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«POUVOIR BIEN VIEILLIR AVEC UN
HANDICAP »,trimestriel GIPHV. N°12, 04, 2007
Editeur :Henri Charcosset,
E-Mail : charcohe@club-internet.fr
Site
web : http://bien.vieillir.club.fr/index.htm
L’EGLISE SERA VAINCUE PAR LE
LIBERALISME
Jean-Marie DONEGANI , Directeur d’études
à l’Institut d’études politiques de Paris.
Un Grand entretien dans le Monde des 21-22 janvier
2007
Extraits
synthétisés par Eveline BARRAL.
Avec un complément personnel par Henri
Charcosset et Eveline Barral.
Jusque
vers 1975-1980 les catholiques représentaient 80% de la population contre 51% au dernier sondage paru dans le
« Monde des religions » de janvier 2007. Plus
révélateur d’une désinstitutionalisation
« au sens où les gens, au lieu de raisonner en termes d’appartenance
à une Eglise, raisonnent en termes d’adhésion à des
valeurs et d’identification, totale ou partielle, à un foyer de
sens. »
Ce
constat vaut pour l’ensemble des sociétés
occidentales : la religion
n’englobe plus tous les aspects de la vie des personnes et de la
société, elle devient une
affaire privée.
C’est
moins le libéralisme économique qui est ici en jeu que le libéralisme culturel…
Est religieux ce à quoi on tient
le plus. Au lieu d’une
définition extérieure, objective et institutionnelle du
religieux, on a une définition
personnelle et mouvante. Et ce subjectivisme va de pair avec le relativisme
qui est le deuxième front sur lequel se bat l’Eglise catholique.
52%
des pratiquants de même que 52% des non pratiquants « estiment
qu’on trouve des vérités dans différentes
religions ».
Cela
veut dire que l’on peut avoir une foi qui imprègne tous les
aspects de sa vie, et considérer que d’autres accès
à la vérité sont légitimes. C’est
l’essence même de la modernité libérale que
d’admettre que la
vérité existe, mais qu’elle est relative à celui qui en fait l’expérience et
qu’aucune autorité ne peut vous l’imposer.
Pour
le Vatican, le relativisme conduit à l’indifférentisme,
puis à l’indifférence. Or le sondage ne va pas dans ce
sens : C’est au sujet individuel d’apprécier la valeur
relative d’une religion indépendamment de l’institution.
Il
est difficile pour l’Eglise de renoncer à la primauté de sa
version de la vérité… Or cette approche est en
contrariété avec notre culture… Et l’on passe du règne de la vérité au
règne de l’authenticité.
Les
gestes extérieurs prescrits par l’institution, la pratique
cultuelle par exemple, s’effritent plus vite que ce qui relève du
for interne comme la prière… Et la pertinence de la religion
s’éprouve ici-bas : la
question du salut au-delà de la mort est complètement
dédramatisée.
Il
est par voie de conséquence plus difficile qu’auparavant de
définir ce qu’être catholique signifie… Parmi les catholiques qui croient en Dieu
(52% seulement), 79% le définissent comme une force, une
énergie, un esprit. Seuls 18% le définissent conformément
au dogme…. Cela pose l’identité de l’institution. Car
il y a très clairement un hiatus aujourd’hui entre le dépôt
de foi tenu par l’Eglise et la foi déclarée des
catholiques.
Ces
nouvelles approches ont des conséquences politiques et sociales, tels
que : L’expression religieuse peut exprimer l’autonomie et la
liberté personnelles et s’associer à un vote de gauche, ou
exprimer l’allégeance et la soumission et s’associer
à un vote de droite.
Avec
la sécularisation, les gens reconnaissent à l’Eglise une
pertinence pour ce qui relève du spirituel. En revanche, ils s’en
défient pour ce qui concerne les problèmes familiaux, sociaux ou
éthiques. C’est la
prétention intégraliste de la religion qui est rejetée.
Les
religions peuvent remplir un rôle de médiation ou de proposition
de sens, comme dans le Comité national d’éthique ou le Haut
Conseil à l’intégration. Il faut par ailleurs que la nation
ait une connaissance de son passé religieux. On sait que
l’enseignement des religions représente un problème crucial
pour l’éducation nationale, et il est regrettable que la
théologie soit interdite de cité à
l’Université française, au contraire des autres pays.
Constat
général de sécularisation : On peut parler de
religions à la carte et pas seulement de catholicisme à la carte.
Nous
assistons moins à la décomposition du christianisme
qu’à sa recomposition… L’Eglise
n’est pas un type d’organisation en affinité avec la
modernité. Elle ne suivra que si elle cesse de fonctionner à
l’autorité et à la prescription.
Un sondage CSA , publié dans Réforme N°3171 13-19
avril 2006
(Réforme, journal
protestant et le sondage était fait conjointement avec
En
2006 la façon protestante d’exprimer et de vivre le christianisme
aujourd’hui suscite un certain attrait. Ils seraient 4% contre 3% en 1995
et ont une connaissance des différenciations protestantes
(Evangélique-Réformé-Luthèrien) 31% des personnes
interrogées, d’origine catholique ‘proches du protestantisme’,
se rendent au culte plusieurs fois par an, contre 44% de celles d’origine
protestante. Elles sont même
engagées dans des activités ecclésiales, y compris comme
conseillers presbytéraux.
