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Janvier 2011

L’EQUITHERAPIE : UN REMEDE DE CHEVAL !

Marc VIDON

marc.vidon0847@orange.fr ; les articles de Marc sur l’animal de compagnie sur ce site sont à CLIC

pour son activité d’écrivain biographe : marc.vidon.biographie@orange.fr ; http://www.marcvidon.com

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« Le cheval est un bon maître, non seulement pour le corps, mais aussi pour l'esprit et pour le cœur », Xénophon, Ve siècle av. J.-C.

Qu’est-ce que l’équithérapie ?

L’équithérapie, également appelée Thérapie Avec le Cheval (TAC), Rééducation par l’Equitation (RPE) ou encore équitation thérapeutique utilise le cheval en tant qu’aide à la thérapie. Elle concerne aussi bien les personnes handicapées mentales que physiques. Elle n’a pas pour but de perfectionner des cavaliers mais de compléter d’autres thérapies afin d’améliorer l’état psychique et physiques des personnes concernées.

Les débuts de l’équithérapie

Bien que la pratique du cheval fût utilisée en Grèce pendant l’Antiquité pour favoriser la guérison de certaines maladies, on peut faire remonter les débuts de cette thérapie aux Jeux Olympiques d’été de 1952 à Helsinki. En effet, cette année-là, Lis Hartel, une danoise de 31 ans, a obtenu la médaille d’argent en dressage alors qu’elle était atteinte d’une poliomyélite qui la paralysait depuis 8 ans. La pratique de l’équitation lui a permis de surmonter ce handicap, tant physiquement que psychiquement.

En 1973, Renée de Lubersac, psychomotricienne, et Hubert Lallery, masseur-kinésithérapeute vont coécrire l’ouvrage qui marquera les débuts de l’équithérapie : « La rééducation par l’équitation ». Ils sont également les créateurs de l’Association Nationale De Rééducation par l’Equitation (ANDRE).

Les soins apportés et leurs indications

D’après la Société Française d’Equithérapie, « Les équithérapeutes (...) interviennent dans des prises en charge thérapeutiques d’enfants, d’adolescents et d’adultes rencontrant des difficultés inhérentes ou non à une pathologie mentale et/ou psychomotrice.

Ils répondent aussi bien à des demandes institutionnelles publiques ou privées qu’à des demandes de particuliers. (...)

Les équithérapeutes (...) ont une approche clinique de l’individu c’est-à-dire que la personne est appréhendée à travers sa singularité et son unicité, au-delà de sa pathologie. Ils font preuve d’adaptabilité et sont capables de proposer diverses activités en fonction des possibilités, des attentes et des demandes de chacun.

Leurs connaissances et leur expérience professionnelle leurs permettent de réagir à chaque situation et d’interagir au mieux des intérêts thérapeutiques pour la personne. » Cette attitude est effectivement le comportement que devraient avoir tous les équithérapeutes vis-à-vis de leurs patients.

Les moyens mis en œuvre sont de deux ordres : psychiques et corporels.

Dans le premier cas, il apparaît souvent une envie de communiquer ; le cheval devient alors un interlocuteur qui écoute, sans interrompre, sans critiquer. Si le patient n’a plus l’usage de la parole, le contact avec le cheval fait naître en la personne des émotions qu’elle ne ressentirait nulle part ailleurs. C’est également une expérience inoubliable.

Dans le deuxième cas, l’important est le contact homme/animal qui importe. Mis à part le goût, tous les sens sont sollicités : le toucher du pelage, le bruit des sabots et du cheval qui souffle, l’odeur du cuir de la selle, la vision du déplacement. C’est grâce à cela que cette méthode se révèle être d’un grand secours pour les enfants autistes, car elle stimule leurs sens.

En effet, comme l’écrit l’un des participants au site de bloggeur « au petit bonheur », dans son article « L’équithérapie aide les enfants autistes » : « Les enfants autistes ont naturellement le besoin de communiquer. Ils utilisent souvent des moyens non verbaux. L'équithérapie consiste à utiliser le cheval comme médiateur entre l'enfant autiste et son entourage. L'enfant entre alors en communication avec le cheval grâce à son corps. Cette façon de communiquer est plus naturelle pour le jeune autiste. L'animal devient une source de plaisir, car il met tous les sens de l'enfant en éveil. Le mouvement du cheval, sa chaleur, son odeur font que tous les sens de l'autiste sont mobilisés.

Les jeunes autistes sont souvent impulsifs. La force du cheval et ses réactions obligent l'enfant, d'ordinaire peu attentif, à se contrôler. Le cheval renvoie les réactions de son cavalier.

Les mouvements du cheval aident l'enfant à prendre conscience de ses propres postures. Le cheval permet également de mieux appréhender l'espace et la vitesse. Afin d'assurer ses déplacements à cheval, le jeune cavalier développera ses capacités psychomotrices. Réaliser un cercle à cheval sollicite le regard pour anticiper la direction à prendre, mais aussi donner l'impulsion du mouvement par l'intermédiaire des jambes. Tout ce travail de coordination stimule le jeune autiste.

Lors des séances de thérapie équestre les termes techniques sont bannis. La pédagogie utilisée est spécifique à l'autisme. L'éducateur invente des exercices qui permettent à ces cavaliers de développer leurs capacités sensorielles et d’améliorer leurs modes de communication. Ainsi pour corriger une posture, l'éducateur demandera par exemple à l'enfant la couleur du cheval qui se trouve devant ou derrière lui afin de lui faire lever la tête et diriger le regard. »

« Chaque séance avec un patient relève du spectaculaire pour un observateur extérieur, car il s’agit d’accompagner à cheval une personne extrêmement démunie sur le plan physique et/ou psychique, et de lui permettre de recevoir des soins, grâce au cheval, adaptés à sa pathologie avec l’aide de l’équithérapeute, de l’aide médico-psychologique et souvent d’un psychologue.

