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Novembre  2010

SANTE, IMPOTS, PRELEVEMENTS : CE QUE VOUS ALLEZ PAYER EN PLUS !

Anne Marie LE GALL

http://www.notretemps.com/votre-argent/10004640-sante-impots-prelevements-payer-en-plus-.html#nledito_90        

30/09/10

Santé, impôts, prélèvements : ce que vous allez payer en plus !

En 2011, vous devrez de nouveau mettre la main au portefeuille pour vos dépenses de santé ! À l’ordre du jour également : la réduction de plusieurs avantages fiscaux et sociaux. Tout ceci pour faire baisser les déficits publiques.

Les grandes lignes du budget 2011 de la Sécurité sociale ont été dévoilées mardi 28 septembre. Une fois de plus, l’urgence de combler les déficits de la branche maladie. Un nouveau tour de vis est donc prévu du côté de la prise en charge des soins. Un temps évoquée, la légère baisse de remboursement des consultations n’a pas été retenue. En revanche, les mesures suivantes devraient bel et bien s’appliquer :

Les médicaments à vignette bleue
actuellement remboursés à hauteur de 35 % le seront à 30 %.

- Les dispositifs médicaux
(attelles, pansements etc.) subiront également un baisse de remboursement de 5 points (60 % au lieu de 65 %) sauf ceux qui sont utilisés pour les maladies les plus graves (par exemple, les dispositifs implantés à l’hôpital ou les fauteuils roulants resteront remboursés à 100 %).

- Actuellement, le patient paie 20% de
ticket modérateur sur le coût de l’acte médical pratiqué à l’hôpital, en clinique ou en cabinet de ville, si son tarif ne dépasse pas 91 €. Au-delà, il n’acquitte qu’un forfait de 18 € pour limiter la dépense restant à sa charge. En 2011, le seuil devrait être porté de 91 € à 120 €, ce qui alourdira la participation des malades.

 

° Tour de vis sur les affections de longue durée (ALD)

Le dispositif des ALD permet à certains patients souffrant d’une maladie particulièrement grave et coûteuse de bénéficier d’une prise en charge à 100% par l’Assurance maladie (exonération de ticket modérateur). Celle-ci entend néanmoins faire la chasse aux dépenses qu’elle considère injustifiées.

- Les patients diabétiques non insulinodépendants devraient se voir appliquer un forfait de prise en charge pour les dispositifs d’autocontrôle. Cette mesure résulte des fortes disparités constatées au niveau de la consommation des bandelettes d’autocontrôle du diabète d’un patient à un autre sans justification médicale.

- Les nouveaux patients atteints d’hypertension artérielle non compliquée ne pourront plus être admis en ALD (comme c’est le cas pour certains aujourd’hui). Néanmoins, cet avantage ne sera pas remis en cause pour ceux qui bénéficient déjà d’une prise en charge à 100 % à ce titre.

- Les dépenses de transports pour les patients en ALD ne seront pas systématiquement prises en charge lorsque leur état de santé ne le justifie pas. L’Assurance maladie veut en effet mettre fin aux recours abusifs de transports sanitaires.

 

• Une aide pour payer votre mutuelle ?

Toute baisse de remboursement par l’Assurance maladie se traduit par un surcroît de dépenses pour les mutuelles. En conséquence, le tarif de celles-ci est voué à augmenter. Les personnes, comme les retraités, qui ne bénéficient pas de mutuelle d’entreprise payée en partie par l’employeur risquent d’avoir des difficultés à s’offrir ce type de couverture.

C’est pourquoi le gouvernement a décidé de faire un geste du côté de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS) en augmentant progressivement en 2011, puis en 2012, le plafond de ressources pour en bénéficier. Ainsi, les revenus du foyer ne devront pas dépasser 26 %, puis 30 % (au lieu de 20 % actuellement) le plafond de ressources applicable pour bénéficier de la CMU complémentaire. Actuellement, un couple ne doit pas disposer de plus de 1 142 € de revenus par mois pour bénéficier de l’ACS (plafonds en vigueur et autres précisions).

Le montant de l’ACS est variable selon l’âge du bénéficiaire. Elle est égale à 350 € par an pour les 50-59 ans, et à 500 € par an pour les 60 ans et plus.

