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«POUVOIR BIEN
VIEILLIR AVEC UN HANDICAP », trimestriel GIPHV,
N°11.01. 2007 Editeur :
Henri Charcosset, E-Mail : charcohe@club-internet.fr
Site web : http://bien.vieillir.club.fr/index.htm
QUELLES EVOLUTIONS POUR L’AIDE A DOMICILE AUPRES DE PERSONNES AGEES, EXERCEE
EN TRAVAIL INDEPENDANT ?
Henri CHARCOSSET
Retraité handicapé, client de l’aide à
domicile et collaborant à la promotion de ces métiers.
bien.vieillir@club-internet.fr
; http://bien.vieillir.club.fr/index.htm
Résumé: L’aide
à domicile est appelée à prendre en charge des personnes de plus en plus âgées,
à proportion plus forte de situations de handicap mental, et à distance en moyenne plus élevée de tout support familial. Un
« sport » à première vue difficile, mais fortement motivant pour personnes bien équilibrées et dynamiques.
Nous cherchons à l’illustrer.
I - DEFINITIONS
1. L’ aide à domicile
comme objectif.
Chacun peut en avoir besoin à tout moment de sa vie. Nous nous
restreindrons ici à parler de l’aide à
domicile auprès de personnes âgée, très âgées, le plus souvent en situation(s)
de handicap.
2. L’aide à domicile comme métier.
Nous regroupons toute profession polyvalente ou plus spécialisée apte à
intervenir dans le domaine. Au niveau de clients actuels ou potentiels avec
leur entourage, mieux vaut utiliser le terme d’aide à domicile, option(s) :
etc., plutôt que se nommer directement par sa, ses spécialités.
3. La notion de client, actuel ou potentiel,
collaborant.
- Pour faire bref, je suis client depuis une vingtaine d’années, en
vivant seul ou bien en couple. Cela conduit naturellement à avoir quelques
idées.
- Je veux surtout marquer que le sujet en titre est l’affaire de chaque citoyen voulant bien s’y
intéresser de manière constructive.
- Une option qui me paraît être en droite ligne du propos de Bernard
Ennuyer, à la fois universitaire et homme de terrain- depuis plus de 20 ans
responsable d’une association d’aide à domicile sur Paris:
« Il semble n’y avoir qu’une possibilité si on veut empêcher
globalement que la situation de dépendance ne soit un vecteur d’exclusion, des
plus fragiles dans un premier temps et à terme de tous les individus : c’est la
reconnaissance de cette dépendance comme nécessaire relation à l’autre, comme
fondement de notre existence », référence 1a..
II – CES
VIEUX QUE L’ON DIT DEPENDANTS.
Bernard Ennuyer, référence 1b. L’auteur décrit des situations de vie à domicile de
personnes très âgées ayant des incapacités importantes, tant physiques que
psychiques. Il dresse plusieurs constats :
1. Le plaisir de vivre.
Ce qui est frappant, pour celui qui côtoie des gens qui vieillissent en
ayant des difficultés de vie quotidienne, c’est que, en dehors des situations
rares de très grande détérioration psychique, les personnes continuent à mener
leur vie « malgré leur dépendance et leur grand âge », et qu’elles en
tirent satisfaction évidente.
2. La présence importante des familles.
3. L’insuffisance des moyens d’aide professionnelle.
III – VIVRE
LE RESTE DE SON AGE DANS SON CADRE FAMILIER, ou : IMPORTANCE DE
Voici un condensé de témoignage de Joëlle Chabert, référence 1c, aide à domicile
-option aide-ménagère- (mais en fait bien plus !) :
« Je m’occupe de trois
personnes âgées par jour. Je fais le ménage courant, la lessive et le
repassage, la vaisselle. Je fleuris la maison. Je change les ampoules. Je
remplis les papiers. J’habille et je déshabille. En un mot, j’aide à vivre.
Madame V. qui ne sort plus du tout, me dit : « Parlez-moi de la vie du
dehors pour que je ne perde pas complètement pied. Vous êtes mon rayon de
soleil »… Chez Madame T., le plus dur c’est la famille. La fille pense
toujours que je n’en fais pas assez… Avant je serrais la main de Madame V. Pour
son anniversaire je l’ai embrassée. Depuis, elle espère chaque matin mon
baiser, ça lui fait du bien. Aux formations proposées par mon Association, on
nous dit : « Ne vous attachez pas, prenez de la distance. » Facile à
dire ! »
Suit dans le texte le commentaire : « L’aide à domicile tient la maison.
Elle fait les courses, le lit, la vaisselle, le repassage, prépare
éventuellement les repas ou accomplit certaines tâches administratives. Elle
écoute, rassure, réconforte, accompagne à la poste ou en promenade. La
régularité de sa présence lui permet de détecter très vite l’apparition d’un
problème et ses avis sont précieux pour la famille ou le médecin. »
Rapport au futur, la polyvalence ainsi définie est encore trop limitée. Joëlle
Chabert n’évoque pas la question de « 365 jours par an, 24 h sur 24 »
de présence en réel complétée par l’accompagnement à distance. C’est une
question pourtant essentielle de la vie à domicile de personnes très âgées, à
bonne distance géographique de tout support humain en tout cas régulier.
