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Mai  2013

 L’AMOUR AU COIN DE L’ECRAN. DU FANTASME A LA REALITE….. Etre en couple et le rester à l’heure du virtuel!

 

Pascal COUDERC, avec la collaboration de Catherine Seguret

 

Editions Albin Michel, 2012

 

                  

Introduction, par Henri Charcosset.

 

Ce très intéressant ouvrage est distribué en 9 chapitres

 

1/ Comment l’amour virtuel vient aux humains    : un inconscient dans un environnement.

2/ La liaison choisie via les sites de rencontre.

3/ La liaison « fortuite » par capillarité : face book ou les hasards de la vie

4/L’engrenage virtuel : comment ça prend?

5/Adultère et polygamie virtuels: se tromper?

6/ Le choc des mots, le poids des écrans: quand le désir s’en mêle, et que les désirs s’emmêlent.

7/ Aimer à l’heure du virtuel : savoir déceler le bonheur possible.

8/ Et vient le moment M (aime) : l’épreuve de la réalité.

9/ Etre en couple …et le rester à l’heure du virtuel.

 

C’est le dernier  chapitre que nous reproduisons (PP 221 - 234)

Être en couple …et le rester à l’heure  du virtuel.

 

Citons un extrait de cet extrait de l’ouvrage :

 

« Le temps est sans doute venu de devenir plus responsable dans ses correspondances virtuelles, après avoir cru que des échanges de mails ou textos, ce ne sont que des mots….

Devenir responsable, c’est commencer par ne pas laisser entrer le fantasme chez soi, c’est-à-dire savoir fermer la porte quand le rythme de la correspondance augmente sans nécessité, quand le discours devient ambigu, quand l’affection prend un tour plus appuyé »

 

ÊTRE EN COUPLE … ET LE RESTER A L’HEURE DU VIRTUEL

 

 l’heure du virtuel, l’inquiétude peut travailler tous les couples constitués et, à la limite le choix : on peut être vigilant sans pour autant devenir méfiant, encore moins inquisiteur. Nous en sommes aux balbutiements de l’adultère initié par internet, parfois sans réelle volonté, par un glissement imperceptible vers le message passionné. Sans être visionnaire, on peut parier sans gros risque de s’égarer que cette nouvelle donne socio-sentimentale va contraindre les couples à observer une forme de « nethique » amoureuse s’ils ont le vœu réel de rester ensemble, sans se tromper dans tous les sens du terme , apprendre à vivre à quatre , soi , son conjoint et les deux ordinateurs , voire à six si l’on compte les smartphones , ou huit avec facebook , etc., c’est plus difficile que ne l’était la vie autrefois, quand la culture, la morale , la famille imposaient un destin dont on pouvait dont on ne pouvait que difficilement s’extraire. C’est la rançon de la liberté: l’embarras du choix, et les tentations qui vont avec.  Apprendre à ne pas succomber alors que l’on vit «  fenêtres ouvertes » fait partie désormais des règles d’or du couple. Apprendre à ne pas douter de l’autre aussi. Bref, il va falloir apprendre à aimer autrement.

 

Respecter le secret de la correspondance

 

Quand la rencontre a commencé par le biais des sites et fonctionne, il faut savoir jouer le jeu et couper avec ses autres relations virtuelles à couleur sentimentale, ne plus répondre à leurs messages sur le ou les sites de rencontres. Vouloir assurer ses arrières en gardant plusieurs relations «  au chaud », c’est gâcher ses chances de réussir en se privant de toute concentration. On ne peut pas savoir si l’histoire a un avenir avec un œil braqué sur une autre histoire potentielle, au risque de s’interroger indéfiniment pour savoir si l’herbe est plus verte ailleurs ou pas.  L’honnêteté commence par soi-même. Après un certain temps, quand l’histoire s’est installée, mieux vaut que chacun se désinscrive tout fait, et une inscription maintenue par l’autre doit inviter à la vigilance ! Le fait d’avoir payé trois ou six mois d’avance et de ne pas avoir été au bout de son abonnement doit apparaître comme une obole versée sur l’autel de l’amour.  Être capable de donner à l’autre à l’autre commence par ce sacrifice symbolique. On peut rester terrifié par la peur que l’autre se réinscrive, ailleurs et/ ou avec un autre pseudo, ou développer une paranoïa  devant les multiples contacts Facebook alors que notre histoire a commencé ainsi, mais ce n’est alors pas l’autre qu’il faut abandonner      sur-le-champ c’est soi-même! Travailler sur soi et son propre manque de confiance est en général plus utile que tyranniser l’autre pour lui faire avouer des fautes qu’il n’a pas commises. La seule question à se poser est très terre à terre : Est-ce qu’on est bien ensemble ? Qu’est-ce que l’autre irait chercher alors que le couple se sent comblé, qu’on n’en ressent pas soi-même le besoin ? L’un des bénéfices secondaires du bonheur, le vrai, c’est de sécuriser, même si une petite peur de perdre s’y mêle. Ou alors on n’est pas heureux soi-même dans la relation, et c’est alors une tout autre question.

