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POUVOIR BIEN VIEILLIR AVEC UN HANDICAP »,trimestriel GIPHV,APF69.N°7; 01.2006 Editeur :Henri Charcosset, E-Mail : charcohe@club-internet.fr

 

                GUERIR, le stress, l’anxiété et la dépression

                       sans médicaments ni psychanalyse

David SERVAN-SCHREIBER, médecin psychiatre et chercheur en neurobiologie

Editions Robert Laffont, 2003, 302 pages. Extraits( fin) par Henri Charcosset

 

Ch  10  pp  167-182 -  Prozac ou Adidas ?

 

         Même lorsqu’on est convaincu de l’importance d’un exercice régulier, rien n’est plus difficile que de l’intégrer dans son quotidien. Encore plus lorsque vous êtes déprimé ou stressé.

         Il n’est pas nécessaire d’en faire beaucoup. L’important est que l’exercice soit régulier. La quantité minimale pour avoir un effet sur le cerveau émotionnel est vingt minutes d’exercice trois fois par semaine. Il faut choisir une forme d’exercice qui vous amuse.

         Pour apaiser votre cerveau émotionnel et vivre en harmonie avec lui, il suffit d’utiliser quelques principes d’hygiène affective.

 

Ch 11  pp  183-199  -  L’amour est un besoin biologique

 

         Le cerveau émotionnel est construit pour émettre et recevoir sur le canal de l’affect. Le contact émotionnel est, pour les mammifères, un véritable besoin biologique, au même titre que la nourriture et l’oxygène.

         La physiologie des mammifères sociaux n’est pas indépendante de tout le reste. A chaque instant, sa régulation optimale dépend des relations que nous avons avec autrui, surtout avec les gens qui nous sont proches émotionnellement.

         Les personnes âgées ayant un animal domestique ont une bien meilleure résistance physiologique aux difficultés de la vie et consultent beaucoup moins souvent leur médecin. Le simple fait de s’occuper d’une plante réduit de moitié la mortalité des pensionnaires en maison de retraite.

         L’important, c’est le sentiment de pouvoir être soi-même, complètement, avec quelqu’un d’autre. De pouvoir se montrer faible et vulnérable autant que fort et radieux. De pouvoir rire mais aussi pleurer. De se savoir utile et important pour quelqu’un. Et d’avoir un minimum de contacts physiques chaleureux. D’être aimé, tout simplement.

 

Ch  12  pp  201-218  -  La communication émotionnelle

 

         Quatre attitudes détruisent toutes les relations sur leur passage. La première est la critique. Critiquer l’autre au lieu de lui présenter simplement une doléance ou une requête. La deuxième est le mépris. Les troisième et quatrième sont la contre-attaque et le retrait total. 

         Le retrait total est une spécialité masculine qui a le don d’énerver particulièrement les femmes. L’un des protagonistes finit par quitter le champ de bataille, en tout cas émotionnel. Alors que l’autre recherche le contact, demande à lui parler, il se renfrogne, regarde ses pieds ou se cache derrière son journal « en attendant que ça passe ». On passe à la violence physique, tentative désespérée de renouer le lien avec l’autre. Le retrait affectif n’est pas une façon efficace de gérer les conflits.

         Tout dire mais sans violence. Le premier principe de la communication non violente est de remplacer tout jugement –c’est-à-dire toute critique- par une observation objective. Le deuxième principe est d’éviter tout jugement sur l’autre pour se concentrer entièrement sur ce que l’on ressent. Dire à l’autre ce que l’on ressent, et aussi lui faire part de l’espoir partagé qui a été déçu.

         Le Dr David Servan-Schreiber donne aux jeunes médecins une carte en six points : « S.P.A.-C.E.E. ». S Comme Source. Il faut d’abord s’assurer que l’on s’adresse bien à la personne qui est la source du problème et qu’elle a les moyens de le résoudre. P pour Place et Moment propices à la discussion.

 A comme Approche amicale. C comme Comportement objectif. E Comme Emotion. E pour Espoir déçu.

 

Ch  13  pp  219-232  -  Ecouter avec le cœur

 

         La technique ici proposée se résume en cinq questions qui se succèdent assez vite, avec comme moyen mnémotechnique pour s’en souvenir : « les Questions de l’ELFE ».

