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JANVIER 2008
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FAIBLESSE DUE
AU SURMENAGE DES MUSCLES OU A LEUR
MANQUE D’UTILISATION CHEZ LES POST-POLIOS
Frans NOLLET
titulaire d’un Doctorat : « La santé après
Eté 2005, Vol 21, n° 3 suite (ISSN 1066 5331)
RESUME :
Le surmenage peut être
défini comme l’utilisation chronique et abusive des muscles, dans les activités
quotidiennes. Il en résulte des problèmes physiques, tels que la fatigue
musculaire et la douleur. Le surmenage peut s’accentuer en cas de capacité
musculaire réduite à supporter certains poids. Cela est dû à une paralysie légère ou partielle. Le surmenage
peut aussi apparaître lorsque des muscles normaux sont trop sollicités de façon
chronique, par exemple lorsqu’un muscle doit prendre le relais d’autres muscles
légèrement déficients. Cet article a pour sujet le surmenage musculaire.
Cependant, d’autres éléments tels que les tendons, les ligaments et les
articulations peuvent aussi souffrir de ces symptômes dus au surmenage.
Le
traitement du surmenage est propre à chaque cas, et commence par une analyse
minutieuse des capacités et des besoins qui apparaissent dans la vie de tous
les jours. Vient ensuite un projet de traitement individualisé, comprenant un
mélange de changements dans le mode de vie, des aides corporelles extérieures,
des adaptations à l’environnement et de l’exercice physique.
Les symptômes du syndrome post-polio
(SPP), tels que les douleurs musculaires, augmentent la fatigue après
l’activité physique. De même que le retard de la guérison après l’activité
physique, peut vouloir dire que les muscles sont surmenés, lorsqu’ils
accomplissent leurs activités quotidiennes. Le genre d’aide à apporter à un tel
surmenage chronique des muscles, chez des gens qui ont eu la polio, a été
découvert grâce à des études révélant un taux élevé de toxines, proportionnel à
la distance parcourue à pied par les malades le jour précédent, et grâce à des
études montrant la prédominance de fibres musculaires de type I, dans le bas
des jambes, résultant probablement du type de fibres engendré par le surmenage
musculaire.
De même, ceux qui souffrent du SPP se
remettent plus lentement d’exercices fatigants que les malades
« stables » de la polio. Un facteur accusé de contribuer à ces
symptômes est une mauvaise condition du système cardio-respiratoire.
Cependant la condition
cardio-respiratoire des malades de la polio, n’était pas pire que celles des
sujets en bonne santé, ayant eu une activité physique comparable. Dans cette
étude, il apparaissait que la capacité de performances réduite des malades de
la polio était étroitement liée à leur capacité musculaire limitée et que leur
capacité de mouvements était amoindrie, comparativement à celle des sujets sains
soumis au même contrôle.
On a aussi parlé de plus faible
concentration de certaines enzymes oxydantes dans les muscles des sujets
atteints de la polio, tandis que le taux
d’autres enzymes oxydantes correspondait aux normes. La signification
clinique de ces découvertes a donné lieu à un débat. Il est important de faire
la distinction entre les problèmes de surmenage dans les muscles affectés par
les séquelles de la polio et ceux des muscles sains. Ces derniers peuvent être
la conséquence d’une activité musculaire compensatrice et accrue. Cela a été
constaté au niveau des problèmes des extrémités supérieures des muscles, mais
aussi au niveau des problèmes des muscles du dos et des jambes en cas de
déviation dues à une mauvaise position et à une mauvaise façon de marcher.
Notons aussi un déclin dans la capacité d’effectuer certaines activités,
surtout la marche, de même que monter les escaliers et dans les déplacements.
Une étude récente nous a montré que les capacités physiques diminuaient peu,
une fois dépassée une période de six ans.
En même temps que le concept de
surmenage, on a aussi constaté que l’aggravation d’une paralysie légère était
le seul facteur de pronostic, concernant une baisse de la capacité physique.
Une aggravation significative de l’ampleur du handicap en ce qui concerne la
mobilité, les occupations et l’intégration sociale a été constatée chez des
sujets atteints du « SPP », tandis que chez les sujets non atteints,
les résultats demeuraient inchangés.
Une étude récente a montré que les
dépenses d’énergie pour la marche, augmentaient de façon linéaire avec la
gravité de la paralysie des jambes.