D’une façon générale, l’une des règles capitales du couple doit devenir le respect du secret de la correspondance, même si ouvrir un ordinateur ou fouiller dans un portable est à portée de doigt. L’héroïne du roman d’Eliette Abécassis  s’est brûlée à trop s’être approchée du «  foyer »- quel paradoxe ! -, des messages de son mari, parce qu’elle n’a pas appliqué la règle  (que le mari ait dû être quitté est une question indépendante). Elle en souligne abruptement le ciment qui permet le maintient des couples : le mensonge, dit-elle. La non-transparence totale, dirons-nous: «  Le portable, les ordinateurs et toutes les mutations de notre époque, internet, Facebook, les sites de rencontre, ont saccagé les derniers vestiges en dévoilant ce qui, sinon son essence, du moins le garant de sa pérennité: le mensonge. » Et c’est à peu prés vrai ! Il ne s’agit pas de s’appliquer, telle la bonne épouse d’autrefois, que l’on soit un homme ou une femme, à fermer les yeux avec application sur les écarts amoureux de l’autre, du moins pas dans la mesure où l’on ne le souhaite pas et où  cela nous rend malheureux.  Mais le moins que l’on ne souhaite pas trouver. Si le couple va mal, bien entendu, l’on peut vouloir en comprendre les raisons, identifier plus franchement à quel point cela va mal, à cause de la découverte d’une double vie par exemple, fût-elle virtuelle. Mais si le couple va bien, pourquoi ne pas s’attacher à un principe inscrit dans le droit pénal de la plupart des pays du monde: le secret de la correspondance ? Il s’agit d’un article de loi de la Convention européenne des droits de l’homme depuis 1950, d’un article du Code pénal en France datant des origines de la poste, étendu depuis aux communications électroniques. L’article 226-15 est limpide : «  Le fait, commis de mauvaise foi, d’ouvrir, de supprimer, de retarder ou détourner des correspondances arrivées ou non à destination et adressées à des tiers, ou d’en prendre frauduleusement connaissance, est puni d’un an d’emprisonnement et quarante-cinq mille euros d’amande. Est puni des mêmes peines le fait, commis de mauvaise foi, d’intercepter, de détourner, d’utiliser ou de divulguer des correspondances émises, transmises ou reçues par la voie des télécommunications ou de procéder à l’installation d’appareils conçus pour réaliser de telles interceptions. »

Ajoutons que les lois en vigueur sur le sol de la résidence conjugale, qui n’est pas un territoire d’outre-monde ! Que risque-t-on  de découvrir à violer la loi  (et l’intimité, l’intégrité de l’autre) ?  Peut-être rien … ce qui ne prouvera rien  (il y a bien d’autres moyens de tromper, qui ne laissent pas de traces : l’autre a pu effacer, etc.) Peut-être un lien virtuel affectif, qui était une découverte désagréable. Peut-être , plus gravement, une histoire fantasmatique, à caractère éventuellement  sexuel,  qui va déclencher un drame , détruire nos certitudes , heurter  nos convictions , notre sensibilité , détruire  la confiance , pire encore . Comme l’écrit Eliette Abécassis: «  Jamais il n’avait été possible (avant internet) de connaître aussi bien son prochain.  présent nous le pouvons. Et c’est pire parce que nous pressentions. » Et ce peut même être pire parce que nous ne le pressentions pas du tout!  Il y a une forme de masochisme à fouiller au risque de trouver ce que l’on redoute le plus au monde , hors encore une fois couple vacillant ou volonté d’en savoir davantage pour mieux rompre. La bonne conduite légiférée entre inconnus devrait être valable entre époux . force de méditer les affres possibles via la violation des correspondances internet, l’on devrait pouvoir s’appliquer à quitter quelqu’un sans tendre le flanc à l’autoflagellation, dont l’on se remet plus difficilement qu’on ne croit. Avant de chercher à tuer l’autre, on veille à ne pas se blesser soi-même!

