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«POUVOIR BIEN VIEILLIR AVEC UN HANDICAP »,trimestriel GIPHV,APF69.N°6; 10.2005 Editeur :Henri Charcosset, E-Mail : charcohe@club-internet.fr
GUERIR, le stress, l’anxiété et la dépression
sans médicaments ni psychanalyse
Ch
1 pp 13-24 Une nouvelle médecine des émotions
La
psychanalyse perd du terrain… parce qu’elle ne s’est pas suffisamment attachée
à faire la preuve de son efficacité. Les psychotropes sont prodigieusement
utiles, mais leurs bienfaits cessent souvent après l’interruption du
traitement.
Une
autre approche concerne les dysfonctionnements de notre cerveau émotionnel, qui
possède ses mécanismes d’autoguérison, capacités
innées à retrouver l’équilibre et le bien-être. Les méthodes présentées dans ce
livre produisent leurs effets par le corps plutôt que par la pensée.
Ch 2 pp
25-46 Le difficile mariage des
deux cerveaux
La vie
psychique est le résultat d’un effort permanent de symbiose entre le cerveau
cognitif, rationnel et tourné vers le monde extérieur, et le cerveau
émotionnel, inconscient préoccupé d’abord de survie et avant tout connecté au
corps. Nos émotions sont l’expérience consciente d’un large ensemble de
réactions physiologiques. Il est souvent plus facile d’agir sur le cerveau
émotionnel par le corps que par le langage.
Pour
faciliter ou retrouver l’harmonie cérébrale, la première méthode proposée
consiste à optimiser le rythme de son cœur.
Ch 3 pp
47-66 Le cœur et la raison
La
relation entre le cerveau émotionnel et le « petit cerveau » du cœur
est une des clés de l’intelligence émotionnelle. Pour lutter contre le stress
chronique, à l’origine d’anxiété et dépression, il
faut améliorer la cohérence de notre rythme cardiaque au détriment de son
chaos. La cohérence de son rythme cardiaque peut être suivie sur ordinateur à
l’aide d’un logiciel approprié. Mais on peut rentrer soi-même en cohérence sans
ordinateur.
Ch 4 pp
67-84 – Vivre la cohérence cardiaque
La
meilleure façon d’y parvenir est de commencer par prendre deux respirations
lentes et profondes. Pour que leur effet soit maximal, il faut laisser son
attention accompagner le souffle tout au bout de l’expiration et la laisser
faire une pause de quelques secondes avant que l’inspiration suivante ne se
déclenche d’elle-même.
Pour
maximiser la cohérence cardiaque, il faut après dix ou quinze secondes de la
stabilisation du souffle, reporter consciemment son attention sur la région du
cœur dans la poitrine. Le plus simple est de s’imaginer que l’on respire à
travers le cœur. Tout en continuant de respirer lentement et profondément mais
sans forcer, il faut visualiser – sentir même – chaque inspiration et chaque
expiration.
La
troisième étape consiste à se connecter à la sensation de chaleur ou
d’expansion qui se développe dans la poitrine, de l’accompagner et de
l’encourager avec la pensée et le souffle… On évoquera directement un sentiment
de reconnaissance ou de gratitude et on le laissera envahir la poitrine… On
constate parfois qu’un sourire monte doucement aux lèvres… C’est un signal tout
simple que la cohérence s’est établi.
…Une
fois parvenu à cet état d’équilibre, nous nous trouvons dans une situation
optimale pour faire face à toutes les éventualités. Plus on s’exerce à utiliser
cette technique, plus il devient facile d’entrer en cohérence.
…Mais
pour certains d’entre nous il peut être douloureux et générateur d’anxiété de
se tourner vers l’intérieur… Ici, il existe une autre méthode pour retrouver
l’équilibre ; elle a son origine dans le mécanisme des rêves :
l’intégration neuro-émotionnelle par les mouvements
oculaires (EMDR).
Ch 5 et 6
pp 86-116 -
L’EMDR
Cas de l’état de stress
post-traumatique(s), ESPT. Il arrive que les patients continuent d’avoir des
symptômes des dizaines d’années après le traumatisme initial. Même sans avoir
subi de traumatisme « avec un grand T », nous connaissons tous le
phénomène pour avoir vécu de multiples traumatismes « avec un petit t ». Ces situations, on y pense et on y
repense. Tout se passe comme si les parties du cerveau cognitif qui contiennent
tout le savoir approprié n’arrivaient pas à entrer en contact avec les parties
du cerveau émotionnel marquées par le traumatisme, lesquelles continuent
d’évoquer les émotions douloureuses.
L’idée
de l’EMDR est que l’on peut résoudre les traumatismes émotionnels en bougeant
rythmiquement les yeux.
L’EMDR
se pratique avec un thérapeute. Exemple : le thérapeute demande au patient
d’évoquer le souvenir d’un événement traumatisant. Le patient est invité à
suivre la main du thérapeute, qui se déplace de droite à gauche devant les yeux
du patient, pour induire des mouvements oculaires rapides comparables à ceux
qui ont lieu spontanément pendant les rêves. Le patient doit d’abord fournir un
effort énorme. Mais après une autre série de mouvements des yeux, le visage du
patient se transfigure d’un seul coup : « C’est parti… c’est dans le
passé et il y a quelque chose d’autre qui le remplace et qu’on regarde
maintenant ».
