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   «POUVOIR BIEN VIEILLIR AVEC UN HANDICAP »,trimestriel GIPHV, N°8, 04, 2006

 Editeur : Henri Charcosset, E-Mail : charcohe@club-internet.fr

 

HANDICAPE, INFORMATICIEN : LA PLACE D’INTERNET DANS MON ACTIVITE ASSOCIATIVE A TEMPS PLEIN

 

Bernard GAUDON, E-mail : bgaudon@yahoo.fr ; Site web : www.post-polio.fr

 

Par les facilités de contact et l’abolition des distances, Internet est un outil de communication extraordinaire. Plus jeune, j’étais CiBiste et voulais devenir Radio Amateur. Internet à rendu caduc cette intention. La communauté des Internautes est des milliers de fois plus importante que celle des Radio Amateurs.

 

Derrière un clavier, tous les Internautes sont égaux. Pour un internaute handicapé, il est l’égal des autres : la cécité, la surdité, la difficulté d’élocution ou l’absence d’agilité des doigts sont invisibles.

Il est donc possible à tout le monde, à partir du moment ou l’on possède un micro-ordinateur et un accès à Internet, de participer à une « Communauté virtuelle » . L’adolescent  « boutonneux et à lunettes », qui ne décolle pas de son PC, n’est pas obligatoirement un solitaire accro à son jeu favori (Counter Strike p.ex. pour les connaisseurs), mais un internaute passionné d’un « chat » (comprenez un forum ou un salon) où il peut rester des heures à discuter (« chatter » pour les initiés) avec d’autres qui partagent les mêmes centres d’intérêt.

 

De ce fait, des personnes qui ne peuvent se déplacer et ne se rencontreront peut-être jamais en chair et en os, peuvent avoir une vie relationnelle « normale » . Une disgrâce physique n’est plus un obstacle insurmontable à la communication et souvent une personne timide au début (que l’on devine bourrée de complexes), arrive à prendre de l’aisance et de l’assurance dans ses rapports avec les autres !

 

C’est pourquoi, ayant eu la chance d’exercer un métier de l’informatique à l’époque où l’on recherchait désespérément des personnes ayant l’esprit mathématico-logique (!), je me sens beaucoup plus utile à la Société en initiant à l’Informatique et à Internet des personnes handicapées qui, sans l’assurance d’une aide en cas de problèmes, n’auraient jamais osé se lancer dans cette aventure. Dans mon travail salarié, j’étais parfaitement interchangeable alors que depuis que je suis en invalidité, je peux consacrer bénévolement le temps nécessaire pour faire des adaptations lorsque c’est nécessaire pour un handicap particulier, ce que ne pourrait jamais facturer un professionnel qui doit pouvoir vivre de son métier.

Si je fais du prosélytisme pour ce moyen de communication, c’est parce que j’ai constaté aussi à quel point cela peut stimuler l’activité intellectuelle. Quelqu’un qui a de la difficulté à s’exprimer verbalement peut, même s’il doit taper à l’aide d’une licorne ou un bâton buccal, même si cela doit prendre du temps, écrire exactement sa pensée.

 

Quels que soient ses centres d’intérêt, il est possible de trouver des sites et des forums de discussion qui leur sont consacrés. Seul inconvénient, mais de taille pour beaucoup, la majorité sont en anglais. Si l’on ne veut pas chercher à maîtriser cette langue, les choix sont plus réduits avec les sites canadiens français, belges, suisses francophones, français et quelques pays francophones d’Afrique. Par exemple, j’aime bien les sites canadiens pour le charme de leur français un peu vieillot et exempt de mots d’origine anglo-américaine. Quand quelqu’un vous répond à la suite d’une explication : « Ce soir je me coucherai moins niaiseuse », on est sûr de son pays d’origine.

 

Si l’on recherche un dépaysement, il est possible de voir en temps réel, avec des caméras (appelées WebCam), des paysages à l’autre bout du monde : une plage d’Australie, le pont du Golden Gate à San Francisco, etc., ou plus simplement, le trafic sur les Champs-Elysées à Paris ou à l’entrée du tunnel de Fourvière à Lyon. Si l’on se sent un peu étouffer chez soi, c’est une bouffée d’air pour rêver !