Le « flicage » sur Facebook et l’épluchage des historiques de surf sur le web n’échappent pas davantage à la règle. Mais si l’on a un seul ordinateur, si l’on est ami sur le réseau social, si le portable est là, sous notre nez, avec des textos qui clignotent, comment se retenir ? Il y a une solution simple: pourquoi ne pas déconnecter franchement les comptes si on sent en soi vibrer une âme de détective inexpugnable ? On  peut avouer à l’autre nos propres intentions, et lui demander de nous protéger de nous-mêmes, pourquoi pas? Après tout, l’exigence d’intimité existe et elle est à double sens : on n’apprécierait pas forcément que l’autre laisse la porte des toilettes ouvertes. Si le bonheur est au rendez-vous, la vie de l’autre ne nous regarde pas intégralement, et ne le doit pas, et surtout pas jusque dans la dissection de ses mails ou textos. Sinon pourquoi, quand l’option technique se présentera, ne pas le mette sur écoute, le géolocaliser?  Il y a une part de liberté inaliénable individuelle et le couple n’a pas à singer les pires dictatures.

 

Vers une ère responsable de la correspondance virtuelle.

 

Jusqu’ici, on peut dire quand l’amour vient nous frapper alors que nous sommes en couple : «   Je ne savais », «  Je ne le voulais pas », «  Je me suis laissé entraîner. » Mais cette innocence affectée ne saurait durer des décennies, et pas une seconde de plus après la lecture de ce livre! Le temps est sans doute venu de devenir plus responsable dans ses correspondances virtuelles, après avoir cru que des échanges de mails ou textos, ce ne sont que des mots. «  Les paroles s’envolent, les écrits restent, mais les messages s’effacent », songent quelques-uns parce qu’ils tiennent à leur idylle parallèle. Mais s’ils s’effacent de l’écran, pour tenter de les soustraire aux regards indiscrets, ils ne s’effacent pas de nos mémoires et gagnent facilement les cœurs.

Devenir responsable, c’est commencer par ne pas laisser entrer le fantasme chez soi, c’est-à-dire savoir fermer la porte quand le rythme de la correspondance augmente sans nécessité, quand le discours devient ambigu, quand l’affection prend un tour plus appuyé. Il est très facile de repérer un «  Je vous embrasse »  qui n’a rien à faire dans un courrier présumé professionnel, et il faut savoir qu’en répondant «  Je vous embrasse » en retour, on approche de la franche accolade virtuelle ! Si on sent arriver une dérive non souhaitable, on peut ‘appliquer, pour éloigner le danger avant qu’il ne soit trop tard, à répondre après un certain délai et pas dans la minute, à choisir ses mots, les moins susceptibles d’interprétation possible. Enfin , il n’est pas interdit d’éliminer de ses amis sur le réseau social quelqu’un qui se fait insistant après qu’on a signifié son manque d’intérêt par exemple , ou de prier quelqu’un fermement d’en finir avec un ton inapproprié . On sera écouté , tout simplement parce que , pour la plupart des initiateurs , le message ambigu est une façon de «  prendre la température », « tenter le coup » , «  sonder pour savoir s’il y a une ouverture », comme on dit familièrement , et beaucoup plus rarement le signe d’un amour déjà bien établi.

 l’inverse, il faut savoir ce que l’on fait soi-même quand on emploie auprès de l’autre un langage un peu lâche, décalé, affectueux: on ouvre une brèche où il peut ‘engouffrer et la responsabilité  commence par soi-même. C’est évidemment dommage, d’un certain point de vue, de ne plus se laisser aller à ces débordements affectifs parfois naturels, mais si l’on en croit toutes les histoires de glissement progressif du plaisir, des mots aux corps, c’est une obligation.

Bien sûr, comme nous l’avons expliqué précédemment, il est des correspondants avec qui les codes de drague sont employés à dessein humoristique, bien intégré de part et d’autre et commun depuis des années. Avec ceux-là, il ne s’agit pas de devenir sinistre par principe. Quant aux réactions à avoir quand on surprend, par mégarde bien sûr, un message amoureux de l’autre, nous avons déjà traité le sujet dans le chapitre de l’adultère.L’identité profonde de l’autre est en quelque sorte indifférente dans l’adultère tant qu’il reste virtuel. Le besoin de partager des goûts, l’envie d’être écouté, entendu, voila qui pousse à l’adultère virtuel, plus encore qu’à l’adultère réel. C’est loin de la pulsion et de l’impulsion. Plus profondément, cela souligne un manque dans le couple. On voit assez bien ce qu’il faudrait s’appliquer à faire chez soi pour que cela n’advienne pas, et servir du virtuel pour nourrir son couple réel jugule une partie des menaces.

