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MAI 2007
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APERCU
SUR
EN FRANCE EN 2007
Eveline BARRAL
E.B. : je
fais référence dans ce qui suit aux travaux :
« Créer du lien dans l’action », Extraits des Journées nationales
de l’entraide protestante, à Valence les 23, 24 et 25 Mars.
Mon
texte est complété par un message de Henri
Charcosset, webmestre, relatif au second des deux
sujets traités
I. LE LOGEMENT,
INDICATEUR D’UNE CRISE DE
Avec Michel MOUILLART, professeur
d’économie, directeur scientifique de l’observatoire de
l’endettement des ménages et de l’observatoire du
financement du logement.
83% des Français estiment que se loger est
devenu difficile. 88% pensent que les pouvoirs publics doivent intervenir.
1)Au-delà
de l’idée du droit opposable qu’est-ce que cela signifie
réellement ?
(Petite réserve, il s’agit des
ménages en situation régulière) 600 à 650.000
logements sont nécessaires, il est prévu un accroissement de la
construction de 40.000 sur 3 ans. Les pays latins font des lois, rares sont
celles qui aboutissent. Le Sénat estime que 50% ne sont pas mises en
application et 40% sont mal appliquées. 600.000 logements
coûteraient 15 Milliards d’Euros ;
l’éligibilité à l’allocation logement
accroît ce coût d’un milliard et demi/an.
2) Pourquoi en est-on
arrivé là dans un pays riche ?
Pendant 30 ans il n’y a pas eu suffisamment de
construction, au prétexte que les besoins n’étaient plus
aussi nombreux que par le passé et que la croissance
démographique décroissait (mais l’espérance de vie
s’allonge). Les pouvoirs publics ont recentré leurs actions sur un
meilleur entretien de leur parc de logements et l’amélioration du
cadre urbain de vie et de l’environnement.
(Constitution d’une politique d’exclusion
sans réponses aux préoccupations des exclus.)
Depuis
le milieu des années 90, insuffisance
de l’offre pour les étudiants (souvent enfants des cadres)
mais aussi peu de construction du
locatif social. En 1994, 78.000 logements ont été construits.
En 2006, 55.000 dont 25.000 Prêt Locatif Social (faux sociaux ;
Revenus moyens).
Depuis
le milieu des années 90, en parallèle, explosion du coût immobilier qui aurait
nécessité un prix plafond de référence. Plus d’encadrement des prix, ni
central, ni local. Seul l’état peut être garant du droit
au logement : la responsabilité des acteurs est à
définir ; hors, réduction du budget du logement ;
l’action sociale ne peut plus contenir les déséquilibres
entraînés.
Crise par absence de définition claire en
matière de solidarité nationale. Le laisser faire des pouvoirs
politiques et la décentralisation ne peuvent qu’aggraver la
situation.
Des décisions
d’intérêt général ne peuvent être
confiées aux pouvoirs locaux.
Des moyens existent pourtant sur le papier :
Imposer 20% de logements sociaux dans tous les parcs de construction.
I. L’ISOLEMENT
DES PERSONNES AGEES
Avec
Jean-Pierre BULTEZ, directeur général des petits frères
des pauvres, animateur du collectif « combattre la solitude des
personnes âgées ».
Lien social : Une relation qui unit- Ce qui unit des
personnes entre elles - Ce qui attache sur le plan émotionnel affectif
ou moral quelqu’un à quelque chose.
Lien social : Une relation, un
besoin, un projet, un manque.
25%
de la population des 85 ans et plus ne parle à personne ou seulement une
fois par mois. (Au sein même de la famille, réduction des relations
avec des enfants, petits-enfants, frères et sœurs).
Leur
besoin, se traduit par un désir d’être reconnus comme
individus, ne pas être marginalisés, trouver des services qui leur
permettent de rester indépendants (leur souhait étant que ce ne
soit pas des services réservés aux vieux mais pour tous)
Pouvoir
vivre aussi le côté émotionnel de leurs relations,
partager. 41% des personnes interrogées disent n’avoir aucun
projet, 59% parlent de leur famille et 36% du bénévolat. 64% en
réalisent la nécessité pour « rester dans le
coup ».
Des
manques : Nombreuses sont les personnes n’ayant que le minima
social.
Les
relations ne sont pas dissociables d’une culture générale.
L’isolement est visible de
l’extérieur, on peut l’observer à travers des
faits, l’objectiver, le mesurer. La
solitude se vit de l’intérieur, peut-être une forme de
souffrance, confiée par qui l’éprouve, n’est
repérable que par le dialogue et l’écoute.
