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JUILLET 2007
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DES MOTS POUR OUBLIER LES MAUX. POEMES DE FABIENNE
FABY1963 (Pseudonyme)
http://forum.doctissimo.fr/sante/alzheimer-parkinson/pour-oublier-maux-sujet_150995_1.htm
, référence web de la discussion :
« Des mots pour oublier les maux », initiée par
arsouille91(Pseudonyme) sur le Forum Santé, Affections neurologiques, de www.doctissimo.fr ce 20.03.07
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Poèmes choisis par Henri Charcosset,
webmestre, qui rajoute son mot à la fin
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Présentation de Faby1963 dans son Profil : « 43 ans, lectrice assidue, maman effrénée, écrivaillon », à
laquelle on se doit d’ajouter ici :
touchée par une maladie neurologique invalidante.
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M.O.
Des mots
Qui sur mon sceau
Laissent un sanglot
Les mots
Tous ses fardeaux
Portés trop tôt
Ces mots
A demi-mot
Glissent sur ma peau
Tes mots
Cachés du haut
De ton cerveau
Nos maux trop fiers
Qu’il nous faut taire
Pour satisfaire
Nos adversaires
Des mots
Qui sonnent faux
Sont notre lot
Les mots
Mènent en bateau
Nos idéaux
Ces mots
Crachés du haut
De vos tombeaux
Tes mots
Moureront bientôt
Cachant tes maux
Fabienne, 19/11/2003 °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Lettre à un fils
J'ai mal quand j'te souris
J'ai mal même quand j'pense
J'suis du mauvais coté d'la
balance.
Seule la bouillie me nourrit
Pour mâcher, je suis sans
force
Et mes dents artificielles
Celles qui me rendent plus
belle
Me font soufrir de façon
atroce.
Tout c'que j'sais faire,
c'est t'regarder
Avec mon viel air hébété
Qui t'fais dire qu'on peut
plus m'garder :
Dans un mouroir, tu veux
m'jeter.
Pourtant, dans mon coeur, y a
d'l'amour
Mais celui là, tu ne le vois
plus
Tu crois que parc'que je suis
sourd
Je ne sais plus aimer non
plus.
J'ai mal quand j'te regarde,
mon joli
J'ai mal car j'sais c'que tu
penses ;
J'suis plus celle que l'on
encense
Seulement un encombrant colis.
J'ai mal de navor pas d'autre
chance
J'ai mal quand tu m'délaisses
J'ai mal de n'être qu'un sac
de faiblesses
Je suis du mauvais coté d'la
balance !
Faby
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Voici un petit
poème que j'ai écrit pour ma mère, en 2003.
L'érudite
Elle vit au
milieu des histoires
Que lui raconte
l'Histoire.
De notre monde,
elle ne veut rien savoir ;
Elle s'endort sur
ses rêves dans le noir.
Elle sait que son
corps est à bout,
Que, bientôt, la
mènnera loin de nous,
La maladie qui
l'a jetée à genoux.
Alors, les yeux
clos, elle oublie tout !
Ele s'accroche
aux vestiges du passé
L'esprit dans ses
livres sacrés.
Jamais elle n'est
rassasiée
De se vies qui ne
peuvent s'effacer.
Une petite vois
dans son coeur murmure,
Que, tant que le
passé n'est pas dépassé,
Elle peut encore
croire en son futur :
Sa propre
histoire n'est pas trépassée.
Incognito, c'est
une érudite
Qui, pour le seul
plaisir s'alite,
Sur sn matelas de
pages écrites,
Avec qui elle
prend la fuite.
Bien plus que de
l'amour,
J'ai en moi
depuis toujours,
Une dévotion sans
détour
Pour celle quivit
à rebours.
Cette soif
intense d'apprendre encore,
Est née en même
temps que son corps,
Et c'est quand la
vie le jetera dehors,
Que l'âme riche,
elle quittera nos ports.
Faby
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Eternelle
Le temps
hypocrite me rit au nez
Et sa soeur,
Sur mon âme mue
de tremblements
S'avance et se
penche, prête à l'emmener.
Absorbé par ce
combat inégal,
Tentant de voler
du temps à l'étrnité,
Je hurle jusqu'à
m'en faire mal,
Refusant
d'oublier un été occulté.
La trop belle
Chrisalie m'a demandé :
Pourquoi dois-tu
te battre contre l'inéluctable ?
Je lui répondrais
seulement que je n'en ai aucune idée,
Mais, peut-être,
pourrai-je empêcher l'inévitable.
Bien sûr, on ne
connaît pas dans l'histoire
D'autre femme qui
resta éternelle.
Mais c'est
justement contre l'Histoire,
Qu'aujourd'hui
encore, je me rebelle !
Contr
Contre Dieu,
Diable et Dame Mort.
Je les honnis
pareillement tous les quatre
D'avoir inventé,
pour nous, la mort.
Oui ! Un matin,
il vont m'abattre,
Me jeter au
néant, sans remord.
Mais une autre,
après moi, va se débattre
Sur cette
éternité qu'ils nous refusent encore !
Que la folie
destructrice guide nos pas
A travers nos
mots sacrilèges !
Refusons à jamais
le trépas !
Reboutons pour
toujours ce collège !
Faby
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Mot de Henri Charcosset. Né en 1936, polio
généralisée en 1953, j’ai passé alors 2 ans à l’hôpital Raymond Poincaré de
Garches, un « océan de paralysie » on peut dire, une rude mais riche
école de la vie, on peut dire aussi. J’étais déjà très intéressé par la
différence de réaction des uns et des autres face à ce qui pour tous aura été
un grand événement de nos vies.
J’éprouve de la sympathie à l’égard de tous ces adultes
atteints de SEP, Parkinson, Alzheimer, etc. qui viennent s’exprimer, parfois au
travers de proches, sur le forum cité en début d’article.
L’arrivée de l’Internet constitue un puissant
moyen auprès de ces gens pour une entraide constructive déjà, et plus généralement pour continuer à
s’identifier comme personne. Encore est-il bon de chercher en soi ce qui
va permettre, à partir de soi, d’aller
au-delà de soi. Jusqu’au bout de nos vies.
L’expression de soi par la poésie est tout à
fait judicieuse ! Bonne route à arsouille91, billyben, joedile et tous autres handi poétes ! HC, 16.06.07