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Jacques DUQUESNE, Editions Stock/Plon, 2005
Extraits par Henri Charcosset
Jacques Duquesne est l’auteur entre autres ouvrages
de « Marie », paru chez Plon en
2004, et de « Jésus »
paru chez Flammarion, et Desclée de Brouwer
(réédition 2005)
Page 10,11
En 2004, le tsunami, Girampi,
un pauvre homme hurle de douleur en découvrant les corps brisés de sa mère âgée
de soixante-dix ans et de sa fille qui en avait vingt et un. Il y avait là une
journaliste qui rapporta ses mots hâchés :
« ma fille était si belle ! Dieu, pourquoi nous as-tu fait une telle
chose ? Pourquoi ? »
L’année suivante lors des dégâts infligés par un cyclone à
Page 172
L’idée d’un homme petit, dépendant d’un Dieu grand, tout puissant, au sens ancien, est toujours ancrée dans l’esprit des fidèles qui ne peuvent assister à aucun office sans entendre invoquer le Dieu tout puissant et qui écoutent, à la messe, une première « lecture » tirée presque toujours de l’Ancien Testament et qui donne souvent de Dieu une image ancienne.
Mais l’incarnation
(en Jésus) a tout changé. L’incarnation est une révolution. Par elle, Dieu
est tout autre. Dieu est dans une certaine mesure inachevé.
Il est une personne, certes plus qu’une personne, mais une personne. Il est
vivant, donc changeant. Pas une statue ou un être impassible, figé dans des
traits éternels… Il est atteint par ce qui arrive à l’homme, il est atteint par
les accidents de l’évolution, par le mouvement de la création…
La personne est jusqu’à sa mort, une construction
permanente. Dieu qui ne meurt pas, est
une construction permanente, une marche en avant.
Un Dieu inachevé a donné au monde en le créant, le mouvement initial, l’énergie vitale. Mais c’est un monde inachevé. Les travaux des scientifiques sur l’évolution le démontrent. La logique le confirme : revenons pour le montrer, à la création de l’homme.
Si Dieu n’est
qu’amour, il ne peut créer un homme tout fait. Lequel ne serait pas libre. Aimer c’est
respecter la liberté de l’autre… Pour « être », l’homme doit se
faire. Pour se faire, il doit créer à son tour, il doit faire. C’est par le
travail, la création, qu’il se réalise ; son travail, ses créations
seraient-elles les plus humbles possibles.
Dieu ne pouvait donc que créer l’homme dans un monde
inachevé… Nous en mesurons les risques, le grand risque, la possibilité du mal,
des plus grands maux, de la souffrance…
Le progrès existe et tous les hommes sont invités à
y participer, à être cocréateurs. Participer à la
création cela signifie donc concrètement, travailler à mettre plus de fraternité dans le monde, chercher tout ce qui
soulage et ce qui guérit….
Dans les paysages mouvants d’aujourd’hui, les taches claires alternent avec les ombres et parfois les détruisent… L’avenir est un risque.
Justement, l’homme a un allié dans cette
aventure : Dieu
Du moins peut-on répondre à Girampi,
à tous les Girampi et toutes les Gladys, qu’ils ont
raison de crier, de se révolter. Et que Dieu crie avec eux, participe à leur
révolte, leur mal. Et qu’il en souffre parce qu’ il
n’est pas tout puissant, ne veut pas l’être : s’il l’était, nous ne
serions pas des hommes. Et nous ne serions pas appelés à devenir des dieux. Il
fallait pour que ce destin fût ouvert, possible, que Dieu créât un homme inachevé dans un monde inachevé.
Il faut dire aussi à Girampi
et à Gladys qu’ils sont excusables de se tromper d’adresse, de Dieu, puisqu’on
n’a pas toujours montré son vrai visage, qu’on l’a parfois défiguré, éloigné. Mais
tous les Girampi et toutes ces Gladys peuvent aussi
le rencontrer, le retrouver.