Inventer
ce qui peut faire sens pour les personnes. Faire respecter dans un 1er
temps les droits fondamentaux. Puis encourager les facilitateurs :
entourage, familles, amis, voisins, communauté, l’environnement
social, la participation sociale. Dans un 3ème temps
favoriser la reconnaissance, la confiance, l’estime de soi, la relation
proche émotionnelle.
Crise du lien social
Sphère
privée On vit en solitaire de plus en plus, les champs se
déconnectent
Sphère
publique. Formes de délinquances, incivilités, irrespect,
violences : « Descenseur » social par rapport à
notre génération dans une société de
l’individualisation et de déclin de l’appartenance. Le droit
collectif est dépassé.
Les nouvelles technologies pourraient permettre de
réduire en partie ces risques (voir Internet)
2ème scénario Les espaces
publics se détériorent. Craindre la calcification du lien social.
Accepter l’entre-soi des classes moyennes. Va s’agréger
l’appartenance ethnique ou religieuse.
Risque de ségrégation,
d’une société qui ne vit plus le lien social.
D’autres se sentent reconnus et vivent des
émotions avec d’autres. Le lien se construit dans
l’émotion (qui se distingue de la distance professionnelle trop
souvent recommandée).
Les bénévoles ont à
développer des compétences à l’écoute dans la
durée et le dialogue. Les relations avec les communautés
spirituelles n’ont pas encore été exploitées
pleinement. Tout observatoire social est d’abord qualitatif. Il faut des
passerelles pour conjuguer et articuler le service et la rencontre..
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Message de Henri
Charcosset, webmestre, né en 1936 et grandi en
milieu rural modeste, sur l’évolution du lien social des personnes
âgées, au cours du temps. 07.05.2007.
Il
est bon de se rappeler le
très grand changement qui s’est produit sur un siècle
seulement dans nos villes et nos campagnes. Comme relation à notre
passé.
Vers 1900, je le sais par mon grand père, un
jeune homme envisageant de fonder une
famille, avait comme périmètre de prospection dans sa
recherche d’une jeune fille, celui permis par sa capacité de
marche à pied le dimanche après-midi.
30 ans plus tard, je le sais par mon père, le
moyen de locomotion pour un but semblable était devenu la bicyclette.
Un peu plus tard on est passé à
l’automobile, avant que les contacts vers des horizons de plus en plus
lointains ne se fassent de plus en plus facilement et rapidement. Avec
l’Internet, on approche peut-être bien du sommet de l’art en
la matière !
Bien évidemment qu’à
l’époque de la
première moitié du siècle passé, le lien
social de la personne âgée était en moyenne plus étoffé qu’il ne
l’est maintenant. La cohabitation entre plusieurs
générations se faisait-elle sans heurts pour autant, eh bien
non ! Schématiquement, tout ne se passait pas trop mal, si la
personne âgée parvenait à assurer une charge de travail,
dimensionnée à ses possibilités. De là à idéaliser
notre passé, non, ce serait mal accepter notre propre vieillissement, je
crois. Ce qui a été a été. Ce qui est, est; il faut
en traiter certes pour le présent. Mais avec en plus le souci de préparer le bien vieillir de ceux
qui vont nous suivre.
Prévenir vaut mieux que
guérir, en matière de
sentiment de solitude chez l’être humain à l’approche
de son grand âge. Des maître-mots tout au long de nos
vies doivent être : chercher à être un bon compagnon
pour soi-même, autonomie, se mettre même sur le tard à une
utilisation majeure de l’Internet.
A ce
dernier égard, le rôle des associations doit être plus
vigoureux, ambitieux ; il consistera notamment à faire que le
carnet d’adresses e-mail d’aucun de nos aînés ne
puisse rester quasiment vierge.
Après tout, ce site Internet-ci a
été initié et est conduit par quelqu’un de
sévèrement handicapé moteur, qui s’est mis à
65 ans passés, à taper un petit peu à la machine à
écrire et à mettre à profit les possibilités de
base de l’Internet.
Je peux témoigner de par mon expérience,
que la pratique de l’Internet est une aide à conforter,
étoffer son réseau d’entraide relationnelle.
Cet article a été
préparé avec Eveline BARRAL ; nous sommes en interrelation constructive au travers de ce
site. C’est bien un peu cela, la
pratique d’un lien social équilibré, dans lequel chacun
apporte ce qu’il sait faire et ce qu’il est, en vue d’un bout
de chemin de bénévolat en commun.