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webmestre.
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LES ARTICLES : CLIC SYNTHESE GENERALE: CLIC
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SEPTEMBRE 2008
50ème
ANNIVERSAIRE (1958-2008) DES PAPILLONS BLANCS DE BEAUNE ET SA REGION.
HANDICAP MENTAL ET BIEN VIEILLIR.
L’INTERNET COMME
POINT DE RENCONTRE ET D’ECHANGE. Septembre 2008.
Françoise CHARLOT (1), francoise.marechar@wanadoo.fr ;
association@papillonsblancs21.org
Henri CHARCOSSET (2), bien.vieillir@club-internet.fr
(1) Aide-Médico-Psychologique , diplômée DIGUB
(Diplôme
Interdisciplinaire en Gérontologie à l’Université de Bourgogne à DIJON)
Salariée
à l’Association des Papillons Blancs de Beaune et sa Région
Après avoir
accompagné des polyhandicapés en Maison d’Accueil Spécialisée en tant qu’Aide-Médico-Psychologique aux Papillons Blancs de Beaune et sa
Région, j’accompagne des handicapés mentaux vieillissants vivant en Services
Résidentiels dans deux structures qui font partie d’une seule et même équipe
(RHOIN où vivent 10 personnes voire 11 puisque nous disposons d’une chambre
d’accueil et CANTOU avec 4 personnes dont une vivant en studio individuel), une
douzaine de studios sont également sur ce même site situé à SAVIGNY LES BEAUNE,
petit village viticole de renommée proche de BEAUNE.
Quotidiennement
chaque pathologie, évènement, situation dans l’accompagnement de ces personnes
est source d’interrogations, parfois de doutes dans nos actions et
d’enrichissement humain, professionnel dans les échanges et partage.
En 2003, j’ai vécu
et touché de près le handicap physique et partiellement mental suite à une
maladie invalidante (ayant entraîné un coma) avec rééducation. Pour me
documenter sur le thème du vieillissement, j’ai navigué sur le web en vue
d’accéder à la soutenance du DIGUB.
J’ai ainsi pris
contact avec Henri CHARCOSSET, qui m’a
proposé de contribuer au développement de son site, ouvert en septembre 2005, à
l’adresse web : http://bien.vieillir.club.fr
J’ai ainsi pu
prendre part à, ou assurer moi-même, la parution d’articles divers et variés.
Ma participation
à l évolution générale du site se poursuit. Tandis qu’a été ouverte une Page
propre à mon activité spécialisée.
Le titre en est : « Vers un Bien
Vieillir avec un Handicap mental »,
et l’adresse web :
http://bien.vieillir.club.fr/vieillir_%20avec_%20handicap_%20mental_francoise-charlot.htm
(2) Directeur de Recherches CNRS Retraité
Bénévole
indépendant
Webmestre d’un site sur le pouvoir BIEN
VIEILLIR jusque dans des conditions extrêmes.
Handicapé moteur
de l’adolescence, je dois à la polio ma promotion sociale. J’ai toujours eu en
tête de m’investir un jour, pour l’insertion sociale active de tout à chacun,
sans limitation d’âge ni de niveau de handicap.
L’Internet m’est
apparu comme un moyen phénoménalement
puissant. Or sa progression pour la cause de l’insertion sans limitation
est lente.
Je souhaite aux
Papillons Blancs pour leurs 50 à 100 ans d’existence de s’engouffrer dans la
voie. Elle permet entre autre, sans lourdeur ni frais, un réel échange
d’expériences entre professionnels, familles, proches et autres relations,
personnes handicapées elles-mêmes, de tous milieux et de toutes nationalités.
Partout Internet
est en devenir. Nos maisons de retraite, nos lieux de vie, pour handicapés
physiques et mentaux, ne sauraient presque s’auto exclure de tels
bouleversements !
Mon parcours
dans la vie, mes idées qui vont avec, sont plus précisément traités à la page
« Le webmestre » de mon site, adresse web : CLIC
J’aime à en
référer, pensant à la recherche sociale en devenir, à la formule que j’ai
entrée sur Internet à la date du 1er
janvier 2001 : « Tous handicapés, tous chercheurs, sans
exceptions, en vue d’une société plus juste et plus humaine », à voir à l’adresse : http://webperso.mediom.qc.ca/~merette/char.html , ou à:
CLIC
VIEILLIR AVEC UN HANDICAP MENTAL AUX PAPILLONS BLANCS DE BEAUNE ET SA
REGION
Cet article est
publié dans le même temps sur le site http://bien.vieillir.club.fr ; bien.vieillir@club-internet.fr , et sur le site des Papillons Blancs de Beaune et sa Région http://www.lespapillonsblancs21.org ; papillonsblancsbeaune@wanadoo.fr
Des structures d’accueil spécialisées telles que peuvent en prévoir les
Papillons Blancs de Beaune s’imposent,
pour les handicapés mentaux, vieillissant dès la cinquantaine. Le problème est
urgent. Le contexte général de notre société ne se prête pas, pour le moment, à
l’accueil courant de ces personnes en maisons de retraite « ordinaires ». C’est
un sens majeur des propos de ces trois feuillets qui représentent un travail de
recherche, d’interrogations, d‘investigations et d’actions pour un « Mieux Être et Vieillir » des personnes en
situation de handicap, vieillissant de façon ordinaire et/ou singulière.
