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Septembre 2010

LE PRET A DOMICILE PAR LA MAISONS DU LIVRE, DE L’IMAGE ET DU SON. EXEMPLE DE VILLEIURBANNE.

Propositions de bénévolat, local et national

Maxime ROCCISANO, Catherine DURUPT, Henri CHARCOSSET

Introduction

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Cet article débute par le témoignage de Maxime Roccisano. sur son expérience d’un an pour le portage de documents au domicile de personnes empêchées.

Il se poursuit par des propositions de bénévolat de Catherine Durupt , responsable du Service, et de Henri Charcosset, webmestre de ce site.

Les auteurs espèrent le développement des services d’aide à la personne empêchée de se déplacer, pour cause d’âge ou/et de handicap, ou de manière temporaire en vue de son accès à la culture.

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Prêt à domicile à Villeurbanne en 2009

Témoignage d'agent territorial

Maxime Roccisano

Le prêt à domicile (ou PAD) de Villeurbanne est un service que propose la Ville de Villeurbanne à travers sa bibliothèque municipale. Il est pris en charge par le secteur Adultes de la Maison du Livre, de l'Image et du Son.

Il s'agit de sélectionner et porter divers documents de la bibliothèque municipale (livres, revues, CD, parfois DVD ou VHS) au domicile de personnes empêchées de se déplacer, soit par l'affaiblissement que cause le grand âge, soit par un handicap provisoire ou durable pour les personnes plus jeunes.

Au niveau des statistiques du service, je comptais 16 usagers, dont 4 hommes (2 vivant en couple avec leur femme ou compagne), la doyenne avait 96 ans et la plus jeune 50 ans. Majoritairement, les raisons qui avaient poussé ces personnes à solliciter le service du prêt à domicile étaient un empêchement durable de se déplacer, qu'il soit dû au vieillissement ou au handicap.

Il me semble important maintenant d'évoquer brièvement le contexte dans lequel j'ai fait connaissance avec ce service.

Je m'étais intéressé au PAD car les thématiques liées au vieillissement, au handicap et à l'accès du plus grand nombre à la culture m'ont toujours intéressé. Je n'en ai pas eu de véritable approche théorique mais j'ai vu dans les dessertes à domicile la possibilité de me confronter au concret de ces thématiques. En amont, j'ai discuté avec les collègues qui avaient déjà effectué des dessertes.

Le but de ma mission a été d'assurer la continuité du service en attendant le recrutement d'un agent. Le détail de mes tâches fut le suivant :

Sélectionner des documents pour les usagers du PAD,

Les porter à domicile,

Assurer la médiation des documents en faisant à chaque fois un bilan des goûts de l'usager,

Adapter ma sélection en fonction du retour de l'usager,

Assurer le retour des documents.

Durant mon année de remplacement, 2 usagers ont cessé d'avoir recours aux services proposés, mais 2 nouveaux ont rejoint les rangs des personnes desservies. Les deux personnes qui ont cessé d'utiliser les services du PAD se sont soit tournées vers le bibliobus qui stationnait près de leur domicile, soit ont trouvé une personne de leur entourage pour sélectionner et leur porter les documents. Le problème que leur posait le PAD était le nombre de documents trop peu élevé pour leurs habitudes de lecture et les rendez-vous trop éloignés les uns des autres (en moyenne, je portais 8 livres toutes les 6 semaines).

Comme je le disais plus haut, seuls 2 usagers ont volontairement recherché des solutions alternatives au service PAD, mais leur ressenti (pas assez de lecture, pas assez souvent) représente assez bien le point de vue d'autres personnes desservies. dans le cadre du PAD.

Après ces brefs rappels, je souhaite maintenant passer sur une partie plus subjective où je m'efforcerai de faire la synthèse du ressenti global que j'ai pu avoir durant ma pratique de prêt à domicile.

De façon générale, j'ai eu l'impression de rendre service. Bien plus que lors des missions "sédentaires" qui m'avaient occupé les années précédentes au sein de la médiathèque. J'ai trouvé le portage de documents à domicile plus gratifiant en terme de retour des usagers. En effet, pour moi, le cœur des métiers de bibliothèque est la médiation, soit la capacité à faire le lien entre les collections et les usagers. Le fonctionnement même du service, basé sur l'échange, m'a apporté ce que je cherchais en terme de médiation. En effet, d'une fois sur l'autre, je m'efforçais d'affiner ma sélection et ma plus grande satisfaction était de tomber sur "le" document qui correspondait parfaitement avec les demandes individuelles de l'usager.

J'ai surtout prêté des livres, mais ai parfois sélectionné des revues (pour la plus jeune – 50 ans – et une personne qui me demandait des revues très spécialisées).

