Sections du site en Octobre 2009 : Ajouts successifs d’articles -- Sujets
d’articles à traiter – Pour publier -- Post-Polio -- L'aide à domicile --
Internet et Handicap -- Informatique jusqu’à 100 ans – Etre en lien --
L’animal de compagnie -- Histoires de vie -- Donner sens à sa vie – A 85 ans aller de
l’avant -- Tous chercheurs -- Liens –
Le
webmestre.
RETOUR A LAPAGE D’ACCUEIL : CLIC AUTEURS, TITRES DE TOUS
LES ARTICLES : CLIC SYNTHESE GENERALE: CLIC
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
«POUVOIR BIEN VIEILLIR AVEC UN HANDICAP »,trimestriel GIPHV,APF69.N°3;01.2005 Editeur :Henri Charcosset, E-Mail : charcohe@club-internet.fr
S'IDENTIFIER SANS LIMITE D’AGE NI DE HANDICAP, AU TRAVERS D’UNE ACTIVITE ARTISTIQUE OU APPARENTEE.
Yonne OLLIER, fondatrice, présidente, de
l'association Regards, en partenariat avec Monique POURRE, déléguée
Regards de Haute-Normandie..
« C’est une façon d’être qui pousse à créer ».
Les arts se donnent à voir ; les activités créatrices, peinture, sculpture, écriture… nous « apparaissent » ; elles sont les traces de l’artiste. Au travers de ce qui nous apparaît et nous touche par les formes et les couleurs, nous découvrons un peu l’être par l’expression de l’artiste ; de même nous découvrons un peu ce que nous sommes.
« J’ai découvert, en
pratiquant cette activité « manuelle », une nouvelle manière de
m’exprimer ; j’ai redécouvert l’activité artistique, le goût du beau, de
l’art, et cela ne m’a jamais quitté ».
En fait, ces activités amènent un travail sur soi, à
partir d’un repli sur soi, pour une
ouverture aux autres. Car il y a tout un travail de recherches, de
questionnements… Il y a d’abord une partie créative, puis il y a toute la
partie technique, puisée des autres (maîtres, modèles, inspirateurs…) Ensuite,
surgit, petit à petit, l’apparaître. Etre artiste pousse à se connaître plus
profondément, à s’interroger sur soi-même plus qu’une autre activité et à se
donner à voir aux autres.
« C’est pourquoi,
j’usine en fonction des sentiments que je cherche à exprimer ».
Il y a comme un travail
d’acteur à faire, mais sur soi-même. Il semble que l’artiste est comme un
miroir de la société. Il a besoin des autres, de leur regard sur ses œuvres
pour échanger, avancer, aller au-delà de ses limites, inventer ce qui n’est ni
lui, ni l’autre, bref, pour créer…
« J’aime écouter ce que
l’on me dit et je m’intéresse aux critiques, surtout celles des (encore)
enfants ; leurs réflexions alimentent mon imaginaire. Ça me passionne
d’échanger avec tous ; c’est un moment important et agréable, même si
l’essentiel c’est de faire, et que là, dans le faire, il y a quelque chose de
solitaire. »
Créer, c’est faire passer un message.
Et l’activité artistique a toujours un rapport avec
le passé et le présent ; elle ouvre l’intérêt pour l’avenir ; elle
s’inscrit dans l’espace et dans le temps : elle transmet un univers.
« C’est une façon d’être qui pousse à
créer… »
« S’identifier » c’est se pénétrer des
sentiments d’un autre, comme l’acteur s’identifie à son personnage. Or, ici, il s’agit de « s’identifier à
soi », (au soi intérieur) à
travers des activités artistiques, (c’est-à-dire pour « toucher »
l’autre, mon différent et mon semblable), pour s’extérioriser, se donner à
voir.
L’identité,
c’est ce qui définit ; c’est ce qui fait exister à l’autre, ce qui montre le semblable et le différent. Et
souvent, on aime exister par un (des) signe(s) distinctif(s), intérieur et/ou
extérieur.