I.GENERALITES.HISTORIQUE
INTRODUCTION
Depuis sa création, au tout début des années soixante,
le milieu associatif dans le monde du « handicap mental » a agi sans relâche pour
trouver des solutions d’accueil et d’accompagnement aux personnes en situation
de handicap.
Les pionniers, avec de faibles moyens mais une énergie
débordante, ont fait un travail formidable dans un espace où tout, ou presque,
était à défricher. Petit à petit, des réalisations « spontanées » ont vu le
jour. Et l’on a vu se développer les I.M.E, C.A.T (aujourd’hui dénommés
E.S.A.T.), A.P., Foyers d’hébergement, Foyers de vie et MAS.
Aujourd’hui, force est de constater qu’au cours des
trente dernières années, l’espérance de vie des personnes en situation de
handicap a connu un accroissement sans précédent : elle a, en effet,
progressé deux fois plus vite que celle des personnes non handicapées. .
Les Papillons Blancs de Beaune et sa Région, comme beaucoup d’Associations, sont amenés à rechercher des solutions
pour les cas auxquels nous sommes confrontés. Les solutions trouvées, bien
souvent, ne le sont qu’au coup par coup. Mais ce qui est encore possible
aujourd’hui ne le sera plus très rapidement devant le nombre grandissant des
situations à résoudre.
La prise en charge et l’accompagnement sera donc le
thème central de nos écrits, présentés successivement en trois parties.
D’ores et déjà, nous pouvons dire qu’il ne semble pas
exister de « formule magique » à travers notre démarche théorique et pratique
en tant qu’ «aidants professionnels».
LA PERSONNE HANDICAPEE MENTALE : ELEMENTS DE
COMPREHENSION
En dépit de l’impossibilité de donner une définition
consensuelle du handicap mental, le lien avec la déficience cognitive et
le retard intellectuel est unanimement reconnu.
Le handicap mental varie d’une personne à l’autre
suivant son origine, l’âge de début, les troubles associés, mais aussi en
raison de l’intrication d’autres composantes personnelles, relationnelles,
environnementales ; le tout réalisant un tableau complexe puisque chaque
personne atteinte représente un cas unique.
Ainsi, la personne en situation de handicap est
définie comme une personne à la fois ordinaire et singulière :
- Ordinaire car elle est
citoyenne à part entière avec ses droits et ses devoirs.
- Singulière car elle est
affectée d’un désavantage à caractère le plus souvent irréversible que la
collectivité doit compenser au mieux, tout en respectant ses aspirations à une
vie personnelle et sociale qui concoure à son intégration dans la cité.
Dans le domaine du handicap, plus que dans d’autres,
les mots ne sont pas neutres. Celui de « personne en situation de handicap »
serait à préférer. Pour des raisons de bon sens, nous serons contraints,
malgré tout, d’employer aussi les termes handicapés, ou personnes
déficientes intellectuelles.
HISTORIQUE DE L’ASSOCIATION DES PAPILLONS BLANCS DE
BEAUNE ET SA REGION
1. Présentation de l’Association des Papillons Blancs
Notre Association est régie sous la Loi de 1901. C’est
un organisme à statut juridique privé, reconnu d’utilité publique qui adhère à
l’Union Départementale des Associations de Parents de Personnes Handicapées
Mentales et de leurs Amis (Adapei).
L’histoire de notre Association a débuté en 1958 avec
deux buts principaux :
Le dépistage et l’aide aux familles ayant un enfant
handicapé
La création d’établissements qui correspondent au
handicap
L’Association est inscrite depuis plus d’une
quarantaine d’années dans le mouvement associatif de l’Éducation
Spécialisée.
Elle a su glisser du modèle vocationnel, du don de
soi, notion protectrice à d’autres concepts :
- Intégration, citoyenneté, sujet de droit et de
devoir
- Droit au soin.
- Droit à l’éducation et au travail.
2. Les différents services et la population accueillie
Les Papillons Blancs proposent un accompagnement qui
s’adresse à toutes les tranches d’âge de l’enfance à l’âge adulte, et, en ce
qui nous concerne d’un Service Résidentiel, ouvert en 1971, situé à Savigny
les Beaune, petit village viticole de renommée, avec des petits commerces
de proximité, à six kilomètres de Beaune. Dans un parc arboré, vivent
des résidents au sein de diverses structures :
- 12 studios avec 12 personnes adultes,
certaines jeunes, vieillissantes et/ou retraitées.
