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 «POUVOIR BIEN VIEILLIR AVEC UN HANDICAP »,trimestriel GIPHV,APF69.N°3;01.2005 Editeur :Henri Charcosset, E-Mail : charcohe@club-internet.fr

 

S'IDENTIFIER SANS LIMITE D’AGE NI DE HANDICAP, AU TRAVERS D’UNE ACTIVITE ARTISTIQUE OU APPARENTEE.

 

Yonne OLLIER, fondatrice, présidente, de l'association Regards, en partenariat avec Monique POURRE, déléguée Regards de Haute-Normandie..

 

« C’est une façon d’être qui pousse à créer ».

 

Les arts se donnent à voir ; les activités créatrices, peinture, sculpture, écriture… nous « apparaissent » ; elles sont les traces de l’artiste. Au travers de ce qui nous apparaît et nous touche par les formes et les couleurs, nous découvrons un peu l’être par l’expression de l’artiste ; de même nous découvrons un peu ce que nous sommes.

« J’ai découvert, en pratiquant cette activité « manuelle », une nouvelle manière de m’exprimer ; j’ai redécouvert l’activité artistique, le goût du beau, de l’art, et cela ne m’a jamais quitté ».

 

En fait, ces activités amènent un travail sur soi, à partir d’un repli sur soi, pour une ouverture aux autres. Car il y a tout un travail de recherches, de questionnements… Il y a d’abord une partie créative, puis il y a toute la partie technique, puisée des autres (maîtres, modèles, inspirateurs…) Ensuite, surgit, petit à petit, l’apparaître. Etre artiste pousse à se connaître plus profondément, à s’interroger sur soi-même plus qu’une autre activité et à se donner à voir aux autres.

 

« C’est pourquoi, j’usine en fonction des sentiments que je cherche à exprimer ».

 

Il y a comme un travail d’acteur à faire, mais sur soi-même. Il semble que l’artiste est comme un miroir de la société. Il a besoin des autres, de leur regard sur ses œuvres pour échanger, avancer, aller au-delà de ses limites, inventer ce qui n’est ni lui, ni l’autre, bref, pour créer…

 

« J’aime écouter ce que l’on me dit et je m’intéresse aux critiques, surtout celles des (encore) enfants ; leurs réflexions alimentent mon imaginaire. Ça me passionne d’échanger avec tous ; c’est un moment important et agréable, même si l’essentiel c’est de faire, et que là, dans le faire, il y a quelque chose de solitaire. »

 

         Créer, c’est faire passer un message.

 

 

Et l’activité artistique a toujours un rapport avec le passé et le présent ; elle ouvre l’intérêt pour l’avenir ; elle s’inscrit dans l’espace et dans le temps : elle transmet un univers.

 

« C’est une façon d’être qui pousse à créer… »

 

« S’identifier » c’est se pénétrer des sentiments d’un autre, comme l’acteur s’identifie à son personnage. Or, ici, il s’agit de « s’identifier à soi », (au soi intérieur) à travers des activités artistiques, (c’est-à-dire pour « toucher » l’autre, mon différent et mon semblable), pour s’extérioriser, se donner à voir.

        

         L’identité, c’est ce qui définit ; c’est ce qui fait exister à l’autre, ce qui  montre le semblable et le différent. Et souvent, on aime exister par un (des) signe(s) distinctif(s), intérieur et/ou extérieur.

 Mais aussi, on cherche à être comme l’autre : ça se voit principalement dans les modes, vêtements, nourritures, habitats, etc. c’est-à-dire l’apparaître aux autres, et dans les goûts comme en musique, peinture, cinéma, écriture : là, c’est l’expression de l’être.

C’est le besoin d’appartenance à un groupe, à un statut, et c’est aussi un besoin de reconnaissance individuelle.

 

         En fait, si l’identité est basée sur (voir carte d’identité) le nom, la date de naissance, le lieu de résidence et la photo, cette identité est faite des mélanges de ma culture, de mes goûts, de ma famille, de l’environnement que je fréquente, le pays, etc. donc de mon existence par rapport aux autres.

          Mais aussi, et surtout, mon identité est faite de tout ce qui fait ma vie, et en particulier de ce que je fais, et encore de ce qui émane de moi, et davantage dans l’extériorisation, par la réalisation d’activités, artisanales et/ou artistiques, par un faire de ce qui est moi, propre, et en même temps de ce qui me dépasse…

Et là, il s’agit de création.

 Il s’agit aussi de révélation, à soi, à l’autre, de son intériorité, laquelle fait partie de l’identité, sorte de bouillon de culture d’où germent les graines d’humanité et ses corrélations : le vrai, le bien, le beau.

 

On voit ainsi que c’est ce qu’on fait qui crée l’identité.

Quant à ce qu’on fait, à des degrés différents (toujours, souvent, rarement), ça correspond à ce qu’on est (avec adaptations d’apparaître selon ses besoins à la microsociété qui nous entoure).

Et ce qu’on est, c’est l’extérieur et l’intérieur ; c’est le semblable et le différent de l’autre ; et cela, quel que soit l’âge, le sexe, le milieu social, la situation de handicap ou pas !

 

On est un être humain ; on est une personne.

« S’identifier… à travers une activité », d’expression, de jeu, de création…

         On dit de la carte d’identité que c’est un signe de reconnaissance ; on pourrait dire aussi que c’est un signe d’appartenance à la société. Mais cette identité, là, déclinée, n’est pas révélatrice de (ce qui pourrait s’exprimer par) l’âme, le cœur, l’esprit.

 

 Car si elle atteste du « concret » de la personne, elle ne dit rien de ce qui fait un être humain unique, avec d’immenses potentialités… Elle ne décrit que le paraître (à l’autre). Or l’art permet l’expression de l’apparaître à l’autre et celle d’être : Être d’émotions, de sensations. C’est ce qui identifie quelqu’un de particulier, de singulier, par ce qu’il donne à voir…

 

L’art :

C’est « la façon, la manière de faire » (et ça a à voir avec la personnalité).

         C’est aussi « un ensemble de connaissances et de règles d’action », c’est à dire la technique de l’artisan ; (là, cela suppose d’apprendre, soi ; de réfléchir, soi ; d’aimer, soi ; de reproduire, soi ; et d’aller encore au-delà de tout ça).

         C’est encore « l’expression, par les œuvres de l’homme, d’un idéal esthétique » ;

          C’est « un ensemble des activités humaines créatrices visant à cette expression » par l’artisan, l’artiste ; (là, il s’agit de la quête du beau, et de l’exprimer avec ses moyens et ses capacités, pour « nourrir » les sens, comme, par exemple,  le coloré d’un tableau pour la vue, mais aussi les formes aériennes d’une robe ou les tons appétissants d’une présentation d’un plat cuisiné, etc.)

         C’est de même « chacun des modes d’expression de la beauté », comme les arts plastiques, les arts décoratifs, le 7ème art, etc.

         C’est enfin la création d’œuvres… pour exprimer le beau, l’indicible.

 

A noter qu’ il y a le mot « art » dans artiste et artisan, et que pour l’un ou/et l’autre il s’agit d’un savoir-faire d’abord, et que ce « savoir-faire » relève du « savoir être » de la personne.

 

Yvonne OLLIER

E-Mail :y.ollier@wanadoo.fr

Site Internet: http://perso.wanadoo.fr/association.regards/