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«POUVOIR BIEN VIEILLIR AVEC UN HANDICAP »,trimestriel GIPHV,APF69.N°7;01.2006 Editeur :Henri Charcosset, E-Mail : charcohe@club-internet.fr
LES
PERSONNES AGEES FONDENT
POUR LES CHOCOLATS
ET LES FRIANDISES
Marie VERMEERSCH (extrait du journal Le Monde du 7
mai 2005)
« CARAMELS,
bonbons et chocolats… », la chanson de Dalida trotte toujours dans la tête des
petits, mais dans celle des seniors aussi. Une récente étude de Datamonitor montre qu’en Europe les plus de 55 ans sont les
plus gros consommateurs de friandises. Ils ont dépensé presque 7 milliards
d’euros en confiserie en 2004, soit 22 % du chiffre d’affaires total de ce
marché, qui s’élève à 31 milliards d’euros. En comparaison, les moins de 14 ans
en ont consommé pour 5 milliards d’euros.
L’ancienne
génération retomberait-elle en enfance ? « Pour certains oui ! »,
constate Marie-Jeanne vendeuse dans une chocolaterie-confiserie du XVIe
arrondissement de Paris. Les gros bocaux de verre remplis de bonbons
multicolores et la vaisselle de porcelaine de la vitrine replongent le client
au début du siècle passé. Frous-frous, berlingots, bergamotes, réglisses,
fabriqués à l’artisanale, attirent une clientèle plutôt âgée, qui retrouve les
saveurs de son enfance. « Ils les achètent pour leur propre consommation,
mais également pour les faire découvrir à leurs petits-enfants », poursuit
Marie-Jeanne.
Même son
de cloche dans une grande épicerie fine du centre de Paris. « Les pâtes de
fruit marchent fort chez les seniors, ça leur rappelle les pâtes de coing de
leur enfance. Ils restent classiques dans leurs achats et ne cherchent pas à
innover. Les pâtes de fruit, les calissons d’Aix et les marrons glacés sont des
valeurs sûres qui remportent un vrai succès », explique Laurence,
responsable du magasin.
Cette
tendance se retrouve dans les grandes surfaces. « Les personnes âgées achètent
les bonbons très sucrés bourrés d’additifs pour faire plaisir aux
petits-enfants. Pour leur propre consommation, ils se dirigent plutôt vers des
marques anciennes qu’ils connaissent », note le chef de rayon.
Ces
marques cherchent la connivence d’achat : boîtes rondes métallisées avec
reproduction d’une gravure d’époque ; paquets de caramels sobres sans jeu
de couleurs ; dessins d’une mamie aux cheveux blancs coiffés en chignon
dégustant une friandise ou tournant sa cuillère en bois dans une marmite remplie
de crème.
EXIT LES
CHEWING-GUMS
Elles
en appellent à l’histoire de la confiserie et jouent la carte de
l’authenticité : « Grand classique au beurre et à la crème
fraîche », « Véritable marque des anis », « Recette
d’origine depuis 1892 ». Et ça marche.
Françoise
passe devant le rayon confiserie et attrape au vol un paquet de pastilles à la
menthe : « Ce sont les seuls bonbons que je m’achète. Je les connais
depuis que je suis petite. Ils sont rafraîchissants et m’aident à
digérer », raconte simplement cette grand-mère.
Les
bonbons à la menthe, au miel, aux fruits ou encore aux plantes sont les plus
demandés, tout comme les friandises du terroir : calissons d’Aix ou
bêtises de Cambrai. Exit les chewing-gums, considérés comme vulgaires, et les caramels
durs qui peuvent endommager la denture.
La
friandise favorite des personnes âgées reste le chocolat,
puisqu’il représente plus de la moitié de leurs achats : 56 %, contre 36 %
pour les bonbons. Michel fait ses courses au supermarché. A chaque fois, il
passe dans le rayon des friandises pour s’acheter sa tablette de
chocolat : « C’est un rituel. Tous les soirs à 22 heures devant la
télé je mange mes carrés de chocolat. C’est mon petit plaisir personnel ».
Dès qu’ils évoquent le chocolat, les seniors parlent de « plaisir »
et de « réconfort ». Le produit émoustille les papilles et fait du
bien au moral. Yvette attend son bus et en profite pour goûter les petites
boules de chocolat qu’elle vient d’acheter : « Généralement, je
prends un chocolat après mon repas. C’est bon, et le cacao a
des vertus euphorisantes, ça redonne le moral pour faire face à nos petits
soucis ».
Chez
les chocolatiers de quartier, la clientèle âgée est fidèle. « Certains
viennent toutes les semaines pour acheter leur sachet ou leur ballotin. Ce sont
surtout les dames qui se déplacent d’ailleurs ! », confie
Michelle, gérante d’une boutique. Comme pour les bonbons, les goûts restent
classiques. « Les pralinés ou les ganaches sont très appréciés ainsi que
les chocolats noirs, poursuit-elle. Ceux au lait ou au chocolat blanc ne font
pas l’unanimité. Ils sont considérés comme trop sucrés et trop récents. Pour
les tablettes, les clients veulent une teneur forte en cacao et évitent en
général les éclats d’amandes ou de noisettes ».
Si
les seniors achètent beaucoup de chocolat, c’est par gourmandise, mais
également pour offrir à leur entourage : « Ils achètent pour leurs
enfants, leurs petits-enfants, leurs amis, et même pour leur médecin…»,
explique Michelle.
Chez
les chocolatiers, le prix de départ d’un ballotin de
Apporter
des bonbons, comme le chantait Jacques Brel, « parce que les fleurs, c’est
périssable » reste une bonne idée. Surtout à un âge où les régimes
minceurs sont moins une priorité.