Pensons également, à titre d’exemple, à l’accompagnement de l’approche
de la mort, voire à l’organisation des funérailles. Ce dernier point est évoqué
dans l’article de Henri Coupanec, jeune retraité des Armées, impliqué dans
l’aide à domicile en travail indépendant, référence 2.
IV – EN CONCLUSION :
ELEMENTS DE PROSPECTIVE
1. L’aide
à domicile polyvalente ou bien plus spécialisée, doit être pensée pour intervenir auprès de personnes de plus en
plus coupées de support familial à proximité. Ceci en conséquence de
l’accroissement de l’âge (80 à 90 ans maintenant, 95 à 105 ans bientôt) des
personnes, ainsi que de la mondialisation.
2. Le « 24 h sur 24 », 365 jours par
an de présence en réel ou à distance va s’imposer aux futures aides à domicile
polyvalentes, qui auront donc à opérer au sein de cabinets.
L’accompagnement à distance va mettre à profit outre le téléphone, l’Internet
dont l’accès est d’ores et déjà possible jusqu’à des niveaux de handicap moteur
ou/et sensoriel très élevé, voir Henri Charcosset et col., référence 3. C’est
aussi par l’Internet que vont se faire une part importante des relations des
personnes elles-mêmes et des professionnels avec les familles. Pour pallier un
possible manque de visites en réel des
personnes à accompagner, des bénévoles indépendants viendront se rattacher librement et pour un
temps, à un ou plusieurs cabinets professionnels de l’accompagnement. La
question de la formation des bénévoles pour rendre visite aux personnes isolées
est traitée par Geneviève Sauvage, référence 4.
3. La
capacité au management d’un cabinet d’aide à domicile va s’acquérir
principalement par une pratique professionnelle sur le long terme, complétée par des enseignements théoriques
supposés disponibles à la carte. Schématiquement
cela peut bien demander une quinzaine d’années d’expériences diversifiées,
accompagnées de son mûrissement personnel, par les événements clé de sa vie.
4. Cette vision généraliste de l’aide à
domicile ne va pas empêcher, au contraire, le développement de professions
spécialisées. Sans être
aucunement limitatif, citons :
- L’aide à l’aménagement de l’habitat, en permanence à actualiser avec l’avancée en âge
de la personne. Elle relève d’ergothérapeutes spécialisés. Pour une
introduction à ces questions, consulter l’ouvrage référence 5.
- L’animation gérontologique à domicile, individuelle et
personnalisée, telle que développée par Geneviève Dauvillaire, référence 6. On
peut même espérer ainsi freiner l’évolution de l’effet des dégénérescences
mentales, appelées vers 2020 à concerner près du quart des personnes de plus de
65 ans, en relation avec l’augmentation
de l’espérance de vie.
5. Le champ de l’aide à
domicile, exercée en travail indépendant, constitue donc un
secteur riche en emplois généralistes ou plus spécialisés, permettant des
initiatives originales et la prise de responsabilités. La qualité primordiale pour s’y engager est sans
doute d’être bien équilibré, structuré, stable dans ses motivations. Être
plutôt manuel ou intellectuel, doit être considéré comme moins important en
comparaison : un atout de plus pour ces métiers !
Références
1.Les malentendus de la dépendance. De l’incapacité au lien social.
Bernard Ennuyer, Editions Dunod, 2002.
1a. B. Ennuyer, p64.//1b. B. Ennuyer, pp28-32.//1c. Joëlle Chabert,
pp101-103.
2. Assistant aux personnes âgées ou handicapées, à leur domicile et
à l’extérieur : un métier
polyvalent et d’avenir.
Henri Coupanec( 2006) , ARTICLE RETIRE ENSUITE DU SITE.
3. Handicap ou/et
vieillissement: l'Internet pour une insertion sociale active, avec vingt
contributions.
Henri Charcosset et col( 2006), CLIC
4. Entretenir la vie sociale.
Former des bénévoles pour rendre visite aux personnes isolées.
Doc’Animation en gérontologie, N°5, octobre-décembre 2004. Dossier : « A domicile oui, mais avec une qualité de vie ! » pp 61- 65.
5. Bien
Vieillir à la maison. Nos conseils et astuces pour s’équiper, s’habiller, se
régaler, se détendre, se faire aider..
Senior Plus Le Guide 2005-2006
Geneviève
Dauvillaire( 2006), CLIC
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nouveaux articles environ toutes les six semaines. Cela s’ accompagne de
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budget ni de structure. Animateur pouvant être tournant. Formule facile à
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