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Mai 2011
MAISON CLOSE : UNE SERIE
ENTRE ENFER ET PARADIS
Catherine
MAILLARD
http://www.doctissimo.fr/html/sexualite/dossiers/prostitution/14677-maison-close.htm
La nouvelle série de Canal +,
"Maison Close" met en scène le quotidien des prostituées du Paradis. Entre
décor flamboyant et costumes d'époque, le voile est levé sur le fantasme autour
du bordel. Ce huis clos magistral sous haute-tension passe au crible sans
concession, l'envers d'un décor où la sexualité et le plaisir se paient au prix
fort !
La nouvelle série phare de la rentrée "Maison
Close" sur Canal +, nous ouvre les portes du Paradis, un bordel de
luxe en 1871. Pendant pas moins de 8 épisodes magistralement réalisés par
Mabrouk El Mechri, ces pensionnaires nous entraînent
à la découverte d'un quotidien, entre sexe grivois et cruauté, où chacune lutte
pour tenter de s'arracher à une servitude, bien réelle. Une occasion au-delà du
divertissement de lever le voile sur les bordels, et la sexualité de l'époque,
tout en interrogeant les résonances avec la nôtre.
Maison Close : une série sans
concession
Réalisée sous forme de huis clos,
cette fiction nous transporte dans l'univers des prostituées et leurs relations
avec les hommes au début de la IIIè République. La
sarabande échevelée autour du sexe est rondement menée par trois figures
féminines. Véra (Anne Charrier), la favorite sur le déclin avec ses
35 ans, qui cherche à s'affranchir en faisant racheter sa dette. La jeune
Rose (Jemima West), en quête de sa mère et piégée au
paradis par un rabatteur. Hortense (Valérie Karsenti),
la maquerelle qui se débat entre le racket d'un voyou des faubourgs et ses
filles à tenir... A travers elle, c'est toute la gérance d'un bordel que l'on
découvre. Tandis que lumières, décors costumes et bandes son nous projettent en
plein XIXème siècle. Confiée aux soins d'historiens, de spécialistes et à la
virtuosité des dialogues de Jean-Baptiste Delafon, la
série résolument moderne et sans concession, fascine et crée le trouble...
autour de l'instrumentalisation de la sexualité et de la condition féminine.
Les dessous d'un fantasme
Bordels de luxe et putains n'ont cessé de nourrir bien
des fantasmes... Toutefois au-delà des lourdes tentures de velours, des jeux de
jarretelles et de corsets, l'univers des prostituées n'est pas si glamour.
Revenons à ces bordels autrefois "tolérés". "Ces maisons avaient
une fonction régulatrice dans la société, comme une concession inévitable à
l'immoralité des villes, avec une dimension « plus hygiéniste que
véritablement érotique" précise le scénariste Jean-Baptiste Delafon. Toléré, ne veut pas dire légalisé, les filles
étaient donc soumises à la corruption, rackettées, tandis que d'un point de vue
médical, la fonction protectrice des médecins était souvent dévoyée. A cet
égard, elles se transmettaient d'ailleurs un art de la dissimulation et du
maquillage génital pour échapper aux mailles du filet, et éviter de croupir
dans un hôpital... Par ailleurs, entre viol de pucelle enrôlée de force et
autres dangers inhérents à leur fonction d'objets sexuels, la cruauté et la
violence tissent la trame du quotidien des filles. Atténué bien sûr par une
solidarité et une proximité qu'elles cultivent entre elles, d'autant plus que
la réglementation autour de leurs "sorties", quand elles étaient autorisées,
était on ne peut plus drastique. "Interdiction de circuler en groupe, de
sortir en cheveux, d'attirer les regards, d'adresser la parole à des hommes
accompagnés de femme ou d'enfant..." (1870)
Bordel et théâtralité
Pourtant au-delà d'une réalité empreinte d'une
violence certaine, le bordel et ses pensionnaires font fantasmer. "Bien
plus qu'une prestation sexuelle, les bordels de luxe vendent du rêve. Une forme
de théâtralité, une mise en scène du sexe où les putains, véritables
comédiennes, arrivent à faire croire aux clients qu'il y a un autre
« enjeu" explique Jean-Baptiste Delafon,
bien documenté sur le sujet. La série repose en effet sur la dépendance
masculine à une forme de sexualité spécifique, entre soumission, domination,
grivoiserie, expertise et proximité, celle associée à la putain... Véra,
véritable déesse de l'amour connaît plus d'une astuce pour faire jouir un
homme. Angèle dépucelle avec brio, "parce qu'il est bon pour un homme
d'avoir connu une vraie femme avant d'étreindre sa fiancée". A plus d'un
titre, la série incontestablement interroge la résonance entre la société du
XIXème siècle et la nôtre. De plus le débat sur la réouverture des maisons
closes est toujours d'actualité…
Catherine Maillard, le 29 septembre 2010
Série diffusée sur canal + à partir du 4 Octobre.
Voir :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_close_(s%C3%A9rie)#.C3.89pisode_1
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Documentation : on obtient bien entendu un volume
considérable d’informations , en entrant dans Google les mots les plus
appropriés pour la recherche que l’on veut conduire ; exemple : pour Histoire des maisons closes, on obtient de l’information appropriée à
partir de: http://www.google.fr/#sclient=psy&hl=fr&source=hp&q=histoire+des+maisons+closes&aq=0&aqi=g5&aql=&oq=histoire+des+maisons+&pbx=1&bav=on.2,or.r_gc.r_pw.&fp=840aa7ab081cd46