- Le Rhoin où vivent 10 personnes vieillissantes dont une travaille en ESAT, une
retraitée et les autres accueillies en S.A.J. (Service d’Accueil de Jour). Une
chambre d’accueil temporaire est aussi réservée à des personnes susceptibles
d’intégrer une des résidences de SAVIGNY ou un appartement ou studio dans la
cité (à BEAUNE).
- Le Cantou qui accueille quatre personnes dont aucune structure extérieure,
malgré diverses demandes de réorientation, actuellement, ne peut répondre à
leurs besoins. Une personne a également été accueillie en studio (faute de
place). Désormais 4 personnes relèvent du CANTOU.
Depuis les années 2000, nous sommes confrontés
particulièrement à des personnes trisomiques et psychotiques qui présentent, en
vieillissant (de façon prématurée ou bien
« ordinaire ») des comportements de type Démence ou Maladie
d’Alzheimer.
Vous le comprendrez, le site de Savigny les Beaune
évolue actuellement et se spécifie au niveau de l’accueil et de
l’accompagnement dans la vie quotidienne de personnes handicapées qui
vieillissent de façon singulière.
3. Axes de travail avec les personnes
- Le développement du potentiel
- Le développement ou le maintien des acquis
- Le projet de la personne
Le but est d’offrir un éventail adapté à chaque
personne en particulier.
LE VIEILLISSEMENT DES PERSONNES HANDICAPEES
A titre d’exemple, l’espérance de vie entre deux
périodes (1972-1979) et (1980-1990), pour toutes les catégories de handicaps
confondues, est passée de 48 à 60 ans.
Différentes formes de vieillissement coexistent :
1 - Le vieillissement classique
2 - Le vieillissement particulier, qui résulte par
exemple de la prise de médicaments de type neuroleptique.
3 - La précocité du vieillissement : réalité ou
fiction ?
Que ce soit sur le plan physique, cognitif ou
psychologique, la précocité d’un déclin ne peut être que relative. Les
personnes handicapées mentales ne représentent pas un groupe homogène. Il
serait illusoire d’attribuer à l’ensemble des personnes déficientes
intellectuelles une évolution qui n’affecte qu’une minorité.
Les évènements marquants (rupture, décès
déménagement…) peuvent affecter n’importe qui, quel que soit son degré de
normalité ou de handicap.
Dans de nombreux cas, les comportements régressifs
constatés ont à voir avec la dépression, la perte du désir, un traumatisme
affectif, une attitude défensive.
L’observation, les écrits tels transmissions,
fiches de suivis (comportementaux, alimentaires, habitudes ou pertes de
repères spatio-temporels…). Tout doit être « disséqué », au mieux, dans
la réflexion individuelle versus commune et la communication car
c’est bien là notre mission de travail d’équipe où l’ « efficacité de
l’un fait la complémentarité de l’autre » pour un accompagnement humain
et professionnel de qualité auprès de ces personnes handicapées
vieillissantes.
En somme, l’entretien de cette notion de
vieillissement « précoce» des personnes handicapées mentales présente de grands
risques pour leur avenir.
CONCLUSION
Il est trop facile d’attribuer à la « nature » même
des individus les insuffisances de leur environnement et de démissionner devant
un effet de vieillissement au lieu d’en chercher les causes et d’y porter «
remède ».
Pour ce faire, les professionnels du Site de Savigny
les Beaune ont œuvré tant dans la réflexion que dans la pratique pour
accompagner les handicapés mentaux vieillissants à un « mieux être et mieux
vieillir ».
La deuxième partie de cet article vous entraînera dans
nos réflexions, actions qui seront précédées d’un état des lieux.
Ces constatations concourront à un accompagnement
adapté et spécialisé des professionnels auprès des personnes handicapées
vieillissantes sur le site de Savigny les Beaune.
En tant que « professionnel aidant » intervenant
auprès de toutes ces personnes aux pathologies complexes, je peux confirmer que
nos équipes font, sans arrêt, des allers-retours entre théorie et pratique pour
un « mieux être et mieux vivre » des personnes handicapées mentales
vieillissantes, aux Papillons Blancs de Beaune et sa Région.
II. ETAT DES LIEUX. REFLEXIONS
INTRODUCTION
Si l’accompagnement et la prise en charge des
handicapés mentaux vieillissants sur le site de Savigny les Beaune
devient une préoccupation récurrente, les professionnels doivent se mobiliser
pour un « mieux être et mieux vivre » de ces personnes.
