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MAI
2007
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Pour une première prise de contact avec Arnaud Desjardins,
sa vie, son enseignement : http://www.unisson06.org/dossiers/religion/ecrits_spirituels/maitres_spiritualite/arnaud_desjardins.htm
Site officiel de l’association Les
amis d’ Hauteville, connue aussi sous le nom d’ashram
d’Arnaud Desjardins :
http://www.amis-hauteville.fr/ Mai 2007.
POUR UNE MORT SANS PEUR (Début)
Arnaud DESJARDINS,
Extraits par Eveline Barral
P10 Quoi que vous fassiez, il
y aura encore des circonstances heureuses et des circonstances
douloureuses….
P11 Cette dualité
constitue votre être, tellement elle est gravée en vous,
dualité qui n’a rien de hautement philosophique.
P13 Il y a dans le Chemin,
une part de psychothérapie… qui peut vous donner le courage
d’être vous-même, d’oser par conséquent, vous
exprimer, faire, donner, recevoir…
P17 Il n’y a aucune
possibilité d’échapper à l’aspect douloureux
de l’existence. Prenez-le comme une loi absolue… Vous souffrez
même pour des malheurs qui ne se réalisent pas….
P18 Alors ? Est-ce
qu’il y a une issue ? La première partie de la
démarche, c’est d’entendre ce que je dis là, sans le
fuir et l’appliquer à soi-même… Les êtres
matérialistes ne veulent pas entendre ce langage. Un être vraiment
religieux l’entend.
P21 Nous confondons dans
notre expérience habituelle la situation dite douloureuse et le fait de
souffrir.
P23 Il est possible de
dissocier le fait douloureux et la souffrance elle-même. Là et
seulement là se trouve la réponse.
P24 Ce qui vous est
proposé c’est donc une conversion… La conversion est un
retournement intérieur.
P25 L’expérience de la vie, qui, seule, peut vous
libérer c’est l’expérience véridique, non
trafiquée, non truquée, non trichée, de ce double
aspect : il n’y a pas de concave sans convexe, il n’a pas
d’union sans séparation, il n’y a pas d’arrivée
sans départ, il n’y a pas de succès sans échec, il
n’y a pas de louange sans blâme. Jamais.
P28 Comprenez que dans une
direction, il n’y a aucun espoir et que, dans l’autre, tous les
espoirs sont possibles. Mais il faut jouer le jeu. Il faut avoir cette audace,
qui est folie aux yeux des hommes et sagesse aux yeux de Dieu, d’accepter
la souffrance complètement, de faire l’amour avec la souffrance.
La voici : de tout mon être, je l’accueille, je la ressens,
parce qu’il y a un secret à découvrir et parce que le
secret de la souffrance, je ne le découvrirai que dans la
souffrance….Et vous ne
découvrirez jamais le secret de Tout, le Secret suprême, avec la
moitié de l’énoncé du problème,
c'est-à-dire : le bonheur, en refusant, en niant l’aspect
douloureux de votre existence.
P33 Ce qui ne dépend
pas de vous, ce sont les événements. Ce qui dépend de
vous, c’est la manière dont vous les recevez.
P34 Oui à ce qui est.… La souffrance peut perdre son
pouvoir…. Elle n’est douloureuse que si vous la refusez.
P38 Vous découvrirez
à votre tour que la situation douloureuse peut être
dissociée de la souffrance elle-même… La paix du cœur,
la sérénité, la joie de vivre ne sont nullement
perturbées.
P41 « Un oui total à tout supprime tous
les conflits » (In Yoga et spiritualité)
VAINCRE
P44 Il existe trois sortes de
peurs. D’abord une peur qui est le sens de la sécurité, le
sens du danger et qui est nécessaire. …Cette peur est purement
réflexe… Au-delà de cette peur préservatrice,…
commencent les peurs émotionnelles et celles-ci sont de deux sortes.
D’abord celles dont nous comprenons la cause apparente…
P45 Et il y a les peurs qui
vous assaillent mais qui ne correspondent à aucune situation
précise…. C’est à l’égard de cette
pensée issue de l’émotion que vous devez être
stricts : je ne pactise plus avec
les pensées qui montent de l’émotion, quelle que soit
celle-ci, parce qu’elles ne font que l’exciter et la nourrir.…
Nous n’avons peur que de ce par
quoi nous sommes attirés.
P47 Si nous voulons
comprendre un phénomène, nous devons étudier son contraire
en même temps que lui.
P48 Il ne peut y avoir de
négation sans qu’il y ait d’abord une affirmation,
toujours… Ce n’est pas.
Je commence par dire « c’est »
je rajoute « ne
pas », par conséquent je pose la chose même que je
veux nier.