Par conséquent, une capacité physique
amoindrie a été associée à un besoin d’énergie accru pour accomplir certaines tâches comme la
marche.
A ce jour aucun remède n’a été découvert pour guérir le SPP.
En ce qui le concerne, il est préférable d’avoir recours à des méthodes
multidisciplinaires, afin de rétablir l’équilibre entre les capacités physiques
décroissantes et les exigences de la vie de tous les jours.
Jusqu’à présent aucun médicament capable de guérir les
symptômes du SPP n’a été découvert.
Chez des patients choisis parce qu’ils
souffraient d’une mauvaise transmission neuro musculaire, la pyrodostigimine
n’atténuait pas la fatigue, bien qu’un effet bénéfique limité sur la
performance physique ait été constaté.
Afin de diminuer le surmenage et de rétablir l’équilibre
entre les capacités physiques et les exigences de la vie, un traitement
traditionnel se composant de trois éléments essentiels : l’exercice
physique, l’assistance motrice, et la modification du mode de vie a été mise en
place.
Par conséquent, les patients qui
souffrent du SPP sont mieux traités dans le cadre d’une réhabilitation
multidisciplinaire spécialisée. Puisque l’on trouve chez les individus des
différences considérables dans les séquelles de la polio, le traitement est
adapté à chaque cas et devrait être précédé d’une évaluation médicale complète
et régulière des différentes fonctions.
L’exercice physique peut améliorer les fonctions
cardio-respiratoires du patient et augmenter son bien-être. Les exercices
physiques devraient être non fatigants et réalisés à des niveaux différents pour
éviter de surcharger une capacité musculaire limitée. Les exercices physiques
peuvent améliorer la résistance musculaire, particulièrement si l’utilisation
des muscles n’est pas régulière et si on a affaire à des groupes musculaires
modérément atteints.
En général, les exercices intensifs
pour fortifier les muscles ne sont pas recommandés, bien qu’ils puissent, de
temps en temps, être conseillés. Des exercices fonctionnels peuvent aussi être
utiles pour améliorer l’efficacité motrice.
Des bandages élastiques peuvent aider à maintenir des
muscles défectueux et à stabiliser les articulations. Souvent désuets les
soutiens élastiques devraient soigneusement être étudiés et jugés adéquats ou
non selon l’évaluation bio-mécanique des anomalies de la marche. Ces
assistances motrices incluent les béquilles, les fauteuils roulants, les
scooters motorisés et certains aménagements domestiques comme les ascenseurs et
les appareils permettant de s'asseoir dans la cuisine ou la douche. Tous ces
appareils devraient être conseillés en fonction de chaque cas individuel.
L’alternance des moments d’activité et des moments de
repos a une importance majeure dans le soulagement des symptômes. Il a été démontré
que les problèmes concernant les extrémités supérieures, sont souvent le
résultat d’un surmenage des muscles des épaules et des bras. En général, les
patients qui souffrent du SPP ont appris avec succès à refuser des problèmes
qui remontent à l’enfance et à mener une vie normale. Par conséquent, il se
peut qu’ils aient de grandes difficultés à adapter leur mode de vie à leurs
capacités qui déclinent sans cesse et un soutien psychologique peut leur être
conseillé.
MD, PhD, physicien, il est à la tête du
département de médecine de « réhabilitation » , du Centre médical
d’académie, Université d’Amsterdam Pays Bas. Il a été nommé professeur de
faculté à l’Université d’Amsterdam en 2003. Il a commencé ses recherches dans
le domaine du post syndrome de la polio en 1994. En 2002, il fut reçu à sa
thèse et obtint son doctorat. « La santé et la performance physique dans
le syndrome post-polio ».
Nollet est le Co-auteur de 17
publications qui traitent des problèmes post-polio.
Le centre médical académique sert de
site national de références, en ce qui concerne les derniers effets de la polio
aux Pays Bas.
Autrefois, Nollet et ses collègues ont
fait des recherches sur la relation entre, les fonctions motrices, les
capacités, les altérations de la santé et les changements survenus chez les
rescapés de la polio. Ils ont aussi réalisé des contrôles faits au hasard sur
la pyrodostiginine. Ils font également habituellement des études à long terme
sur les changements de santé et leur influence sur le vieillissement et la
longévité. De même, ils ont fait une étude sur les soutiens élastiques des
jambes et les conséquences de la quantité d’énergie utilisée pour la marche et
les fonctions motrices.