L’idée
de départ de l’EMDR est qu’il existe en chacun de nous un mécanisme de
digestion des traumatismes émotionnels. Les praticiens l'appellent le
« système adaptatif de traitement de l’information ».
En
France, l’EMDR devrait progressivement s’intégrer à la fois à la pratique de la
psychanalyse et à celle des thérapies cognitives et comportementales, avec
lesquelles elle partage de nombreuses idées. L’EMDR et la psychanalyse ne sont
pas opposées.
L’EMDR
s’applique non seulement aux traumatismes violents avec ESPT, mais également
aux « petits » traumatismes qui laissent des traces… Dans toutes les
formes de dépression ou d’anxiété, il faut systématiquement essayer
d’identifier dans l’histoire du patient ce qui a pu déclencher les symptômes
qui le gênent aujourd’hui. Puis il faut éliminer le plus grand nombre possible
de ces traces émotionnelles.
Cependant
l’EMDR n’est pas la panacée. Dans l’expérience de l’auteur de l’ouvrage, cette
technique marche moins bien pour des symptômes qui ne plongent pas leurs
racines dans les évènements traumatisants du passé. L’EMDR n’est pas indiquée
non plus pour les dépressions qui sont d’origine clairement biologique.
Le
cerveau émotionnel n’est pas seulement soumis aux variations du cœur et à
l’influence du sommeil et des rêves. Il est intégré à un environnement dont il
partage tous les rythmes, celui du soleil en particulier (chapitre 7).
Ch 7 pp 117-128 L’énergie de la lumière : régler son horloge
biologique
La
lumière artificielle avec laquelle nous fonctionnons en hiver est cinq à vingt
fois moins intense que la lumière naturelle d’un jour de grisaille.
Simuler
l’aube naturelle… En branchant un appareil tout simple sur votre lampe de chevet.
Vous souhaitez vous lever à sept heures ? Dès six heures quinze,
l’appareil se met à éclairer la chambre. Tout en douceur, il simule
l’apparition –d’abord très lente puis de plus en plus rapide- de la lumière de
votre nouvelle journée.
La
simulation de l’aube est remarquablement efficace pour traiter les symptômes
d’hibernation associés à la dépression saisonnière. Ses bienfaits ne se
limitent pas au traitement de la dépression : plusieurs conjoints de
patients qui ont participé indirectement à l’expérience ont décrit qu’ils se
sentaient remplis de vitalité par ces réveils conciliants.
Ch 8 pp
129-143 - L’acupuncture manipule directement le cerveau
émotionnel
Les
acupuncteurs, autant occidentaux qu’asiatiques, savent parfaitement que leur
art est particulièrement utile pour le soulagement du stress, de l’anxiété et
de la dépression. Mais son application est encore très limitée en Occident,
sans doute parce que, comme pour l’EMDR, on ne comprend pas bien ses mécanismes
d’action.
L’acupuncture
n’est qu’un des trois piliers de la médecine traditionnelle chinoise. Les deux
autres sont, d’une part, le contrôle de la physiologie par l’attitude mentale
et, d’autre part, la nutrition.
Ch 9 pp
145-165 - La révolution des oméga-3 : comment
nourrir le cerveau émotionnel
Les
acides gras sont dits « oméga-3 » ou bien « essentiels » parce que le corps
ne peut pas les fabriquer. Ils sont cruciaux pour la construction et
l’équilibre du cerveau, dont les deux tiers sont constitués d’acides gras. Si
nous consommons surtout des graisses « saturées » - celles qui, comme
le beurre ou la graisse animale, sont solides à température ambiante -, leur
rigidité se reflète par une rigidité des cellules du cerveau. Si, au contraire,
nous mangeons surtout des graisses « polyinsaturées » -qui sont
liquides à température ambiante- les gaines des cellules du cerveau sont plus
fluides, plus souples, et la communication entre elles se fait de façon plus
stable. Surtout s’il s’agit d’acides gras oméga.3.
Le
rôle des oméga-3 dans la prévention et le traitement de la dépression est
maintenant bien établi. Les sources les plus fiables d’oméga-3 sont les petits
poissons : les maquereaux, les anchois (entiers, pas en filets), les
sardines et les harengs. Il est souvent plus pratique de prendre les oméga-3
sous la forme de compléments alimentaires, vendus dans les pharmacies
spécialisées.
1/ Consulter si nécessaire au travers d’une
connaissance, le moteur de recherche : http : // www.google.fr/ avec la combinaison : « cohérence
cardiaque » logiciel. En limitant l’interrogation à France, on arrive au
nombre très acceptable de 65 pages Internet.
Coordonnées d’EMDR France Adresse : 107, quai
du Docteur Dervaux, 92600 Asnières, Téléphone :
01 41 32 37 30. E-Mail : info@emdr-France.org
3/ Les meilleurs appareils pour la stimulation de
l’aube permettent de régler sa durée, au minimum trente minutes ; prévoir
une sonnerie de « rattrapage » pour les premières nuits. Certains
appareils possèdent une fonction « coucher de soleil » pour
l’endormissement. Références commerciales sur l’Internet ; attention au
voltage et au format de la prise de courant.
Fin des extraits de cet ouvrage à paraître dans la
mini-revue N°7