Depuis les années 2000, notre démarche
professionnelle perdure à la fois dans la réflexion et l’action,
puisque 8 personnes trisomiques sur 10, à l’époque, ayant développé des
comportements de type démence ou maladie
d’Alzheimer sont décédées. Il n’en reste plus que deux.
Mais, à ce jour, se surajoutent douze adultes
psychotiques et/ou trisomiques qui montrent des « états de fatigue » se
traduisant par des comportements
« hors normes » pour certains
: pour eux, le vieillissement s’opère de façon spécifique.
Le processus de vieillissement ordinaire ou
singulier à partir de la cinquantaine, s’est donc enclenché. Sur les 25
personnes accueillies, nous approchons donc un taux de presque 50 % de
handicapés présentant des troubles liés à leur vieillissement.
ETAT DES LIEUX
I. Évolution et conséquences
Chacun étant unique par sa culture, son entourage
familial, social, son histoire, sa singularité, l’évolution des personnes est
individualisée.
Plusieurs points ont été relevés au niveau évolution
et conséquences :
- Les 5 premiers
départs en retraite en 2000 n’étaient pas des choix personnels mais une
obligation faite par le Conseil Général de réorienter les personnes de plus de
60 ans en maison de retraite, voire en famille d’accueil.
Depuis, et grâce à la Loi du 2 Janvier 2002, le
Conseil Général a donné l’autorisation pour que les établissements puissent
continuer à accueillir ceux et celles qui désirent continuer leur chemin dans
leur lieu de vie.
Cela nous oblige donc à une évaluation des besoins avec
elles, afin de leur apporter un réponse adaptée en
respectant leur choix (dans la mesure de leurs « capacités
intellectuelles »).
La personne peut ainsi rester dans l’Établissement, au
sein des services résidentiels que lui proposent les Papillons blancs, ou
opter pour un foyer logement, décider d’aller en maison de retraite, en famille
d’ accueil, retourner dans sa famille si c’est possible ou, si nécessité,
rejoindre une unité de soins spécialisés type long séjour.
Il n’en demeure pas moins que l’Établissement a une
limite par rapport à sa mission : il reste social et médico-social.
La plupart des personnes porteuses de Trisomie développent,
nous le répétons, des comportements de type démence ou Maladie
d’Alzheimer.
Une réflexion des équipes par rapport aux
besoins de cette génération de «vieillissants» s’impose, avec la nécessité
urgente d’adapter nos réponses à leurs besoins.
II. Problèmes liés au vieillissement de ces personnes
1. Le quotidien des personnes en situation de
handicap : le travail
Le travail prend du temps et représente beaucoup pour
les personnes déficientes intellectuelles et pour leurs familles. Surtout à une
époque où il devient rare.
Source d’épanouissement et/ou moteur de la dynamique
d’une vie, il est vécu pleinement par ceux qui ont la chance d’en avoir un.
Être accepté dans une structure adaptée, c’est-à-dire en E.S.A.T. (anciennement
C.A.T.) ou en Atelier Protégé, est reçu comme une « délivrance » par des
parents souvent soucieux de l’avenir de leur enfant. Occupés, productifs,
reconnus, valorisés, ils sont tout ça et bien plus quand ils pénètrent dans un
lieu spécifique ou ordinaire.
2. Se réaliser, s’épanouir, s’intégrer
Nous comprenons bien que les parents accordent une
grande place au travail de leur enfant dans la vie de tous les jours. Ils le découvre par le biais de l’E.S.A.T., porteur de
progrès individuels.
Et puis, même si cela appartient au non-dit, et que le
sujet est sans doute tabou, les familles se sentent « soulagées » de le laisser
partir vers ces lieux qui retiennent
assez longtemps voire très longtemps.
C’est pourquoi aux Papillons Blancs, l’arrêt du
travail, jusque-là considéré « comme un moyen et non comme une finalité » bouleverse
parfois de façon brutale la personne qui ne peut plus physiquement et par voie
de conséquence psychiquement assumer son rôle.
Tout un travail de deuil doit déjà s’opérer.
3. Vieillir dans la dignité
« Le problème de la jeunesse est qu’on ne l’a plus…
» (Oscar Wilde).
Vieillir… personne n’y échappe. La différence par
rapport aux personnes qui vivent « normalement » se rapporte à l’avenir. Comment
nos résidents peuvent-ils continuer leur vie sans connaître une trop grande
rupture avec leur habitat, leur environnement, leurs activités ?
4. L’équilibre de vie des handicapés avant ou après
60 ans
Comme évoqué plus haut, chaque personne peut désormais
être accueillie, sans condition d’âge, là où les accueillants répondront aux
besoins et désirs de la personne.
Mais le « maintien à domicile » de ces
personnes vieillissantes au sein du Site de Savigny les Beaune, implique
un accompagnement spécifique voire spécialisé dans les actes de
la vie quotidienne. De plus, leur rythme de vie est plus lent.