Mais aussi, on cherche à être comme l’autre :
ça se voit principalement dans les modes, vêtements, nourritures, habitats,
etc. c’est-à-dire l’apparaître aux autres, et dans les goûts comme en musique,
peinture, cinéma, écriture : là, c’est l’expression de l’être.
C’est le
besoin d’appartenance à un groupe, à un statut, et c’est aussi un besoin de
reconnaissance individuelle.
En
fait, si l’identité est basée sur (voir carte d’identité) le nom, la date de
naissance, le lieu de résidence et la photo, cette identité est faite des
mélanges de ma culture, de mes goûts, de ma famille, de l’environnement que je
fréquente, le pays, etc. donc de mon existence par rapport aux autres.
Mais
aussi, et surtout, mon identité est
faite de tout ce qui fait ma vie, et en
particulier de ce que je fais, et
encore de ce qui émane de moi, et davantage dans l’extériorisation, par la
réalisation d’activités, artisanales et/ou artistiques, par un faire de ce qui
est moi, propre, et en même temps de ce qui me dépasse…
Et là, il s’agit de création.
Il
s’agit aussi de révélation, à soi, à l’autre, de son intériorité, laquelle fait
partie de l’identité, sorte de
bouillon de culture d’où germent les graines d’humanité et ses
corrélations : le vrai, le bien, le beau.
On voit ainsi que c’est ce qu’on fait qui crée l’identité.
Quant à ce qu’on fait, à des degrés différents
(toujours, souvent, rarement), ça correspond à ce qu’on est (avec adaptations
d’apparaître selon ses besoins à la microsociété qui nous entoure).
Et ce qu’on est, c’est l’extérieur et
l’intérieur ; c’est le semblable et le différent de l’autre ; et
cela, quel que soit l’âge, le sexe, le milieu social, la situation de handicap
ou pas !
On est un être humain ; on est une personne.
« S’identifier… à
travers une activité », d’expression, de jeu, de création…
On dit de la carte d’identité que c’est un signe de reconnaissance ; on pourrait dire aussi que c’est un signe d’appartenance à la société. Mais cette identité, là, déclinée, n’est pas révélatrice de (ce qui pourrait s’exprimer par) l’âme, le cœur, l’esprit.
Car si elle
atteste du « concret » de la personne, elle ne dit rien de ce qui fait
un être humain unique, avec d’immenses potentialités… Elle ne décrit que le
paraître (à l’autre). Or l’art permet
l’expression de l’apparaître à l’autre et celle d’être : Être d’émotions, de sensations. C’est ce qui
identifie quelqu’un de particulier, de singulier, par ce qu’il donne à voir…
L’art :
C’est « la façon, la
manière de faire » (et ça a à voir avec la personnalité).
C’est
aussi « un ensemble de connaissances et de règles d’action », c’est à
dire la technique de l’artisan ; (là, cela suppose d’apprendre, soi ;
de réfléchir, soi ; d’aimer, soi ; de reproduire, soi ; et
d’aller encore au-delà de tout ça).
C’est
encore « l’expression, par les œuvres de l’homme, d’un idéal
esthétique » ;
C’est « un ensemble des activités humaines créatrices visant à cette expression » par l’artisan, l’artiste ; (là, il s’agit de la quête du beau, et de l’exprimer avec ses moyens et ses capacités, pour « nourrir » les sens, comme, par exemple, le coloré d’un tableau pour la vue, mais aussi les formes aériennes d’une robe ou les tons appétissants d’une présentation d’un plat cuisiné, etc.)
C’est
de même « chacun des modes d’expression de la beauté », comme les
arts plastiques, les arts décoratifs, le 7ème art, etc.
C’est
enfin la création d’œuvres… pour exprimer le beau, l’indicible.
A
noter qu’ il y a le mot « art » dans artiste
et artisan, et que pour l’un ou/et l’autre il s’agit d’un savoir-faire d’abord,
et que ce « savoir-faire » relève du « savoir être » de la
personne.
E-Mail :y.ollier@wanadoo.fr
Site Internet: http://perso.wanadoo.fr/association.regards/