Sections du site en Octobre 2009 : Ajouts successifs d’articles -- Sujets
d’articles à traiter – Pour publier -- Post-Polio -- L'aide à domicile --
Internet et Handicap -- Informatique jusqu’à 100 ans – Etre en lien --
L’animal de compagnie -- Histoires de vie -- Donner sens à sa vie – A 85 ans aller de
l’avant -- Tous chercheurs -- Liens –
Le
webmestre.
RETOUR A LAPAGE D’ACCUEIL : CLIC AUTEURS, TITRES DE TOUS
LES ARTICLES : CLIC SYNTHESE GENERALE: CLIC
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
PERSONNES HANDICAPEES VIEILLISSANTES ET PERSONNES AGEES DEPENDANTES.
Par
Paul BOULINIER, Président de l’APF nationale de 1979 à 2000..
Cet
article fait suite à une invitation de Henri Charcosset,
éditeur, à faire réponse à un propos de Bernard Ennuyer, sociologue,
responsable d’une Association d’aide à domicile, à l’égard de l’UNAPEI et de
l’APF réunies, en page 255 de son
ouvrage : «Les malentendus de la dépendance. De l’incapacité au
lien social», paru chez Dunod en 2002.
Je
suis cité ainsi : « Je maintiens que la distinction entre personnes
âgées dépendantes et handicapées se justifie tout à fait », avec pour référence
°°°°°°°°°°°
Il convient d’abord de remarquer que
les quelques mots parus dans Actualités sociales d’octobre 99 étaient relatifs
à tous les handicapés, quel que soit leur âge. C’est essentiel, car la
population handicapée comprend des personnes de tous âges, depuis le nouveau-né
qui vient au monde avec une atteinte congénitale, jusqu’à la personne
handicapée qui prend de l’âge.
Il est clair que tous doivent être aidés et
que cette aide est d’autant plus importante et onéreuse que la personne
handicapée doit entièrement construire sa vie : école, formation
professionnelle, emploi, vie sociale, famille, loisirs, sports, culture, etc.
L’intégration sociale, qui est le but ultime, est à ce prix et ce prix, portant
sur toute une vie, peut être considérable. Voyez les indemnités, encore très
insuffisantes, auxquelles sont condamnées les sociétés d’Assurance en cas
d’accident grave avec tiers responsable.
On
sait bien que, en 1999 la situation des personnes handicapées en France
était encore très insuffisamment prise en compte par la société. La loi de
1975, malgré ses intentions intégratives annoncées par l’article 1 au sujet de
l’obligation nationale, avait été appliquée dans le domaine des établissements
et structures pour enfants et pour adultes ; mais quasiment rien n’en
était sorti en ce qui concerne la vie autonome, l’intégration, la compensation
des conséquences du handicap, l’accessibilité universelle, indispensables à une
vie de citoyen responsable. Au surplus, les mentalités des français restaient
marquées par la notion d’aide, d’assistance, pingrement
octroyées. Malgré l’ouverture d’esprit de quelques gens comme René Lenoir,
globalement les handicapés restaient à part, écartés des courants de la vie des
autres citoyens, relégués, enfermés, cachés, ignorés…
Que
pouvait faire un Président de grande association qui voyait les années passer
et les budgets publics se succéder année après année, malgré les demandes, les
protestations, les revendications, les manifestations dans les rues (encore
celle de Mai 1999, précisément, entre République et Bastille), si ce
n’est durcir de plus en plus sa position et, en radicalisant, provoquer une
pression dont il espérait que les Pouvoirs publics finiraient par prendre
conscience. C’est d’ailleurs ce qui s’est finalement produit à partir de la fin
1999 et qui se poursuit aujourd’hui avec l’élaboration de la nouvelle loi.
Pris
dans ce combat, il était prévisible que l’augmentation importante du nombre de
personnes âgées dépendantes, due à l’augmentation croissante de la durée de
vie, allait poser un problème redoutable, notamment
financier. Il n’était pas possible de laisser s’installer une situation où
aucune des deux catégories de personnes dépendantes ne serait convenablement
traitée.
D’ailleurs,
même si, pour un certain nombre de situations, les données de la dépendance
sont les mêmes pour les deux catégories, il reste que les personnes âgées
dépendantes ont une grande partie de leur existence déjà parcourue et que, par
conséquent, les moyens nécessaires pour leur assurer une vie en société digne
et intégrée représentent financièrement moins d’efforts que pour ceux qui ont
toute leur vie à construire.
Aujourd’hui,
on s’oriente vers une prise en charge par un même organisme,
-
Quel sera le montant exact qui ira à cette Caisse ?
-
Comment calculera-t-on les montants qui doivent aller à chacune des
deux catégories de personnes ?
-
Comment ce montant sera-t-il effectivement partagé, notamment en cas
d’insuffisance globale ?
Il est clair que, pour ce
qui concerne les aides communes aux deux catégories (humaines, techniques,
aménagement du logement, accueil dans des établissements, etc.), le même
traitement administratif et financier devrait être appliqué ; mais cela va
dépendre de chacune des deux lois. Et il y a bien des chances que les lois ne
coïncident pas, même sur les sujets concernés !
Il est probable qu’il devra
y avoir périodiquement des arbitrages, voire des amendements aux lois et
décrets en question. On n’est donc pas sorti, loin s’en faut, de la mise au
point de systèmes sociaux complexes, mais qui devraient représenter une avancée
sociale et humaine considérable.
Pour
contacts, passer par Henri Charcosset : charcohe@club-internet.fr