P49 Et, la peur étant
une émotion négative, contrairement à un grand bonheur qui
est aussi une émotion, elle est la négation d’une
réalité que je commence par affirmer…. Toute peur est peur
d’une forme de mort ou d’une autre. La mort, c’est bien
sûr le décès, mais c’est aussi tout
achèvement, toute disparition.
P54 Dans toute peur il y a
cette attirance que nous portons en nous-mêmes, qui nous concerne, qui
nous engage, et ce refus, cette contradiction tragique entre une part de nous
qui dit oui et une autre qui dit non. Si
la peur est une émotion aussi insupportable, c’est qu’elle
ne représente aucune possibilité d’unification
intérieure. Une émotion est le refus d’être un
avec l’extérieur… la
peur représente un conflit à l’intérieur de
nous-mêmes… ce à quoi nous disons non se trouve en nous.
P59 Ce par quoi nous sommes
attirés, nous le portons en nous (nous portons en nous ce que nous
craignons –P64-) et nous le projetons au-dehors (et nous l’emmenons
partout où nous allons –P64-).
P61 Je ne suis pas
unifié, une part de moi refuse, je refuse mon refus et il se transforme
en peur.
SAVOIR MOURIR
P77 S’il existe une
réalité certaine, patente, qu’il est impossible de nier,
c’est bien la mort et s’il y a une réalité que la
mentalité actuelle tente d’écarter, c’est bien
celle-ci… Il n’y a de spiritualité digne de ce nom que si la
mort est totalement acceptée, aussi bien et aussi joyeusement
acceptée que l’idée de partir en vacances
l’été prochain. Mais ce départ est autrement plus
important et il se prépare plus soigneusement.
P81 Il existe une loi
universelle qui est celle du changement dans le monde manifesté…
soumis au temps et à la multiplicité, à la transformation,
… à la naissance, à la mort. C’est ce jeu de
naissance-mort, mort-naissance que les Hindous appellent la danse de
Shiva : chaque attitude, chaque posture du danseur est la disparition de
l’attitude précédente et la manifestation de
l’attitude suivante, mais le Danseur lui est éternel.
P83 L’aide spirituelle
ne considère pas que tout
s’arrête au moment de la mort.
P85 C’est parce que
nous sommes si habitués à tourner le dos à la
vérité et à refuser que ce qui est soit, que nous avons,
en face de la mort de ceux qui nous entourent, une attitude qui est purement et
simplement mensongère donc scandaleuse pour celui qui se veut chercheur
de vérité…. L’écarteler entre ce qui est son
destin qui est de s’éloigner et le cri de votre cœur qui est
de refuser ce mouvement.
P87 Et ce mouvement qui vous pousse à manquer
l’évènement le plus important de votre vie… va encore
s’accroître dans les prochaines années : il consiste
à n’envisager la mort que sous l’angle médical, ce
qui n’a aucun sens puisque la mort est le moment où la
médecine s’arrête.
P86 Adhérer
parfaitement à sa propre souffrance, sans lui résister,
c’est aussi rendre possible qu’elle ne nous soit plus insupportable
et qu’au fond même de ce déchirement complètement
accepté, nous trouvions la paix qui dépasse toute
compréhension et une sérénité d’un autre
monde. Tout refus de ce qui est
représente toujours la tentative d’un mensonge, celle de crier
plus fort que la vérité.
P91 Il est cyniquement
égoïste de venir projeter votre désespoir sur ce
« nouveau-mort » …
P93 La mort n’est pas
seulement l’échec des traitements médicaux. La mort est une
valeur positive et non pas négative.
P98 Celui qui peut vieillir, en sentant au fond du cœur :
« j’ai fait ce que j’avais à faire, j’ai
reçu ce que j’avais à recevoir, j’ai donné ce
que j’avais à donner » celui-là est prêt
à mourir.
P99 On a d’autant plus
peur de mourir qu’on a peur de cesser de vivre et on a d’autant
plus peur de cesser de vivre qu’on se sent encore frustré,
inachevé, inaccompli, non seulement parce qu’on n’a pas
reçu ce qu’on aurait voulu recevoir mais qu’on n’a pas
pu donner ce qu’on aurait voulu donner – dans quelque domaine que
ce soit.
P103 Quand un être est
« condamné », quelque part en lui il le sait, et vous l’aidez
simplement à se réunifier. Il le sait mais vous, aveugles, vous
renforcez la part en lui qui essaie de mentir, qui essaie de nier….
P104 Et vous verrez que vous pouvez parler, être entendu, jouer votre
rôle, aider le mourant, l’accompagner, le familiariser, être
à ses côtés dans cette acceptation de la mort… Vous
avez un complice, un allié au cœur même du mourant dans sa
profondeur à lui…. Ne vous préoccupez pas de ce que vous
allez faire ou ne pas faire, préoccupez vous de ce que vous allez
être ou ne pas être.