REFLEXIONS DES PROFESSIONNELS
1. Différents sujets ont été abordés
Maintes réunions d’équipe et institutionnelles ont permis
aux professionnels de s’exprimer sur ce thème du vieillissement et d’aborder
des questions essentielles, aussi avec les usagers et les familles, notamment
dans l’approche et la façon d’appréhender ce phénomène complexe que représente
le vieillissement de la personne handicapée mentale.
Les professionnels ont donc soulevé 3 points
fondamentaux :
1 - Les représentations du vieillissement des
personnes handicapées mentales accueillies dans notre structure médico-sociale.
2 - Le repérage des besoins dans l’accompagnement de
ces personnes.
3 - Les propositions d’action ou de projet répondant
aux différents besoins repérés : Actions menées dans l’Établissement ;
Aménagements de structures ; Travail en partenariat
Les thèmes abordés auprès des résidents dégagent
3 points importants :
1 - Les représentations du vieillissement.
2 - Le vécu de la personne dans l’Institution.
3 - Le vécu de l’usager dans la vie sociale.
Les familles, également, ont souligné 3 points
essentiels :
1 - Les représentations du vieillissement.
2 - Les difficultés rencontrées dans l’accompagnement,
la prise en charge institutionnelle.
3- Le recueil des attentes et des projets.
La représentation du vieillissement a, bien
sûr, réamorcé la question de l’ « impossible normalisation » de l’handicapé
mental de surcroît en situation de vieillissement. Comment l’avancée en âge des
personnes handicapées vieillissantes est-elle perçue? ».
LES PROBLEMES RENCONTRES
1. Problèmes des représentations négatives cumulées
Dans notre société, n’est-il pas bien de vieillir tout
comme il n’est pas bien d’être « handicapé » ? Alors que les jeunes en situation de handicap nous offrent l’espoir
d’une amélioration possible, lorsque les personnes prennent de l’âge, ces
espoirs s’évaporent.
En effet, ces handicapés produisent en plus un «
effet surprise » lorsqu’ils atteignent des âges inédits. Leur longévité
éternelle et leur vieillesse provoquent le désarroi par la perspective de voir
sabotés par le temps, tous les progrès cognitifs si durement acquis.
A ce sujet, nous, professionnels, à plusieurs
reprises, avons dû faire le deuil du long et parfois lent travail
éducatif concernant des résidents qui avaient gagné une certaine autonomie
dans les actes de la vie quotidienne (mettre la table, balayer, mettre
la vaisselle dans le lave-vaisselle, lacer ses chaussures, s’habiller seul,
faire des choix vestimentaires, alimentaires voire loisirs). Ce lien social si
durement acquis n’était qu’éphémère puisque rattrapé,
« désarmé » par leur propre
vieillissement.
2. Le vieillissement touche aussi les professionnels
du Site de Savigny
Les dilemmes potentiels sont à la fois psychologiques,
techniques et existentiels.
Il nous faut parfois savoir ou apprendre les fossés
intergénérationnels et les effets de miroirs. Tels certains jeunes
professionnels confrontés, par obligation, à l’accompagnement de personnes
vieillissantes, ce qui change totalement son regard.
L’avancée en âge parallèle entre usagers et
professionnels a également amené certains accompagnants des Papillons
Blancs à planifier leur propre retraite ou affronter leur propre
vieillissement, tout en organisant et
préparant un résident à sa propre retraite. D’autres professionnels, vivant un
deuil, ont dû également soutenir un handicapé endeuillé.
DES MALADRESSES DANS NOTRE ACCOMPAGNEMENT
Avec le recul, les professionnels ont relevé, de façon
générale des inadéquations : des « stimulations » soit absentes,
soit excessives comme avec certains résidents contraints d’arrêter leur
travail. Ils ont donc intégré le Service Résidentiel versus le Service
d’Accueil de Jour pour cause de fatigabilité.
La difficulté, pour les éducateurs d’atelier,
et nous-mêmes, équipe éducative, était de doser les exigences tant au
plan des rythmes que la durée.
La primauté, à notre niveau, de façon inconsciente,
d’opter pour des outils éducatifs « normalisateurs » nous ont conduit à des
erreurs professionnelles, ce qui a provoque de véritables échecs d’accompagnement
générant un certain fatalisme d’abandon.
Faute de formation et d’enseignement, ces «
cataclysmes » ont fait que nous avons ignoré le nécessaire besoin
d’accompagnement de ces personnes, c’est-à-dire l’exigence fréquente, à
leur égard, d’une véritable démarche thérapeutique.
C’est ainsi que nous continuons, encore aujourd’hui, à
trouver le sens de notre travail dans la dynamique de la progression, du
maintien des acquis face au travail qui doit s’élaborer.