Cette
enquête confirme la croissance du
protestantisme évangélique, la sensibilité à la
liberté d’esprit et à la place de la femme.
Comme
dans l’enquête évoquée par Le Monde, on retrouve
« une évolution
globale selon laquelle les personnes sont en matière religieuse, moins
sensibles à la tradition familiale et plus sensibles, surtout chez les
jeunes, aux ressources spirituelles et éthiques que représente
une religion. »
L’Eglise
protestante évangélique, s’inscrit dans cet attrait pour un
religieux qui s’affiche sans complexe dans des sociétés
sécularisées et pluralistes et qui sert de pôle d’identification
et de repères moraux dans des sociétés marquées par
la désinstitutionalisation du sens.
La
génération luthéro-réformée de la
stratégie de l’enfouissement du religieux dans la
société séculière a sans doute plus de peine
à comprendre que, l’heure est plus à l’affirmation
active et visible de son message et de son identité, qu’à
l’invisibilisation de soi ; dans une société où
les gens ne viendront pas à vous, si vous ne leur proposez pas une offre
claire et intelligible de sens et une façon attractive de la vivre
collectivement.
Que fait le protestantisme du capital de sympathie dont il est
l’objet ?
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Réflexions de Henri Charcosset, webmestre.
«
Dans le contexte de ce site web consacré au « pouvoir bien vieillir, même en
situation de handicap », on peut se demander si les
évolutions modernes de la pratique chrétienne, facilitent ou non
l’approche par la personne de son passage vers l’au-delà de
sa vie sur terre. Eterniser sa vie garde-t-il le même sens ? Ne vit-on pas
un rapprochement entre croyants et non croyants à cet
égard ? Selon le simple bon sens en effet, quiconque voudrait
disparaître en totalité après sa mort, ne le pourrait pas.
Il restera forcément des traces actives indélébiles de
nous, associées à nos pensées et actions du temps de notre
vivant ? On dira que cette forme de vie éternelle est pour le moins
limitée, mais l’infiniment petit est infiniment plus que rien.
Penser de manière certaine qu’ on ne mourra jamais tout à fait, est déjà
rassurant et suffisant comme motivation à rester
« présent jusqu’au bout » ?
Si
la discontinuité de « penser la mort et son
après » est moindre qu’elle ne l’a
été, entre croyants et incroyants , cela va dans le sens de
plus de compréhension, de fraternité, de paix, entre les hommes ; ce n’est
pas rien ! De toute façon, croire ou ne pas croire,
c’est comme « une affaire de
goût »; l’existence
de Dieu ne saurait être démontrée, sa non existence de
même. Les hommes ne devraient plus depuis longtemps en être encore au stade de
s’entretuer pour des questions religieuses ! Je crois percevoir de lents progrès dans cette
direction ?
Du
bon sens, que diable ! Si Dieu est, nous sommes tous enfant, et enfant
unique, de Dieu ?
L’autre
qui qu’il soit, où qu’il vive, quoi qu’il pense est de
ce fait mon frère ; Mahomet, Jésus par définition
sont frères ! Science, Bon
sens, Laïcité, Paix, Foi, vont de pair pour nous conduire vers
un monde meilleur !
(Qu’en penses-tu, toi qui as la chance - qui est aussi mal-chance, car
tout événement de notre vie est chance et mal-chance à la
fois- d’être chrétienne affirmée ? Là
où je me fais devoir d’être catholique surtout par respect de la mémoire de mes
ascendants.)
Réponse toute personnelle de Eveline BARRAL, pratiquante au sein de l’Eglise
réformée protestante.
« Chrétienne donc et toujours gênée lorsque on assimile la
foi chrétienne à la seule foi catholique ; les
Chrétiens sont historiquement d’abord, orthodoxes puis catholiques
et enfin protestants. Plusieurs visages, plusieurs expressions de la foi de
chacun, même si nous croyons tous les trois en un seul Dieu, le Dieu de
Jésus-Christ. Pour en savoir plus mais sans aucun prosélytisme,
vous pouvez vous renseigner sur le site : www.protestants.org.
En
soi c’est déjà une réponse à cet article vu
par mes yeux, compris par mon cœur. Car en tant que protestante, je crois
en un sacerdoce universel et dans cette
Eglise protestante il n’y a pas de hiérarchie, donc aucune
suprématie des pasteurs par rapport aux laïcs.
Je
ne suis pas non plus un exégète et m’en réjouis, car
j’aurais trop souvent envie de dire : Arrêtons de couper les
cheveux en quatre et passons et oeuvrons à l’essentiel du
message : La joie, la paix,
l’amour.
Pourtant
des exégètes il en faut aussi ! Ce sont eux qui
m’aident à mieux comprendre ma route et me font mieux comprendre
«
Est-il
nécessaire d’adhérer
à une foi pour partager, échanger, s’enrichir mutuellement
de l’expérience, des expériences de l’autre, des
autres et du tout autre ? Est-ce aussi cela ce temps du « bien-
ou mieux- vieillir » : un temps de réconciliation, de
réflexion pour rassembler les morceaux d’une vie, d’un
cœur moins dispersé, moins agité ? »