J'ai pourtant proposé à tous les usagers de leur prêter des documents audio-visuels et des revues, mais seules deux personnes se sont montrées intéressées. Les revues semblaient être perçues comme trop quotidiennes, facilement accessibles. Le livre (surtout le roman) gardait pour la majorité des usagers un côté exceptionnel (probablement dû à son prix, et au prestige intact du roman). Parmi les différents genres de roman, seuls trois émergeaient : le roman sentimental, le roman de terroir, ainsi que le roman policier.

Pour ce qui concerne encore les documents audio-visuels, les DVD et même les CD apparaissaient comme des nouveautés sans lesquelles on a très bien pu faire sa vie jusque là, alors pourquoi s'embêter avec ces nouvelles technologies? Rares sont les usagers du PAD qui avaient un lecteur de CD, encore moins nombreux sont ceux qui étaient équipés d'un lecteur de DVD… Sur les 5 personnes équipées, seules 2 se sont montrées intéressées par les documents audio-visuels.

L’échange avec les usagers s’est toujours fait dans de bonnes conditions : les personnes furent toutes très contentes de recevoir quelqu’un chez elles. J’apportais certes de nouveaux romans (la plupart du temps) qui allaient les divertir et les occuper pendant quelques heures chacun, mais il me semble avoir comblé un certain vide par ma présence et ma conversation (tournée autour des goûts des personnes, ainsi que de leur histoire personnelle afin de trouver des pistes toujours renouvelées de livres à prêter). Les confidences allaient souvent bon train. Certaines personnes parlaient de leur famille, de leur isolement, de leurs problèmes de santé, parfois avec des larmes dans les yeux, parfois avec un sourire dans la voix. D’autres m’ont confié une partie de leur chemin de vie, avec des témoignages étonnants d’évasion des camps de travail durant la seconde guerre mondiale, de voyages autour du monde, des souvenirs de la ville comme elle était avant, ou encore une discussion savante sur la langue française et certaines variantes régionales.

Mêlée à ma curiosité toute pragmatique et professionnelle (« Vous avez grandi en Auvergne ? Vous allez adorer les romans de Jean Anglade !») s’est glissée une curiosité plus souterraine, surtout humaine, et j’ai écouté la plupart de ces récits de vie avec passion, conscient de vivre des moments privilégiés et de glaner des témoignages particuliers que je n’aurai eu aucune chance d’entendre autrement.

L'année que j'ai passée à porter des documents à domicile m'a fait découvrir de nouvelles façons de travailler (n'étant pas titulaire du permis, j'effectuais les livraisons en vélo sur tout Villeurbanne! Je gérais également mes rendez-vous de façon totalement autonome), mais cette année partagée entre les rayons de la bibliothèque, les routes, et le domicile des personnes desservies m'a aussi profondément marqué humainement.

J'ai depuis passé le relais à une personne titulaire, que j'ai par ailleurs formée sur mon poste, et m'envole peu à peu vers d'autres horizons professionnels…

Maxime Roccisano, été 2010

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Prêt à domicile à Villeurbanne en 2010

Introduction

Le service de prêt à domicile de Villeurbanne a été crée en 1998.

Actuellement il est organisé autour d’une bibliothécaire, Catherine Durupt qui dessert 18 usagers et autour d’une équipe de 7 bénévoles qui dessert 7 usagers.

Ce service, qui se veut à la fois culturel et social, a la volonté de se développer afin d’assurer un accès à la lecture et à la culture pour tous. L’impossibilité physique de se rendre à la médiathèque (handicap, personnes âgées, retour d’hospitalisation, maladie…) ne doit pas être un obstacle.

Si l’usager ne peut venir à la bibliothèque, c’est à la bibliothèque de venir à lui !

C’est pourquoi la maison du livre, de l’image et du son François Mitterrand recherche des bénévoles :

Appel à bénévoles

Vous aimez lire ?

Vous avez le sens du contact ?

Vous disposez d'un peu de temps libre ?

Devenez volontaire pour porter des documents de la bibliothèque au domicile de personnes ne pouvant pas se déplacer !

Sous la responsabilité d'une bibliothécaire professionnelle, ce service propose un portage à domicile de documents (livres, CD, DVD, VHS et revues) aux personnes résidant à Villeurbanne et se trouvant dans l'impossibilité de se déplacer, momentanément, ou de manière permanente (personnes âgées, handicapées, etc.)

Une équipe de bénévoles se charge de la sélection, du prêt et du retour des documents en se déplaçant au minimum toutes les six semaines au domicile des personnes desservies.

