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Janvier 2011
JOURNEE 2010 DE LA PROSTATE : N'ATTENDEZ PAS AVANT D'AGIR
Amélie PELLETIER
http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/prostate/14626-journee-prostate-2010.htm
Voir aussi notre dossier : |
L'Association
Française d'Urologie a lancé le 15 septembre la 6ème Journée de la prostate, afin
d'informer et de sensibiliser les hommes aux maladies de cette glande, à leurs
complications éventuelles et aux traitements actuellement disponibles….
Briser les tabous !
Pour sa 6ème édition, la campagne de sensibilisation au dépistage des
maladies de la prostate invite les hommes à s'informer sur les risques, les
signes avant-coureurs, les examens de diagnostic et les traitements de
l'ensemble des maladies de la prostate comme le cancer de la prostate, mais
aussi l'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) ou la prostatite. Devant la
réticence des hommes à en parler à leur médecin, les médecins souhaitent briser
les tabous qui entourent ces maladies encore trop souvent diagnostiquées à un
stade avancé.
Le cancer de la
prostate est le 2ème cancer masculin en termes de mortalité, après celui du
poumon. En 2005, date des dernières estimations, on dénombrait 62 245 cas
et 9 202 décès dus au cancer de la prostate, en dépit d'une baisse de sa
mortalité. L'incidence est ainsi estimée à 36 cas pour 100 000 hommes,
pour la grande majorité diagnostiqués entre 57 et 88 ans. Plus d'un quart des
cas concernent les moins de 65 ans. Au total, on estime qu'un homme sur 8
risque de se voir diagnostiquer un cancer de la prostate au cours de sa vie.
Le dépistage du cancer de la prostate en
question
Les tests de dépistage reposent sur 2
techniques : le toucher rectal,
qui permet de dépister 10 % des cas, et le dosage
du PSA. Très controversé en raison de son manque de spécificité, ce test
comme le toucher rectal doit nécessairement s'accompagner d'une biopsie, seul moyen de confirmer ou
d'infirmer les résultats. Mais cet examen invasif peut alors détecter des
cancers de la prostate peu évolutifs et qui seraient peut-être restés dénués de
symptômes... Pour les urologues de l'AFU, le bénéfice du dépistage du cancer de
la prostate en termes de survie est démontré chez les hommes de 55 à 69 ans,
mais au prix d'un risque de sur-traitement.
C'est justement sur ce point que portent les
objections de l'Institut national du Cancer (INCa) et
de la Haute Autorité de Santé (HAS) qui s'opposent à un dépistage généralisé,
tant que la preuve d'une diminution de la mortalité liée au dépistage ne sera
pas apportée. Spécialistes et autorités sanitaires pourraient peut-être
s'accorder sur la surveillance active, qui repose sur un dosage du PSA avec
biopsie de contrôle tous les 4 mois, assorti d'un traitement "actif"
uniquement en cas de résultats alarmants. Une approche qui demande cependant
d'être validée.
Récemment, des tests
urinaires ont été développés pour détecter un gène spécifique du cancer de
la prostate (PCA3) dans les urines. Disponible auprès de certains laboratoires,
il n'est cependant ni validé ni recommandé, et n'est donc pas remboursé. Enfin,
des tests génétiques sont en
développement sur les biopsies prostatiques afin de mieux apprécier
l'agressivité des tumeurs et donc de mieux affiner les indications
thérapeutiques.
Adénome prostatique : 1 homme sur 2
est concerné
Outre le cancer, l'hypertrophie
bénigne de la prostate (HBP, ou adénome de la prostate) peut entraîner des
troubles de la miction gênants qui altèrent la qualité de vie des patients.
Passé 50 ans, plus de la moitié des hommes en souffrent, mais seuls 20 %
d'entre eux sont traités. Pour le coup, un interrogatoire et un toucher rectal
suffisent à poser le diagnostic. Les urologues invitent donc les hommes à
consulter leur médecin généraliste dès les premiers signes urinaires (envies
pressantes et irrépressibles d'uriner, augmentation de la fréquence des
mictions, nécessité de "pousser" pour uriner, faiblesse du jet qui se
fait attendre…) et surtout à profiter de cette consultation pour évoquer
d'éventuels problèmes sexuels, notamment une baisse de la libido, conséquence
fréquente de l'HBP.
