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DIABETE : HALTE AUX COMPLICATIONS !
David BEME
http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/diabete/8834-diabete-halte-complications.htm
Longtemps silencieux, le diabète est la première
cause de cécité avant 50 ans et est responsable de 10 000 amputations par
an. Pourtant, moins d’un patient sur deux fait régulièrement surveiller ses
yeux et moins d’un sur cinq ses pieds… La grande majorité de ces problèmes
pourrait être pourtant évitée grâce à un dépistage régulier.
"On
compte en France plus de deux millions de diabétiques, dont 90 % sont de
type 2. Et ce chiffre augmente de 3 % par an1,2"
précise le Pr. Didier Houssin, directeur général de la santé. 90 %
des diabétiques sont traités par des médicaments. Mais la prise en charge
repose également sur le dépistage des complications. Afin de mobiliser
professionnels et patients, les autorités sanitaires lancent une nouvelle
campagne d’information.
Mobilisation contre les complications
Cette maladie est loin d’être anodine. Le diabète
est ainsi responsable de près de 10 000 décès. "Silencieuse pendant
10 à 15 ans, cette maladie ne fait pas souffrir mais attaque les yeux, les
nerfs, les reins, les coronaires et les artères des membres inférieurs"
précise le Pr. Slama, président de l’Association de langue française pour
l’étude du diabète et des maladies métaboliques (Alfediam). L’atteinte des gros
vaisseaux sanguins augmente le risque de maladies cardiovasculaires,
responsables d’un décès sur deux parmi les diabétiques. L’atteinte des petits
vaisseaux sanguins entraîne des dommages sur des organes aussi variés que la
rétine, le rein et les nerfs périphériques.
Des
dizaines de milliers de malades sont chaque année victimes de ces troubles.
Pourtant, ces dommages ne sont pas une fatalité et la grande majorité pourrait
être évitée grâce à un dépistage régulier. Pour le rappeler, les autorités
sanitaires et les associations se sont mobilisées. Une nouvelle campagne de
prévention et d’information repose sur un guide d’aide à l’action en éducation
du patient diabétique de type 2 sous forme de CD-rom destiné aux professionnels
de santé3, des affichettes et des brochures d’information destinées
aux cabinets médicaux et aux pharmacies.
La première cause de cécité des moins de 50 ans
Les
lésions de la rétine causées par le diabète peuvent rendre les patients
aveugle. Le diabète est ainsi la première cause de cécité chez les personnes de
moins 50 ans. La prévention des rétinopathies diabétiques fait
partie des priorités de santé publique. Elle repose sur la réalisation une fois
par an d’un fond d’oeil (examen qui nécessite la dilatation de la pupille grâce
à des gouttes). Problème : selon l’enquête nationale Entred3,
un patient sur deux est passé à côté de cet examen ophtalmologique en 2001.
Dans un contexte de pénurie croissante des ophtalmologistes, les experts
placent beaucoup d’espoirs dans l’utilisation de rétinographes qui
peuvent être utilisés par les paramédicaux (orthoptistes, infirmiers…). En
pratique, la rétine du patient est prise en photo. Il peut repartir sans les
contraintes du fond d’oeil (dilatation de la rétine, interdisant momentanément
la conduite d’un véhicule). Les clichés sont transmis à un centre de lecture
dans lequel des ophtalmologistes formés et expérimentés interprètent les images
et rédigent un compte-rendu, adressé au patient et à son médecin. En cas
d’anomalie, un ophtalmologiste s’engage à recevoir le patient dans les plus
brefs délais et à la traiter si besoin, par photo-coagulation au laser (qui a
pour but de détruire les micro-vaisseaux lésés avant qu’ils ne menacent la
vue).
Actuellement,
trois expérimentations de rétinographes sont en cours en France : en
Ile-de-France (Ophdiat), dans le Nord-Pas-de-Calais (Prevart) et en Bourgogne.
L’année 2005 sera consacrée à l’étude de ces programmes en vue d’une possible
généralisation au territoire national en 2006 par l’Assurance maladie. De tels
programmes existent déjà dans plusieurs pays anglo-saxons et d’Europe du Nord
10 000 amputations par an
Mais
les yeux ne sont pas les seuls menacés. L’atteinte des petits vaisseaux
(artérites) et des petits nerfs des pieds et des jambes est un important sujet
de préoccupation. Mal équilibré, le diabète atténue la sensibilité du pied. Le
patient ne perçoit plus les agressions des chaussures, les durillons et les
infections peuvent se compliquer et gangrener. Ce qui entraîne alors des
amputations. On en dénombre 10 000 chez les diabétiques chaque année en
France. Pour éviter ces drames, un seul mot d’ordre : la prévention. Mais
seulement un patient sur cinq bénéficie d’un dépistage adéquat des lésions du
pieds4.
Il est
ainsi important de pratiquer annuellement un tel dépistage avant la
survenue de complications. Pour ce faire, pas besoin d’un appareillage
complexe : un simple filament de nylon appuyé sur la plante des pieds
exerce une pression de
Pas
moins de 10 % des patients devraient bénéficier d’une prise en charge spécifique.
Dans le cas de lésions importantes (grade 2 et 3), le suivi doit être effectué
tous les deux mois par un podologue formé. Des soins ne sont pas
remboursés sauf au sein des réseaux de soins. Actuellement, les 73 réseaux
prennent en charge quelques 30 000 patients (sur les 200 000 qui le
nécessiteraient). Ces expérimentations devront là-encore faire l’objet d’une
évaluation jusqu’au 31 juillet 2006 avant d’être généralisée au sein des
réseaux.
Evaluation
fin 2005 pour la généralisation des rétinographes, jusqu’à mi-2006 pour la
prise en charge en réseau des lésions du pied… Comment justifier de tels
délais alors que la loi relative à la santé publique prévoit de faire
bénéficier 80 % des diabétiques d’une surveillance de ces risques d’ici
2008 ? Besoin scientifique d’identifier les meilleures prises en charge
pour les uns, raisons principalement budgétaires pour les autres… En attendant
ces échéances, de nouvelles recommandations concernant le traitement du diabète
devraient paraître dans les mois qui viennent.
Références
1 -
Conférence de presse de
2 - De plus, il y aurait en France entre 200 000 et 500 000
diabétiques qui s’ignorent…
3 - Ce guide baptisé EdDiaS est disponible gratuitement pour les professionnels
de santé auprès de l’Institut national de prévention et d’éducation en santé
(Inpes)
4 - Afin d’avoir une image représentative des diabétiques, l’étude Entred
(Echantillon national témoin représentatif des personnes diabétiques) a inclus
10 000 diabétiques tirés au sort. Les premières analyses portant sur les
complications concernent 3 648 patients et leurs 1 718 médecins.
5 - BEH 2005 ; 12-13 : 45-52
6 - BEH 2003;49-50:238-9