Nous, professionnels, orientons, réorientons sans
arrêt nos investigations sur de nouvelles bases d’accompagnement individuel et,
de fait, devons nous adapter.
Le principal obstacle à une compréhension fine des
situations de vieillissement et à une correcte prise en charge des usagers,
n’est-il pas finalement en nous ?
III. PROSPECTIVES-ACTIONS
INTRODUCTION
Si tous les professionnels de l’Association des Papillons Blancs sont source d’initiatives
et de projets, il n’en demeure pas moins que nous ne devons en aucun cas
rester statiques. Nous nous devons d’évoluer régulièrement en fonction des
nouvelles situations et possibilités offertes (notamment par les financeurs
pour mener à bien les projets).
Comme évoqué dans les deux parties précédentes, nous ne sommes pas épargnés par
le problème du vieillissement de nos populations accueillies. Une réflexion
s’est donc instaurée sur ce thème. Jusqu’à présent, toutes les solutions
trouvées ont été des solutions individuelles et ponctuelles mais plus on avance
dans le temps, plus le nombre de situations est ou sera important.
De fait, notre engagement dans la réflexion et l’action perdure.
Quelle serait la pertinence d’un projet politique qui prendrait en compte
l’accompagnement de personnes jusqu’à 60
ans, et s’arrêterait brutalement à 60
ans et 1 jour ?
Le paradoxe est tel que la personne en situation de handicap ne peut envisager
un seul instant qu’elle perde en un jour ce qui a donné un sens à sa vie durant
tant d’années…
Depuis presque une année, une nouvelle Direction a pris le relais, sur l’énorme « chantier » que représente le «
vieillissement de la personne handicapée mentale » au sein des Papillons Blancs
de Beaune.
A CHAQUE EQUIPE UN STYLE, DES CONVICTIONS ET DES OBJECTFS
I. Chantier ouvert et à peaufiner dans les années qui viennent : le
vieillissement des personnes en situation de handicap
Dans toutes structures confondues, en ce qui nous concerne, au sein des
Services Résidentiels à SAVIGNY LES BEAUNE (résidences RHOIN avec
10 personnes,
CANTOU - appartement protégé - avec 4 personnes (dont une en studio individuel)
désormais en attente ou non de réorientation et STUDIOS où vivent 12 personnes
-à peine un quart environ représente la jeunesse-), le problème est
clairement posé et vécu, tant par les résidents eux-mêmes que par les
professionnels les accompagnant.
A préciser que les deux structures CANTOU/RHOIN fusionnent depuis le 1er
trimestre 2008, au niveau intervention et accompagnement. Chaque professionnel
de l’un ou l’autre lieu de vie est appelé à intervenir soit au CANTOU, soit au
RHOIN (2 des 3 personnes formées en Gérontologie sont concernées). D’où une
certaine polyvalence voulue et appréciée des intervenants afin d’éviter
l’isolement notamment dans la petite structure du CANTOU.
L’évolution de l’habitat du Service Résidentiel tient compte de l’évolution
des besoins des personnes accueillies, de la volonté de l’Association des
Papillons Blancs de Beaune et sa Région de favoriser la qualité et la diversité
d’accueil. Ceci pour les personnes vieillissant de façon ordinaire et/ou
singulière, en répondant aux normes de sécurité en vigueur et en se mettant en
adéquation avec les lois spécifiques de 2002 et 2005.
Il faut souligner malgré tout que seule l’unité « le RHOIN » reste actuellement
organisée autour d’une vie collective (9 personnes avec une moyenne d’âge de
plus de 50 ans). La plupart des personnes qui y vivent ont un lourd passé
institutionnel et ne souhaitent pas – du
moins pour l’instant- changer leurs habitudes.
La Charte associative est notre référence, avec toutes les valeurs éthiques qui y sont
définies. Il n’en demeure pas moins que la communication est une de nos
priorités pour avancer. Il nous faut la « travailler »…
1. Rappel et synthèse de nos pistes de réflexions
Les résidents plus fatigables et/ou retraités perdent un repère important de
leur existence : leur travail. De ce fait, leur rythme de vie souvent
ritualisé, qui leur permettait de trouver cet équilibre psychologique si
important, peut s’en trouver fortement
perturbé.
L’Établissement s’efforce de prendre en compte cet évènement majeur que
représente le vieillissement de la personne en situation de handicap. Les équipes éducatives essayent d’agir en
conséquence bien en amont, afin d’accompagner au mieux ce « passage », en
recherchant la contribution et l’assentiment de l’intéressé.
Les professionnels doivent aider ces personnes à apprécier ce temps libéré, par
un nouveau rythme de vie, et par d’autres activités (ou pas pour certains).
Pour apporter des réponses pertinentes
au vieillissement des personnes accueillies au sein de nos structures, faut-il
développer d’autres formes d’accompagnement ? Si oui, lesquelles, avec qui ?
