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Mai 2011
DEPASSER LA CRISE DU MILIEU DE VIE
Catherine MAILLARD
Sensation de fatigue, regrets ou angoisse
vous assaillent ? C'est peut-être la crise de milieu de vie !
Elle survient souvent aux alentours de la quarantaine et sonne comme une remise
en question parfois douloureuse. Pour mieux la comprendre et la dépasser, le
point sur ce cap avec Lisbeth von Benedek,
docteur en psychologie et psychanalyste.
En apparence tout va bien ! Une vie
professionnelle satisfaisante, une famille,
un certain confort financier, et pourtant, un danger semble menacer l'édifice.
Souvent perçu comme une crise existentielle, ou de sens, ce besoin d'une remise
en question se profile aux alentours de la quarantaine le plus
souvent. "Une crise est moment où les certitudes s'ébranlent, nous
sommes profondément déstabilisés par le fait d'entrer dans une autre étape du
cycle de la vie" assure Lisbeth von
Benedek, docteur en psychologie, psychanalyste, qui s'est penchée avec acuité
sur ce thème.
Une étape nécessaire
Encore appelée "la crise de
milieu de vie", ce moment rarement confortable peut surgir entre 35 et 50
ans. Notre spécialiste en donne l'explication : "C'est une période de
croissance et de mutation où l'on prend contact avec le sentiment de finitude".
Nous sommes tout à coup devant une évidence : il ne nous reste pas un temps
infini. Cette prise de conscience peut avoir lieu suite à un changement
hormonal, un anniversaire plus douloureux qu'un autre, la maladie d'un
proche... Cette petite cloche qui sonne à l'intérieur fait la plupart du temps
écho à un changement extérieur : il peut s'agir du départ des enfants,
d'un changement professionnel, ou encore d'une rupture.
"Nous sommes tous éprouvés par cette crise, les hommes comme les
femmes", précise Lisbeth von Benedek. Toutefois,
elle est ressentie différemment par chacun... Celles et ceux qui sont très
investis dans leur vie professionnelle ou axés sur des signes extérieurs de
réussite peuvent l'éprouver plus durement que les autres.
Des signes qui ne trompent pas
Nous contenter de laisser passer "l'orage"
serait fort tentant. Toutefois, certains signes ne trompent pas, même si
la crise se manifeste de manière spécifique pour chacun. "Le plus souvent,
elle commence par un sentiment de fatigue, des regrets, aussi, qui peuvent
aller jusqu'à une certaine forme de nostalgie" développe Lisbeth von Benedek. Notre vie professionnelle nous pèse, les
relations peuvent se défaire... Comme si les rôles que nous avions assumés
jusque-là ne nous satisfaisaient plus. La plupart du temps nous nous
construisons dans la première partie de notre vie sur des fonctions
professionnelles, familiales et sociales. Nous faisons ce qu'il faut ! "En
réalité, ces fonctions, ces rôles servaient à ellipser
une réelle connaissance de nos vraies valeurs" décode Lisbeth.
La deuxième partie de notre vie consisterait davantage à une initiation à une
réalité intérieure.
Ce virage peut s'accompagner également de crises d'angoisse,
ou encore de phases dépressives.
La transformation n'est pas anodine, d'où les différentes secousses que l'on
peut percevoir. "C'est une réorganisation à notre insu, souvent, qui
demande une dynamique nouvelle" ajoute la psychanalyste. Pour certains,
elle entraîne une profonde réorientation des objectifs.
Mieux la comprendre
Notre vie est ponctuée par des crises qui
correspondent à des moments où nous passons d'une étape de développement à une
autre. Pour saisir, notre chance lorsqu'elle celle-ci survient, nous devons
faire le deuil de notre adolescence
et avoir le courage de faire face à nos multiples facettes. "C'est une
phase de changement qui consiste à faire face à des dimensions de notre être
que nous n'avons pas encore identifiées" insiste Lisbeth von Benedek. La clé réside principalement dans la
question : "Qu'est-ce que je dois faire que je n'ai pas encore
réalisé ?" Et aussi : "à quoi ai-je dû renoncer dans la
douleur ?" Entamer un dialogue avec soi est incontournable. Que ce
soit avec un professionnel ou bien en se montrant authentique. En clair, c'est
un moment de bilan où l'on doit jouer cartes sur table, de se donner les moyens
de découvrir qui nous sommes réellement et changer ce qui doit l'être.
S'engager dans le processus !
La personnalité est complexe. La crise du milieu de
vie nous met face à nos contradictions. Nous avons passé la première partie de
notre vie à solliciter la reconnaissance de nos proches et de nos pairs. Il est
temps à présent de prendre un nouveau départ : cette fois, ce n'est plus
notre image sociale qui nous y engage, mais notre être profond. Bien plus
qu'une simple remise en question, la crise de milieu de vie est aussi une
opportunité de croissance qui nous donne l'opportunité de faire fructifier nos
talents et de nouvelles compétences !
Catherine Maillard, le 14 janvier 2011
La crise du
milieu de vie
De Lisbeth von Benedek.
Ed. Eyrolles.
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