La stratégie thérapeutique va de la simple
surveillance à la chirurgie, en passant par des traitements médicamenteux,
selon la sévérité des symptômes. Là encore, le dialogue avec le médecin est
primordial pour que ce dernier tienne compte des attentes du patient et
choisisse le traitement le plus approprié. Une prise en charge précoce
permettra de prévenir des complications liées à la rétention d'urines dans la
vessie, dont les conséquences peuvent aller jusqu'à l'insuffisance rénale.
La prostatite, encore très méconnue
Dernière pathologie et non des moindres, la prostatite.
Cette infection, doublée d'une inflammation de la prostate, est très fréquente
chez l'homme entre 40 et 60 ans. Elle est à l'origine de 2 millions de
consultations annuelles et reste pourtant méconnue du grand public. Il faut
dire que ses symptômes sont proches de ceux d'une grippe avec une forte fièvre
associée de frissons, de douleurs musculaires et de sensations de malaise. Le
diagnostic différentiel repose sur la survenue de brûlures pendant les mictions,
lesquelles deviennent très fréquentes, difficiles et impérieuses. A ces
symptômes s'ajoutent des douleurs pelviennes, urétrales, péniennes et même
parfois rectales et, quelques fois, une prostate douloureuse au toucher.
La prostatite est une réelle urgence qui, en l'absence
de traitement, peut engendrer des complications graves comme un abcès de la
prostate voire une septicémie. Là encore, la consultation avec un médecin
généraliste est déterminante, dans la mesure où elle permet d'initier un
traitement antibiotique rapidement efficace, mais aussi de déterminer avec lui
les facteurs de risque, de gravité ou de complication (anomalie fonctionnelle
ou anatomique de l'appareil urinaire, intervention récente, maladies entraînant
une baisse de l'immunité).
Consultations gratuites à Paris
Saint-Joseph
On l'aura compris, les spécialistes espèrent, à
travers cette nouvelle journée de sensibilisation, mobiliser les hommes et leur
apprendre à reconnaître les signes d'appel des maladies prostatiques, pour
devenir (enfin) acteurs à part entière de leur santé. Dans cette perspective,
le Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph à Paris a décidé d'ouvrir ses portes
au grand public* pour des consultations de dépistages gratuites.
A la pointe de la chirurgie mini-invasive dans son
service de chirurgie-urologie, le Dr Hervé Baumert
tiendra par ailleurs deux conférences publiques d'information** sur les
avantages des nouvelles techniques, en particulier les interventions au laser indiquées dans le traitement de l'adénome de la
prostate et expliquera les principes des interventions sous l'assistance
d'un robot. Des patients pris en charge au sein de cet établissement viendront
apporter leur témoignage.
Amélie Pelletier, le 9 septembre 2010
* Mercredi 15 septembre de 10h à 17h - Hall d'accueil
- Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph 185, rue Raymond Losserand
Paris 14ème.
** Conférences d'information à 13h et 15h30 sur les
thèmes "Adénome de la prostate : dépistage et traitement chirurgical au
laser" et "Cancer de la prostate : dépistage et traitement par
chirurgie robot assistée".
Sources :
- Dossier de presse "Prostate : attendre ou
agir ?", Association Française d'Urologie, septembre 2010
- Communiqué du Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, septembre 2010
Cancer de la
prostate
Les
différents types de prostatite
L'hypertrophie
bénigne de la prostate
Faut-il
dépister le cancer de la prostate ?
Mieux
informer et mieux soutenir les patients
Hyperplasie
bénigne de la prostate : des troubles au diagnostic
Le
traitement de l'hyperplasie de la prostate
Hyperplasie
de la prostate : Conséquences de la chirurgie
Hyperplasie
de la prostate : les nouvelles chirurgies