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«POUVOIR BIEN VIEILLIR AVEC UN
HANDICAP »,trimestriel GIPHV. N°12; 04, 2007
Editeur :Henri
Charcosset, E-Mail : charcohe@club-internet.fr
Site web : http://bien.vieillir.club.fr/index.htm
L’HOMME-DIEU ou le Sens de
Luc FERRY
P 10
Pour le bouddhisme, le seul
élément éternel, c’est
l’ « impermanence », le caractère
fluctuant et périssable de toute chose… Les souffrances tiennent
aux illusions d’un moi qui s’attache à ses
« avoirs » quand la loi du monde est celle du changement.
On peut parvenir à s’en libérer. Là est la sagesse.
Refusant l’idée d’un Dieu transcendant, le bouddhisme passe
souvent pour n’être pas une religion. On peut en discuter. Il
constitue à tout le moins une Tradition spirituelle qui entend
prendre en charge les questions dernières de la vie humaine.
Chacune
à leur façon, les grandes religions entendaient
préparer les hommes à la mort, à la leur comme
à celle de l’être aimé. C’est même dans
cette initiation qu’elles nous invitaient à déchiffrer le
sens de la vie humaine.
P 17
Pendant des millénaires, le sens du sacré avait
inspiré toutes les sphères de la culture humaine, de l’art
à la politique, de la mythologie à l’éthique.
Illusoire peut-être, mais grandiose. Nos morales sans transcendance
peuvent-elles compenser le retrait du divin ? Le doivent-elles ?
Se peut-il que l’occultation des sagesses anciennes soit si grande que la
question essentielle entre toutes, celle du sens de sa vie, soit tout
simplement devenue dérisoire ? Possible mais pas certain.
Jadis
prise en charge par la philosophie et les grandes religions, l’antique
question du sens de la vie semble avoir déserté la sphère
publique. Laïcité oblige, elle est devenue affaire privée,
réservée au domaine de l’intime. C’est donc seul que
l’individu moderne doit faire face aux expériences cruciales de
l’existence : celles du deuil, du mal radical, de l’amour.
L’hypothèse
principale de ce livre est qu’au-delà des apparences, la question
du sens se recompose lentement sur la base d’un double processus.
D’une part, l’humanisation du divin qui caractérise
depuis le XVIIIe siècle la montée de la laïcité en
Europe. Au nom de la liberté de conscience, du rejet des dogmatismes, le
contenu de
Mais en parallèle, c’est aussi à une divination
de l’humain que nous assistons, liée à un
événement majeur : la naissance de la famille et de
l’amour modernes qui fondent le lien social le plus précieux, non
sur la tradition, mais sur le sentiment et l’affinité
élective. Aux transcendances « verticales » de
jadis, Dieu, la patrie,
L’avenir
seul dira si l’hypothèse est féconde et mérite
d’être étayée, prolongée.