Q pour « Que s’est-il passé ? » L’important est d’écouter la personne en l’interrompant le moins possible pendant trois minutes, mais à peine plus.

E pour « Emotion ». La question à poser : « Quelle émotion as-tu ressentie ? »

L pour « Le plus difficile ». « Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour vous ? » Question magique qui sert à focaliser l’esprit de celui qui souffre.

F pour « Faire Face ». « Qu’est-ce qui vous aide le plus à faire face ? ». On tourne l’attention de celui à qui on parle vers les ressources qui existent déjà autour de lui et qui peuvent l’aider à s’en sortir, se ressaisir.

E pour « Empathie ». Enfin, pour conclure l’interaction, il est toujours utile d’exprimer avec des mots sincères ce que l’on a éprouvé en écoutant l’autre. Le plus souvent quelques mots très simples suffisent, du type : « Je suis désolé de ce qui vous est arrivé ; j’étais ému, moi aussi, en vous écoutant ».

         Nous ne pouvons pas vivre heureux, nous ne pouvons pas guérir au fond de nous-même, sans trouver un sens au monde qui nous entoure, c’est-à-dire dans ce que nous apportons aux autres.

 

Ch  14  PP  233-240 – Le lien aux autres

 

         La vie est une lutte. Et c’est une lutte qui ne vaut pas la  peine d’être menée pour soi seul.

         Aujourd’hui nous sommes dans le cœur d’un mouvement planétaire vers l’individualisme « psy » ou le « développement personnel ». Les grandes valeurs en sont l’autonomie, l’indépendance, la liberté, l’expression de soi. Le coût à l’indépendance, c’est l’isolement, la souffrance et la perte de sens. En fait, plus nous sommes intégrés dans une communauté qui nous importe, plus nous avons le sentiment d’avoir un rôle, une place, qui compte pour les autres –quelques autres-, plus il nous est facile de sortir de nos sentiments d’anxiété, de désespoir, de manque de sens.

         L’implication dans la communauté, c’est le fait de donner de sa personne et de son temps pour une cause dont nous ne tirons pas de bénéfice matériel en retour. C’est une des activités les plus efficaces lorsqu’il s’agit de pallier le sentiment de vide qui accompagne si souvent les états dépressifs.

 

Ch  15  pp  241-249  - Par où commencer ?

 

         Les différentes approches proposées ci-dessus possèdent une forte synergie : il n’est pas nécessaire d’en choisir une à l’exclusion des autres. Elles se renforcent toutes mutuellement.

         L’anxiété et la dépression sont des maladies chroniques par excellence. Le meilleur traitement que la médecine conventionnelle ait à offrir pour une dépression chronique combine la psychothérapie et le traitement par un médicament.

         La première chose à faire est d’apprendre à contrôler son être intérieur. Il est bon de découvrir sa capacité de cohérence cardiaque et d’apprendre à entrer dans cet état de cohérence cardiaque au moindre stress.

         Ensuite, il faut identifier, si possible, des événements douloureux du passé qui continuent d’évoquer des émotions difficiles dans le présent. Il suffit généralement de quelques séances d’EMDR pour nettoyer les conséquences de ce lourd passé.

         Il faut toujours faire l’inventaire des conflits chroniques dans les relations affectives les plus importantes. Apprendre à contrôler sa cohérence cardiaque permet aussi de mieux gérer ses relations affectives. La communication émotionnelle non violente est également une méthode directe et remarquablement efficace pour harmoniser les relations affectives et retrouver l’équilibre de soi.

         Presque tout le monde bénéficiera d’une modification de son alimentation. De même, nous devrions tous nous demander si nous pourrions sans trop d’effort changer notre manière de nous réveiller le matin. L’acupuncture par contre est surtout recommandée à ceux qui souffrent de problèmes physiques en plus de leur souffrance émotionnelle.

         Et finalement, pour atteindre la véritable paix intérieure, il est souvent essentiel pour nous de trouver un sens plus profond au rôle que nous jouons dans notre communauté, au-delà de notre famille immédiate.