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«POUVOIR BIEN VIEILLIR AVEC UN HANDICAP »,trimestriel GIPHV.N°9;07.2006
Editeur :Henri Charcosset, E-Mail : charcohe@club-internet.fr
Site web : http://bien.vieillir.club.fr/index.htm
LE RELIGIEUX
APRES
Luc FERRY et Marcel GAUCHET
Extraits puis Commentaire, par Henri Charcosset
I. Extraits.
L’ouvrage
est la mise en forme d’un entretien à
L’introduction,
par Eric Deschavanne et Pierre-Henri Tavoillot, aide à comprendre le débat. On en extrait
notamment que pour Luc Ferry, l’époque contemporaine se caractérise par le
croisement de deux processus : d’une part ce qu’il appelle
l’ « humanisation » du divin… d’autre part la
« divinisation de l’humain », c’est-à-dire le fait qu’au cœur de
l’individualisme autonome –condition de l’homme moderne- réémerge
de la transcendance : une transcendance non plus verticale (entre les
hommes et l’au-delà) mais horizontale (entre les hommes eux-mêmes).
Marcel
Gauchet, pour sa part, considère qu’une
interprétation radicalement non religieuse de la transcendance est
possible… ; l’humanisme contemporain qui serait à penser ou à inventer de
nos jours serait celui de l’homme définitivement et irrévocablement sans Dieu.
Des
travaux postérieurs à 1999 de Luc Ferry, il ressort que la sagesse de
l’homme-Dieu, loin de laisser la place à l’orgueil et à la démesure, va tenter
de trouver en l’individu fini et mortel
les ressources de sa justification, de son salut et de sa grandeur. Et dans
la même période, Marcel Gauchet cherche à préciser
les formes que pourrait revêtir l’ « absolu terrestre » dans un monde désenchanté. Il y a dit-il, à
notre époque, des expériences profanes
du religieux. Penser par exemple à l’ascèse sportive, la quête du
dépassement de soi, jusqu’à l’expérience de l’art…
Comment penser l’animal métaphysique qu’est
l’homme ? Et comment le penser aujourd’hui que les dispositifs
religieux se sont effacés dans leur force d’évidence et de contrainte ?
Tel est donc bien le fond du problème et du dilemme. Cet excès de l’homme par
rapport à sa propre nature, faut-il l’interpréter comme le signe qu’il y a en
lui-même plus que lui-même : du divin au sens où l’entend Luc Ferry ; ou au contraire,
ainsi que le pense Marcel Gauchet, faut-il n’y voir
que la manifestation de la condition humaine, simplement et exclusivement
humaine ? Bref, est-ce un possible réenchantement
ou un radical désenchantement qui se dessine à l’horizon du monde à
venir ?
A la suite des échanges
approfondis entre Luc Ferry et Marcel Gauchet, Eric Deschavanne, introduisant une partie : questions de
méthode, avance à leur adresse un propos assez riche en potentialité de
réflexion pour tout un chacun : « Le débat d’aujourd’hui fait
apparaître que vos démarches ne sont pas incompatibles puisque votre désaccord
ne semble porter que sur une question de vocabulaire ».
II.
Commentaire
A l’origine de tout il y a le Big Bang, formidable explosion à partir d’un infime point de matière,
qui s’est produite il y a quelque 14 milliards d’années.
Dieu créateur
est-il à son origine, ou toute autre cause tel que le
hasard converti par bien des athées en Dieu, le dieu Hasard ? La science
moderne n’offre aucune perspective de réponse. Croire ou ne pas croire est,
comme l’a dit François Jacob, prix Nobel, une « affaire de goût ». Quand bien même voudrait-on ne pas être
croyant, qu’on est croyant quand même, croyant
autrement. En cela l’humanité diffère fondamentalement de l’animalité.
S’il est établi que l’homme est le fruit de l’évolution, le passage du stade animal
à celui de l’homme reste incompris. La science finira probablement par beaucoup
avancer sur ce point. Et Dieu créateur
n’en sera nullement rejeté pour autant. Dès lors que Dieu est, il est
infiniment supérieur, et il est tout à fait en droit d’avoir laissé la place
qui lui convenait au hasard, dans le long cheminement depuis le Big Bang jusqu’à l’homme moderne.
Dans un tel
contexte, nous avons à rester
extrêmement modestes dans nos croyances et le simple Bon sens gagnerait à être mis plus souvent à profit. Si Dieu créateur est, tout humain passant sur
cette terre est forcément fils de Dieu, et qui plus est fils unique de Dieu. Si
l’on considère l’homme comme étant déjà un être social, forcément
hyper-individualisé de par ses expériences de vie, deux vrais jumeaux sont en
fait deux êtres uniques, et il en serait de même pour des individus issus d’ un clonage. L’autre,
tout autre, est donc mon Frère, envoyé unique de Dieu sur cette terre, mon
Frère en humanité. Cette simple remarque conduit à imposer, au plan des idées, un
cheminement conjoint et fraternel entre religions ou/et autres modes de pensée.
Dans son principe, la laïcité offre un cadre approprié pour aller dans cette
voie.
En résumé, il convient de réfléchir :
-
En même temps que sur l’ « homme-Dieu et sur l’ « homme
sans Dieu », sur l’ « homme
de Dieu », enfant de Dieu Créateur de l’Univers, à l’origine du Big Bang. L’une
comme l’autre de ces trois formules, fait passer l’homme au premier plan, avec
la charge qui lui incombe de se construire en personne. Différence très grande
par rapport à l’époque encore récente où les religions ou
« religions » s’en chargeaient à notre place.
-
Sur l’association entre eux de mots clé, comme : Science, Bon Sens, Laïcité, Paix,
Fraternité (Henri Charcosset, Communication
personnelle, Avril 2004).