 

• Fiscalité de l’épargne : ce qui change

- Assurance-vie. Actuellement, les prélèvements sociaux (12,1 %) auxquels sont assujettis les gains réalisés sur les fonds en euros des contrats multisupports sont ponctionnés à la sortie (dénouement) du contrat. A partir de 2011, ils le seront chaque année. Cette mesure apportera une plus grande lisibilité du rendement véritable du contrat. Néanmoins, il y aura un léger manque à gagner par les épargnants puisque les intérêts venaient augmenter le capital et générer eux-mêmes, l’année suivante, des intérêts… (en savoir plus)

- En 2011, les plus-values (gains) réalisées lors de la cession (vente) de valeurs mobilières (Sicav, fonds communs de placement, actions etc.) seront taxées dès le premier euro. Aujourd’hui, ces plus-values sont exonérées si le montant global des cessions n'excède pas 25.830 € par an (en 2010). La taxation devrait être, en 2011, de 19 % (au lieu de 18 % actuellement) au titre du prélèvement fiscal libératoire, et toujours de 12,1 % pour les prélèvements sociaux.

Bon à savoir ! Les intérêts générés par un placements du type "livret rémunéré" subiraient un prélèvement fiscal forfaitaire libératoire de 19 % au lieu de 18 % (tout comme les revenus de valeurs mobilières, ou autres dividendes).

Pour illustrer l’impact de cette mesure, le quotidien Les Échos donne l’exemple suivant : un livret rémunéré à 5 % brut, rapporte aujourd’hui un rendement net de 3,5 % une fois retirés le prélèvement fiscal de 18 % et les prélèvements sociaux de 12,1 %. En 2011, le rendement net baisserait à 3,45 %.

• Réductions et crédits d’impôt : le coup de rabot

Le gouvernement a décidé de réduire de 10 % le montant d’une vingtaine d’avantages fiscaux, notamment ceux liés aux travaux d’économies d’énergie. Par exemple, le crédit d’impôt pour l’achat d’une chaudière à condensation aujourd’hui égal à 25 %, serait ramené à 22,5 % (soit 10 % de moins).

Ces dispositions seraient applicables à compter de l’imposition des revenus de l’année 2011, pour des dépenses payées à compter du 1er janvier 2011.

Certaines niches fiscales sont en revanche préservées à l’identique comme, par exemple, celle concernant l’emploi d’un salarié à domicile. Les particuliers employeurs qui choisissent de cotiser sur la base du salaire réel (de leur employé) devraient simplement perdre le bénéfice de l’abattement de 15 points sur leurs cotisations patronales de sécurité sociale.

Bon à savoir
Le crédit d’impôt pour l’acquisition de panneaux photovoltaïques subit, quant à lui, une baisse plus importante et à effet immédiat. Ainsi, il passe de 50 à 25 %, et ce dès le 29 septembre 2010. Cela étant, les contribuables qui pourront justifier de l’acceptation d’un devis et du versement d’un acompte à l’entreprise, avant cette, date bénéficieront du crédit d’impôt au taux inchangé de 50 %.

 

• Autres mesures fiscales

- A compter du 1er janvier 2011, une plus value imposable réalisée sur une vente immobilière devrait être taxée à hauteur de 17 % (au lieu de 16 % actuellement). Ajoutés aux prélèvements sociaux de 12,1 %, on atteint donc 29,1 %. Rappelons toutefois que les plus-values réalisées sur la vente de la résidence principale restent exonérées, tout comme la vente de biens (par exemple, résidence secondaire ou investissement locatif) détenu depuis au moins 15 ans.

- Les offres Internet "triple play" seront taxées à 19,6 % sur l’ensemble de la facture (et non plus pour moitié à 5,5 %). Surcoût pour l’abonné : entre 2 et 3 € par mois.

- L’année du mariage ou de la conclusion du PACS, les contribuables seraient désormais soumis au dépôt d’une seule déclaration de revenus. Toutefois, les nouveaux époux et les partenaires liés par un Pacs pourraient opter, l’année du mariage ou de la conclusion du Pacs, pour l’imposition distincte de leurs revenus sur l’ensemble de l’année. En cas de séparation, divorce ou de rupture du Pacs , les contribuables seraient uniquement soumis à deux déclarations séparées.

- Suppression du crédit d’impôt sur les intérêts d’emprunt immobilier, sauf pour les contribuables qui en bénéficie déjà au 31 décembre 2010. Mais création d’un prêt à "taux zéro plus" (PTZ+), accessible à tous les primo-accédants, sans conditions de ressources, pour l’acquisition de leur résidence principale.

Relèvement de 40 à 41 % de la dernière tranche des impôts pour les plus hauts revenus (elle devrait affecter les revenus perçus au-delà de 70 830 € par an).

Avertissement
Toutes les mesures présentées dans cet article doivent encore être discutées par le Parlement, et peuvent donc faire l’objet de modifications.