais des cauchemars toutes les nuits.
J’avais le sentiment que les voleurs pouvaient revenir à tout moment.
Aujourd’hui encore, je regarde si je n’ai pas été suivie et j’ai toujours une
appréhension quand je rentre le soir. » Quant à Jean-Eudes, il se surprend à
vérifier s’il a bien fermé le logement… « Et j’ai compris qu’il ne fallait
surtout pas laisser ses clés et sa carte grise dans la voiture ! »
Les cambrioleurs de résidence principale sont
essentiellement des « professionnels ». Ils multiplient les coups, réalisés
généralement en moins de cinq minutes. Au-delà de ce délai, ils savent que la
police peut intervenir et les arrêter en flagrant délit. Oubliez le cliché du
cambriolage nocturne, à la lumière d’une lampe-torche : 80 % des méfaits
sont perpétrés en pleine journée, pour un butin moyen de 6 400 euros1.
Pour la police, la résolution des affaires est plus complexe que celles des
vols à la roulotte ou avec violence, dans lesquelles il y a souvent des
témoins : les cambrioleurs savent en effet se faire discrets, et l’alerte
n’est généralement donnée qu’au retour des personnes à leur domicile. ■
Source : Institut
national de la satatistique et des études économiques
« Cadre de vie et sécurité », 2010.
Les chiffres à connaître
Ø Toutes
cibles confondues (habitations, locaux commerciaux, résidences secondaires…),
un cambriolage est commis toutes les 90 secondes. Ø 80 % des
cambrioleurs empruntent la porte d’entrée. Ø 44 % des
cambriolages concernent des locaux professionnels. Ø La durée
moyenne d’un cambriolage est inférieure à 10 minutes. Ø Une ouverture
de 40 x 40 cm suffit au passage d’un voleur. Sources : Observatoire nationale
de la délinquance et des réponses
pénales et Institut national de la statistique et des études
économiques. |
|
Stéphane Brunoni est
commissaire de police et directeur adjoint de la sûreté départementale
dans les Bouches-du-Rhône. |
«
Il faut stresser le cambrioleur. »
Comment
protéger son domicile contre les cambriolages ?
Veuillez à sécuriser les
accès en le renforçant ou en les changeant : porte blindée, volets
renforcés, grilles ou barreaux aux fenêtres exposées. Une alarme à détecteur de
mouvement et d’intrusion est recommandée. Elle doit être équipée de
haut-parleurs « hurleurs », installés hors de portée. L’idée est de stresser au
maximum les cambrioleurs : ils n’ont que quelques minutes pour agir, et
s’ils rencontrent trop de résistance, ils abandonnent.
Quels bons
réflexes adopter avant de partir en vacances ?
Évitez que le courrier ne
s’accumule dans la boîte aux lettres et ne laissez pas sur le répondeur de
message qui précise la durée de votre absence. Plutôt que de cacher des clés
sous un paillasson ou dans un pot de fleurs, confiez-les à un voisin.
Demandez-lui de créer l’illusion d’une présence en ouvrant les volets en
journée, par exemple. Enfin, signalez-vous auprès du commissariat de police ou
de la gendarmerie : des patrouilles pour surveiller votre domicile sont
organisées Évitez que le courrier ne s’accumule dans la boîte aux lettres.
.
Et si,
malheureusement, un cambriolage a lieu ?
Prévenez immédiatement le
commissariat de police ou la brigade de gendarmerie. Si les cambrioleurs sont
encore sur place, ne prenez aucun risque. Avant l’arrivée de la police ou de la
gendarmerie, protégez les traces et les indices : ne touchez à aucun
objet, porte ou fenêtre et interdisez l’accès à toute personne, sauf en cas
d’extrême nécessité.
Faites immédiatement opposition auprès de votre banque pour vos cartes
bancaires ou chéquiers volés. Déposez plainte auprès du commissariat ou de la
gendarmerie, avec une liste d’objets dérobés. Sachez que si vous avez oublié
d’en mentionner, vous pourrez toujours faire un complément de plainte
ultérieurement. ■