Faut-il médicaliser nos structures existantes pour répondre à ces nouveaux
besoins ? Faut-il se rapprocher du secteur gérontologique ? Faut-il créer des
structures spécifiques ou ordinaires ?
2. Évolution des besoins individuels
A ce jour, on constate que de moins en moins de personnes partent en famille,
compte tenu de l’avancée en âge des résidents et de celle de leurs parents
(voire de leur disparition).
Quand les usagers sont accueillis en famille, c’est souvent pour une courte
durée, un week-end, quelques jours… d’autre part, certaines personnes ne sont
pas en mesure de partir en séjour de vacances,
pour des raisons financières ou pour des raisons de santé ou encore pour manque d’envie de partir
longtemps. Les plus âgés préfèrent participer à des sorties ponctuelles et
garder leur cadre de vie habituel.
Les résidents sont associés de manière constante à leur projet individualisé
et à leur contrat de
séjour. N’en demeure pas moins, qu’au regard des dernières lois relatives aux
droits des usagers et à l’égalité des chances, les professionnels, surtout à la
résidence du RHOIN -avec 9 personnes accueillies- ont le souci de faire un
accompagnement individualisé de qualité. Ceci malgré la difficulté due à la
notion de « collectivité » très difficile à gommer, de par le manque de
moyens financiers - architecturaux- et humains.
VERS QUELLE(S) PISTE(S) ORIENTONS-NOUS NOS INVESTIGATIONS POUR UN « MIEUX
ETRE ET MIEUX VIEILLIR » DE LA PERSONNE HANDICAPEE MENTALE ?
II. Un accompagnement individuel et individualisé de la personne
Depuis une année, des petits groupes de 3 voire 4 personnes bénéficient d’une «
vie familiale et sociale » au sein de petites maisons neuves individuelles en
location dans la ville de BEAUNE et une dans un village à proximité : 3 dans la
cité et 1 à l’extérieur.
1. Un premier bilan permet de positiver cette expérience.
Même si nous avons dû nous résoudre à « rapprocher » les 4 personnes vivant à
l’extérieur dans une maison en ville de plein pied, pour des raisons
d’isolement de l’équipe, éloignement de tous commerces, lotissement en
construction et vieillissement de ces mêmes personnes. Des difficultés sont
rencontrées afin d’accéder au réseau de droit commun. L’accompagnement
individuel et la qualité des interventions des équipes représentent une étape
positive pour les projets et orientations futures à développer.
A préciser aussi, que ces 4 pavillons sont tous dans le même quartier avec des
groupes de personnes assez hétérogènes dans 2 maisons et les 2 autres où des
personnes jeunes font leur « apprentissage de vie » pour les intégrer dans la
cité.
L’intérêt de faire déménager certaines personnes doit correspondre aux intérêts
offerts par les différents lieux d’habitation.
Le site de SAVIGNY (RHOIN/CANTOU et les 12 STUDIOS) permet d’offrir
actuellement plusieurs types d’accompagnement et d’habitat réservés aux
personnes les plus vieillissantes pour
qui la ville n’offre pas un intérêt capital.
2. Des aménagements à inventer et idées à peaufiner pour ne pas mettre dans un
ghetto les résidents du site de SAVIGNY
Il nous reste encore à trouver des solutions pour les 9 résidents du RHOIN , car le bâtiment représente de par son architecture
la collectivité, et l’Association souhaite l’ effacer.
Même si les professionnels font le maximum pour individualiser le service à la
personne, l’image représentative de cette structure est bien là.
Il faudra trouver les moyens financiers, les idées pour « décloisonner » et
peut-être réinvestir ce lieu d’une autre manière. Il faudra certainement des
moyens humains supplémentaires, car
les personnes accueillies risquent
d’avoir des besoins similaires à celles du CANTOU.
Le temps ne pourra pas attendre, car nous serons certainement dans l’obligation
de répondre aux besoins de façon spécifique.
Le constat
actuel « parle » : certains usagers en maison de retraite sont décédés et les
accueils s’y font très rares, il faut le dire, pour ces personnes handicapées
mentales vieillissantes. Le fossé est bien là et les mentalités ont si peu
évolué…
On peut dire à ce jour que le Site de Savigny accueillera progressivement
les personnes vieillissantes et les plus dépendantes, c’est déjà la réalité. La
réflexion continue, plusieurs pistes sont à explorer, tout est à penser…
ARTICLES DEJA PARUS SUR CE SITE
1- Et si la vieillesse des personnes handicapées mentales inversait le
processus d’intégration ?
Françoise CHARLOT, 2007, CLIC
Résumé
Notre souci, encore d’actualité, en tant qu’aidants professionnels auprès des
personnes handicapées mentales vieillissantes concerne l’acceptation des
personnes âgées à cohabiter avec elles.