Monter à cheval pour un polyhandicapé, c’est une « aventure » : en dehors l’empathie habituelle que vit tout cavalier, la monte est pour des handicapés une proximité complexe à établir avec un animal, une position surélevée par rapport aux gens ordinaires et un « déséquilibre » nouveau à maintenir. De nombreux problèmes psychologiques ou physiques s’expriment d’ailleurs lors des séances, parfois même violemment. Ainsi, les patients trouvent dans cette thérapie à la fois un dérivatif à leur handicap ou à leur mal-être, un apaisement et une émancipation. » précise le site : http://www.casadei.fr/pageLibre0001046f.html .

Les résultats

Les résultats sont dans l’ensemble très bons. Il est impossible de citer ici l’intégralité des résultats obtenus. Bien que l’on trouve des exemples sur Internet, je lance un appel pour recueillir des témoignages de personnes ayant suivi des séances d’équithérapie. Ces récits peuvent, bien sûr, émaner des proches de ces personnes. Si je peux réunir suffisamment de témoignages, je les rassemblerai dans un prochain article.

Conclusion

Bien que l’équithérapie se révèle positive dans l’ensemble, il ne faut tout de même pas l’élever au rang de panacée thérapeutique. Cette méthode est une thérapie adjuvante aux traitements existant. Cependant, elle est difficilement remplaçable, notamment en ce qui concerne le développement de la communication.

Il est fondamental que les séances de thérapie se déroulent sous une surveillance médicale sérieuse afin qu’il n’y ait pas de débordement et que tout possesseur de chevaux s’improvise équithérapeute. En contrepartie, la présence de personnes connaissant bien les chevaux est indispensable pour choisir l’animal, le manipuler et contrôler que ce dernier n'a pas de réactions indésirables.

Il semblerait que les moyens de base nécessaires à l’exercice d’une équithérapie sérieuse et leurs résultats soient fortement modifiés par les relations qui s'installent entre le cheval et le patient. De cette relation naissent souvent des surprises, souvent positives, quant aux résultats obtenus ; tout n’est pas encore maîtrisé. L’efficacité maximale de l’équithérapie ne sera atteinte que lorsque l’on aura parfaitement compris les relations qui s'instaurent entre le cheval et son cavalier. Cette compréhension ne sera possible que si l’on est capable d’acquérir une ouverture d’esprit suffisante pour être capable de penser simultanément comme l’animal et la personne en rééducation.

Pour en savoir plus :

- http://www.olympic.org/fr/content/Athletes/Tous-les-athletes/Athletes-HA-to-HM/Lis-Hartel-Holst/  : quelques informations supplémentaires sur Lis Hartel.

- http://www.fentac.org/  : Fédération Nationale de Thérapies Avec le Cheval.

- http://www.arequipa2003.org/index.htm  : c’est une association caritative qui offre des séances d’équithérapie aux enfants de la rue et aux enfants handicapés d’Aréquipa au Pérou.

- http://sfequitherapie.free.fr/  : société française d’équithérapie.

- http://www.serpsy.org/piste_recherche/mediations/tac.html  : complément sur les débuts de l’équithérapie.

- la bibliographie concernant ce sujet est importante ; une liste non exhaustive d’ouvrages est disponible sur les sites http://fr.wikipedia.org/wiki/Équithérapie et http://www.altermedoc.com/equitherapie.php

- http://www.casadei.fr/EQUITHERAPIE%20A%20PARIS.html  : Documentaire « Poneys D'Enfert, l'équithérapie au coeur de Paris », Un film documentaire écrit par Marie Mitterrand et Bruno Aguila. Réalisé par Bruno Aguila. Photo du documentaire et commande en ligne du DVD.

- http://auptitbonheur17.blog4ever.com/blog/lire-article-268842-1496591-__l_equitherapie.html  : article sur l’équithérapie chez les enfants autistes.

-http://docs.google.com/viewer?a=v&q=cache:KYtARoS7YpQJ:www.lyc-mansart-st-cyr.ac-versailles.fr/Renard/travaux/TPE/S/equitherapie.doc+r%C3%A9sultats+efficacit%C3%A9+equith%C3%A9rapie&hl=fr&gl=fr&pid=bl&srcid=ADGEESgBrHXAsMRK1EU3V6vln3e6WCl8Ii_3O82HevE6rcYdTQP8yzJrN2qEnrXrui_iUX5ptLUuunYRoH5jDjQLl9sJbRdaa98e9zuUaIZIzYow_eO5bNsNKqV6fMIw8kC66UXyiSZH&sig=AHIEtbQf3wH4whD7EbtHrLRGb7JFEHp-Sw  : approche physiologique et scientifique de l’équithérapie. Nombreux schémas et photographies.

Contacts :

N’hésitez pas à me contacter pour d’autres renseignements :

marc.vidon0847@orange.fr

Je précise que je ne répondrai pas aux demandes de « pseudo-consultations » à distance. Votre vétérinaire est là pour vous renseigner.

En ce qui concerne mon activité d’écrivain biographe :

E-mail : marc.vidon.biographie@orange.fr

Site : http://www.marcvidon.com

Blog : http://marcvidon.blogspot.com /