 

Le virtuel comme nourriture du couple

 

La meilleure politique de résistance contre l’ennemi est bien connue, c’est d’occuper le terrain ! Quand le virtuel a nourri le couple à sa naissance, l’amoureux a en quelque sorte pris ses marques de plaisir avec les messages, et le tort fâcheux est de laisser aller à abandonner cette belle habitude qui a « signe » l’amour. Même quand cela n’a pas été le cas, l’échange numérique est un espace fantasmatique à investir une fois le couple constitué. Certains ont besoin de l’écrit, et abandonner ce champ d’épanouissement à la friche dès que l’intensité amoureuse faiblira un peu, l’autre retombera par où une première fois il a déjà sombré. Par ailleurs, le virtuel est aujourd’hui un nouveau support de séduction que l’on peut et doit exploiter pour témoigner à l’autre, tout au long de la vie, son affection. Entretenir la flamme en usant de  l’outil, c’est instrumentaliser  internet au lieu de se laisser dicter peut-être un jour la vie par lui. Envoyer à l’autre une photo du lieu où l’on se trouve quand on est loin de lui, de son livre préféré quand on est dans une librairie , des vidéos qui vont l’enthousiamer  ou autre au fil de ses pérégrinations , c’est une façon contemporaine presque imposée d’entretenir l’amour. Ce n’est pas un hasard si sous les vidéos de You Tube ou les articles de journaux, il existe une touche « partage » : oui, partagez, et de préférence avec celui ou celle que vous aimez ! Bien sûr, il ne s’agit pas de ne plus vivre que par textos, ou par  d’autres médias interposés, mais de doubler le registre réel du registre virtuel. On peut continuer à envoyer des fleurs, des vraies, même si on les commande par e-commerce, ou écrire une vraie lettre en choisissant un beau papier, ou aller chiner un objet pour l’autre: le temps pris dans la vraie vie, la démarche physique,

l’effort  d’autant de moments employés à penser à l’autre.

 

Rompre dans la vraie vie à l’heure du virtuel

 

La  rupture est de plus en plus fréquente, un moment devenu quasiment incontournable dans le couple moderne d’aujourd’hui, même si la perspective en est pénible, voire impossible, quand le couple naît. Or le virtuel complexifie encore les chagrins d’amour. D’abord, il biaise le dialogue et l’envenime à la fois. Sous le prétexte de ne pas affronter de visu, on peut en finir par inonder l’autre de soliloques, mais de soliloques écrits. Et si les mails s’effacent, les écrits restent alors  que les paroles se seraient envolées. Les noms d’oiseau qui fusent en présence de l’autre ne demeurent pas gravés dans le marbre, tandis que les paroles irrémédiables envoyées par internet figent l’autre dans l’image dégradée que l’on a désormais de lui. Alors que dans les approches de séduction on lui tendait un miroir propre au narcissisme, on lui tend désormais un miroir déformant. En admettant que  l’autre mérite de voir un véritable visage hideux en face, c’est peine perdue, le message ne l’aidera pas, il le jettera à la poubelle. Et dans tous les cas ces courriels ou texto peuvent en outre servir de pièces à conviction officielles dans le cadre d’un divorce contentieux. Insulter l’autre, fût-il coupable, n’a jamais été d’un bon rapport pour celui qui se débat, tout seul avec des mots voulus comme des couteaux.   l’inverse, les messages qui se veulent consolateurs ne doivent pas se multiplier : quand on quitte quelqu’un, on doit avoir le courage d’en finir avec les déclarations d’amour et autres témoignages d’affection dont on n’est plus capable en vrai. Passe encore pour un mail ou un texto, mais une correspondance nourrie est pire que le mal. Les lire quand on est quitté, c’est retourner le couteau dans la plaie. Quand l’autre ne cesse d’écrire alors que l’on souhaite en finir avec lui, qu’il nous ait quitté ou que nous l’ayons quitté, il n’y a qu’une chose à faire après avoir prévenu de sa décision: cesser, définitivement, de répondre, quel que soit le contenu. On peut  aussi prévenir qu’on n’ouvrira même plus les mails ou textos, en sorte que l’autre ne soit pas tenté de se lancer dans divers chantages. Si l’autre n’obtempère pas, on peut changer d’adresse mail ou de numéro de téléphone si c’est possible, mais c’est rarement nécessaire. Il ne reste plus qu’à interdire les mails ou textos à la source, sur le site du fournisseur d’adresse électronique ou l’opérateur téléphonique. Bien sûr, ils atterrissent dans une poubelle où on peut aller les chercher si l’on présente quelques traits machochistes, mais enfin symboliquement, aller lire dans une poubelle ne manque pas de caractère thérapeutique ! Dans le cas particulier du harcèlement, de la délation par internet, c’est une autre affaire, qui regarde la justice. Pour «  réussir » sa rupture dans la vraie vie, la rupture de la correspondance doit doubler la réelle, et s’il demeure des choses à  discuter, c’est mieux de le faire de visu.