Les professionnels soignants en hôpital ou maisons de retraite éprouvent
également de grandes difficultés à se « familiariser avec cette population
spécifique. Pourquoi ?
2- Respectons nos vieux et aidons chaque personne à vivre chez soi le reste de
son âge
Françoise CHARLOT, 2007, CLIC
Résumé
Petites réflexions et parfois état d’âme quant au devenir des personnes
vieillissantes. C’est plutôt un « plaidoyer » pour que chaque personne
vieillissante puisse vivre le plus longtemps à son domicile.
3- Accompagner son parent atteint de la maladie d’ALZHEIMER à vivre au
domicile. Témoignage.
JAPY, Pseudonyme, 2007, CLIC
4- Vieillir avec un handicap mental aux Papillons Blancs de Beaune et sa
région.
1. Généralités. Historique.
Françoise CHARLOT, 2007, CLIC
Résumé
A travers l’historique de l’Association et la présentation des Papillons Blancs
de Beaune et sa région, une première approche théorique du handicap mental et
du vieillissement des personnes accueillies dans nos structures dirige une
première ébauche de nos interrogations sur la prise en charge et
l’accompagnement des personnes vieillissantes.
Ce premier volet est une introduction sur le thème du « mieux être et vieillir
» au sein de notre Institution, travail qui se fera en 3 parties distinctes.
2- État des lieux. Réflexions.
Françoise CHARLOT, 2008, CLIC
Résumé
Second volet de notre travail entamé depuis les années 2000, des explications
détaillées montrent quand, comment les professionnels ont pris conscience du
processus de vieillissement des personnes déficientes intellectuelles
accueillies en Services Résidentiels.
Un état des lieux dresse l’évolution, les conséquences et les problèmes liés au
vieillissement des personnes handicapées mentales, puis, dans leurs réflexions.
Les professionnels abordent divers sujets en analysant les points forts et les
points faibles dans leur accompagnement quotidien des personnes déficientes qui
vieillissent de façon ordinaire et/ou singulière.
3-Prospectives. Actions
Françoise CHARLOT, 2008, CLIC
Résumé
Cette dernière partie aborde l’engagement des professionnels dans la réflexion
et l’action.
Une synthèse rapide permet de par le travail engagé par les équipes, cadres et
direction, de poser clairement l’urgence des projets à entreprendre et déjà mis
en place.
En refaisant un point sur l’évolution des besoins individuels de cette
population qui vieillit, un premier bilan a pu se dresser et permettre d’agir
rapidement pour répondre au mieux à un « mieux vivre et vieillir » des
personnes handicapées vieillissantes.
Ce pas ne sera pas le premier ni le dernier. Nul doute que nos réflexions et
actions iront dans le sens que nous voulons donner au sens de la vie actuelle
et future des résidents accueillis.
ACCES A LONG TERME DES DONNEES DU SITE http://bien.vieillir.club.fr
Il est de bon sens que la durée de mon
site va être bien plus courte que celle du site web des Papillons
Blancs ! Mais cela ne veut pas dire
que le contenu du site disparaitra dans les années qui viennent. Il vient en
effet d'être accepté en don par l’ Observatoire des
Familles en Situation de Handicap, OFSH,
avec archivage complet des données aux Archives municipales de
Lyon.
Pour contacts OFSH
Par courrier :
OFSH Fédération des APAJH
185 Bureaux de la Colline 92213 SAINT CLOUD Tel : 01 55 39 56 50
Handicap International
OFSH 18, Rue de Gerland 69007 LYON Tel : 04 72
76 88 43
Archives municipales de
Lyon OFSH 18, Rue Dugas-Montbel 69002 LYON Tel :
04 78 92 32 50
Par
e-mail, en septembre 2008 :
j.bellenger@handicap-icom.asso.fr
noelle.chiron-dorey@mairie-lyon.fr
REMERCIEMENTS
Françoise Charlot
Mes presque
quinze années de rencontres, échanges, partages, aux Papillons Blancs de Beaune
et sa Région, interviennent pour beaucoup dans mon mûrissement tant
personnel que professionnel. Mes collègues, qui se reconnaîtront, sont
chaleureusement remerciés.
Henri Charcosset
Ma relation personnelle
aux Papillons Blancs de Beaune et sa Région, s’est faite au travers d’un cousin
germain Claude-Marie Martin, de son épouse Nicole, avec leur fils Laurent.
Laurent
était autiste, il a été pris en charge de 1982 à 1996 par les Papillons
Blancs de Beaune et sa Région, à leur I.M.E. de Paray le Monial(71).
Laurent a beaucoup apprécié le mode de
fonctionnement, en externat. Il y a tout particulièrement appris à sortir en
société.
Ses parents
m’autorisent à exprimer ici toute leur reconnaissance.