Chaque bénévole a la possibilité d'emprunter des documents dans la ou les médiathèque(s) de son choix et dessert régulièrement le même usager selon le schéma suivant :

- Il sélectionne et emprunte des documents pour la personne desservie.

- Il se déplace ensuite au domicile de cette personne pour lui apporter les documents choisis.

- Une visite dure en moyenne 1 heure à 1 heure 30. Au-delà d'une simple livraison, elle est l'occasion d'échanger autour des lectures précédentes, ainsi que sur les souhaits de lectures de la personne desservie.

- Le rendez-vous suivant est convenu selon les possibilités de chacun, en respectant le rythme des visites qui se renouvellent au minimum toutes les six semaines.

- Le bénévole se rend ensuite à la médiathèque pour effectuer le retour des documents.

L'équipe des bénévoles se réunit au moins une fois par an pour échanger autour de l'année écoulée et envisager la suivante.

Il est préférable que la personne bénévole puisse s'engager sur une année afin que les échanges entre bénévole et usager soient facilités et qu'une relation stable puisse s'installer.

Outre un intérêt pour la lecture, le cinéma, etc., cette activité demande :

- une bonne capacité physique (charge des documents à porter, nombreux déplacements)

- des qualités humaines : capacité d'écoute afin de connaître les souhaits de lecture de l'usager, goût du contact humain, sens de l'engagement dans la durée et la régularité du service rendu, disponibilité.

Il faut prévoir :

- des déplacements sur la commune de Villeurbanne (allers et venues entre la ou les médiathèque(s) et le domicile de la personne desservie)

- une disponibilité d'environ une demi journée toutes les six semaines

Les bibliothécaires des médiathèques de Villeurbanne peuvent accompagner les bénévoles dans leurs recherches et demandes et peuvent si besoin, avoir un rôle de conseil dans le choix des ouvrages.

Une visite découverte de la Maison du livre, de l'image et du son et de ses collections est proposée aux nouveaux bénévoles.

Vous êtes intéressé ?

Vous souhaitez avoir des informations complémentaires ?

N'hésitez pas à contacter :

Catherine DURUPT, responsable du prêt à domicile

Maison du livre, de l'image et du son

247 Cours Emile Zola

69100 VILLEURBANNE

Tél. :04.78.68.04.04 (poste 7411) ou au 06.33.41.90.98

mail : catherine.durupt@mairie-villeurbanne.fr

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Proposition de bénévolat, en documentation et participation à publier des articles tout public sur le Net. Septembre 2010

Henri Charcosset, 22 avenue Condorcet, 69100 Villeurbanne

henri.charcosset@neuf.fr ; chercheur CNRS retraité, bénévole indépendant

webmestre de : http://bien.vieillir.perso.neuf.fr /

Handicapé moteur, je suis adhérent depuis des années au Service prêt à domicile de la MLIS à Villeurbanne. Très satisfait de ce Service et de ma relation avec les visiteurs(ses) qui se sont succédé, j’apporte mon appui à la démarche de Madame Catherine Durupt, dans sa recherche de nouvelles personnes bénévoles. Son texte montre qu’elle aborde le bénévolat, en y injectant de sa compétence professionnelle. Le bénévolat d’aujourd’hui plus encore que celui d’hier, a besoin d’un tel accompagnement qualifié.

De mon côté, je pourrais accueillir pour mon site, des personnes de tous âges, : :

- Activité de documentation sur des sujets de société

- Préparer ou contribuer à le faire, un ou deux articles par an, à entrer sur ce site.

- Indications pour publier à :CLIC,

- Liste non limitative de sujets à traiter à: CLIC

Avoir des facilités pour un accès Internet est bien sûr nécessaire.

Il n’est pas requis de diplôme particulier, seulement une certaine curiosité et ouverture d’esprit, une motivation soutenue pour pouvoir être assez autonome.

Cette activité se rattache à de la Recherche sociale par tous, avec tous, pour tous. Le temps à y consacrer, est selon disponibilité.

S’initier à publier des articles sur le Net, avant de construire et faire vivre un jour son propre site, contribue à donner sens à sa vie. Quels que soient son âge, son « statut » dans la vie courante (pensons chômage longue durée), ses incapacités en tout cas physiques (un ordinateur se commande à la voix, et autrement encore), son lieu de vie (pensons résidences personnes âgées, où la pénétration de l’Internet pour du bénévolat à distance tarde à se faire).

On ne s’isole pas, on renforce ses capacités à interagir avec autrui, d’égal à égal.

N’y a-t-il pas dans ce qui précède moyen concret de faire se changer le regard de la société sur le grand âge et le handicap ? HC, né en 1936, handicapé moteur.