ADVAÏTA
P108 En essence chacun de
vous est illimité et infini. Et au plus profond de votre être vous
le savez déjà, parce que c’est
P110 Tant que vous êtes prisonniers de vous-même, vous ne pouvez
que vivre dans la peur. Cette peur naît du conflit qui existe en
vous, dans la profondeur, dans le subconscient ou l’inconscient, entre
l’identification à l’ego et la conscience que vous avez
d’être infini. Si vous pouviez être identifiés
à l’ego sans ressentir aucune aspiration à l’Infini
tout un aspect de la peur disparaîtrait.
P112 Dans le monde du
relatif, de la relation, de la dualité et de la multiplicité
–il n’y a qu’un flux-, … glissement continuel,
changement perpétuel. Et vous essayez aussi
désespérément, comme quelqu’un qui se noie sans
savoir nager, de le nier et de trouver quelque stabilité et
fixité là où il n’y en a aucune…. Pourtant
vous êtes cette Conscience pour laquelle il n’y a pas d’
« autre »…. L’effacement
de l’identification à l’ego représente la
guérison d’un état hallucinatoire ; un éveil,
brusquement vous êtes réveillés.
P114 Le vrai sens de
l’existence humaine. Le destin d’une graine n’est pas de
mourir en tant que graine, mais de germer et de produire une plante, un
arbuste, un arbre. … Tout homme est appelé par son nom. En
vérité, l’ivrogne,
l’idiot, le criminel, le sage et le Saint sont tous une manifestation de
cette Conscience infinie…
Le premier point c’est
de savoir si ce genre de propos trouve ou non écho en vous… Les
hommes se répartissent en plusieurs catégories….
P115Certaines graines sont
mangées par les oiseaux, c'est-à-dire que les pensées
profanes les emportent, les recouvrent, et il ne reste rien de ce qui vous a
peut-être touchés un instant. Comment faire pour que des paroles
comme celles que je viens de dire aujourd’hui vous touchent vraiment, non
seulement dans la tête mais dans le cœur aussi, pour que votre
sommeil soit momentanément moins lourd ?
P120 La façon juste de s’exprimer n’est pas de
dire : ce nuage est devant le soleil, mais : ce nuage est devant mon
œil et il me cache le soleil… Un petit ego si limité, si
étroit, une conscience tellement rétrécie,
l’identification à un corps physique et à un corps subtil
infimes : moi, moi, moi, cela a pouvoir de vous cacher l’infini,
l’illimité, l’immensité de l’univers.
P121 Comment est-il possible
de rester soi-même enfermé dans une telle prison, Comment ne sentirez-vous pas grandir en
vous le désir d’échapper à l’ego, à
l’ego en tant que limitation ?... Il faut que vous laissiez
grandir en vous des images dynamiques qui aient une valeur positive. Vous
êtes enfermés dans une cage minuscule… Vouloir briser cette
cage pour retrouver sa liberté.
P122 Recouvrez en vous
P123 Je pouvais être le
témoin de mes pensées, de mes états d’âme, de
mes émotions et de toutes mes formes de conscience et cela m’a
paru tellement certain que, à partir de là, je n’ai plus pu
voir l’existence de la même manière. J’ai tout reconnu
comme relatif, je n’ai plus jamais pu oublier que j’étais
cet Absolu.
P124 Et l’autre approche tient compte de la dualité : pour
l’instant, vous ressentez la dualité, alors ne cherchez pas
à la nier, occupez vous à la vivre intelligemment, à la
comprendre, à ne plus la déformer à travers des
présupposés…. Je suis moi, d’accord, c’est ce
que je ressens, mais l’autre est lui et ça je ne l’oublierai
plus.
P129 Vous trouveriez cette
même distinction dans le Christianisme. Ou bien vous êtes un
mystique qui cherche uniquement l’intériorité, le seul avec
le Seul ou bien un mystique qui voit Dieu partout, en tout et toujours :
tout est Sa volonté.
P131 Il faut suivre réellement un Chemin, il faut se donner du mal,
... « faire des efforts » (pas le vivre à
moitié)… Un effort qui ne va pas crisper l’ego sur
l’orgueil de ses réussites mais qui va au contraire, le dissoudre.
P133 Chaque fois que vous dites non à ce qui est, vous remettez une
pierre au mur de votre prison… Il faut, c’est possible, joindre
le point de vue relatif et l’absolu, celui de la multiplicité et
celui de la non-dualité, celui du temps, du changement et celui de
l’Immuable, du Témoin, du Spectateur.
SUITE ET FIN
DE CET OUVRAGE, A L’ADRESSE WEB :