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Juillet 2013

 AFRIQUE, MA MERVEILLEUSE DECOUVERTE VERS 1990 ! UN PEU DE MON AME EST RESTEE CHEZ TOI !

Marguerite TERLIN, née PRISSETTE, retraitée

 

Pour un premier contact, passer par le webmaster, à henri.charcosset@neuf.fr    .

 

INTRODUCTION

 Notre fille, en cette année1988, avec son mari Gennaro (musicien et elle chanteuse) se produisaient au night club du Sheraton de LIBREVILLE, capitale du Gabon. Tous deux, nous invitèrent, mon mari et moi-même,  à venir les rejoindre. Nous fûmes reçus par la Direction du palace comme des rois, et ce fut pour moi un éblouissement de découvrir ce pays, encore authentique; la brousse..... 

L'équateur et son climat tropical, ses marchés incroyables ! C'est dans un de ces marchés qu'une femme accroupie auprès de ses légumes me décocha un regard révolvérisant où se lisait une sourde, mais très palpable, rancœur ! Elle cracha par terre non loin de moi.

Interloquée, je croisai d'autres regards non moins agressifs....-J'étais une "blanche" donc un symbole de la colonisation d'un autre âge....

Au Sheraton, je n'ai jamais tutoyé le personnel qui m'en savait  gré .D'autres clients étaient exigeants et cassants dans leur façon d'interpeller les autochtones. Voyant cela,  je compris la réaction de ceux-ci à ma vue !

 Henri, mes enfants ayant eu d'autres contrats, j'eus le bonheur de connaître DJIBOUTI, capitale de la République de Djibouti. Je vous enverrai un poème également écrit au retour de ce merveilleux voyage, en 1992.

 

AFRIQUE

Yamoussou roula des yeux ronds dans sa face sombre . Des yeux qui ressemblaient à des billes noires tournant dans du lait . La nuit allait venir… Il respira un grand coup, puis un autre ; calmement . Il fallait absolument qu’il ramène un gibier au village ! ne pas perdre la face devant le chef qui se trouvait être son père – grand sage dont l’audience dépassait largement celle du petit village niché aux creux de la brousse .On venait de très loin, lui demandant de trancher le nœud gordien de situations délicates .Il le faisait simplement – sûr de son jugement et tous respectaient ses verdicts ! Yamoussou le craignait et l’admirait beaucoup .Il ne fallait – en aucun cas – le décevoir en revenant  bredouille ! Katola , la compagne de Yamoussou, lui avait donné, hier soir , les grigris  qui font les chasses fructueuses ; il les caressa du bout des doigts pour que les dieux soient avec lui . Il respira encore une fois , les narines largement ouvertes au vent du soir qui ramenait des bouffées odorantes venues de la forêt toute proche .Il sentit que ses pieds avaient envie de l’y mener ; il écouta ses pieds et commença de fouler les hautes herbes dont il ne sentait plus l’aspect agressif et piquant des longues tiges brulées par le soleil implacable du jour  .

 

Il serrait contre lui l’arc et les flèches .il avançait animalement , vidé de toute pensée , tendu vers le but du moment : voir , entendre , agir .Après , tout redeviendrait normal et il pourrait , de nouveau , penser à d’autres choses…Soudain, sa marche fut suspendue …Il reposa très doucement son pied droit resté quelques secondes figé en l’air .Ses mains se crispèrent sur l’arc  qu’il dégagea très doucement de son épaule , il l’arma, ses yeux fixaient une branche à trois mètres du sol – quelque chose bougeait qu’il savait être ce qu’il recherchait – un long singe était encore dissimulé derrière l’incroyable fouillis de feuillages et de lianes .Pendant un court instant leurs regards se croisèrent…Intenses…presque électriques .Puis , tout alla très vite ! l’arc se tendit – un éclair traversa l’espace qui les séparait , un bruit de branches cassées , un corps lourd qui tombe …

 

Yamoussouy se prit à sourire !un cri de victoire roula, rauque , en fond de gorge : il était heureux ! le grand chef – son père –lui tapoterait l’épaule et montrerait ses chicots dans un rictus approbateur .

Katola l’attendrait dans sa case .Tout était bien !

Chargé de son butin , il revint vers le village d’où montait le grognement des cochons fouinant le sol à la recherche  de leur pitance .Il marchait d’un bon train, le singe encore chaud autour du cou …

L’Afrique éternelle marchait avec lui !...

 

 

A LIBREVILLE

 

Ville libre, ô Libreville ! Qu'ai-je gagné à te connaître ? Si ce n'est d'avoir senti naître un grand bonheur au fond de moi

!

LIBREVILLE, Hantée par un besoin avide de plus de liberté, de plus d'amour aussi,  et de plus de justice !

 

LIBREVILLE,   Envoutante est ton âme. Conçue comme une femme, tu enfantes en souffrant l'Afrique de demain !

 

LIBREVILLE, Tu nous enchaînes, malgré la haine qui, parfois traîne dans tes yeux noirs !

 

LIBREVILLE Dans tes rues, toute drue la pluie se rue sur tes trottoirs. Mais le soleil vient à paraitre

Et c'est la fête, et c'est l'espoir qui  nous inonde jusques au soir ....

 

Tes filles noires aux dents d'ivoire, aux yeux d'ébène, fières et sereines, hantent le port, où les pirogues amènent le poisson ruisselant que des garçons malmènent en les jetant du bord !

 

Ton marché se colore, taches brunes, taches d'or, et les bruits s'entrecroisent, et l'air se parfume

Et tout vibre....Et je hume L'odeur de tes épices qui pénètre mon corps en le rendant complice, dans un total accord !

 

Courage ô ma soeur noire ! Un jour, bientôt  viendra où tu crieras victoire. Vois, je te tends les bras !...

Et , si tu essayais de croire à l'amitié que je veux te porter ?

 

La haine n'engendre rien de bon ! Seul, l'amour fera du GABON un paradis où il fera bon vivre !

Belle africaine, tu seras ivre, alors, d'avoir enfin trouvé le chemin merveilleux qui mène à la bonté !

 

LIBREVILLE, Ton regard noir, mon regard bleu se souriront ! Plus de barrières ne sépareront ma race d'avec la tienne !

 

Nous amorcerons la ronde de l'Amour ! Nous transformerons un jour la face du Monde !

 

                                      

MUSHA   ET MASCALI

 

                   Deux petits paradis

                   A quelques encablures

                    Du port de Djibouti

                    Paradis où perdure

                    L'ineffable nature

                     Telle que Dieu l'a choisie !.....

 

                     Emeraudes sont les eaux

                      Qui sertissent ces joyaux

                      Aux sables étincelants

                       Sous un ciel éclatant.....

                      

                        MASCALI ET MUSHA

                        Iles soeurs accueillantes

                        Qui vous ouvrent les bras

                         Comme folles amantes

                          Que vous n'oublierez pas !

 

                         Elles offrent en partage

                         La beauté de leurs plages

                         A nos yeux éblouis !

                         Ici, loin de la terre,

                         On oublie les soucis

                          De la vie "terre à terre"

                           Dont nous sommes lotis !

 

                          La vraie vie est ici

                          Sur ces lopins de terre

                           Dont le sol est béni,

                           D'où le mal est banni

                           Où tout n'est qu'innocence !

 

                            Jamais je n'oublierai

                             MASCALI ET MUSHA

                             Votre magnificence !......

   

 

 Ces quelques vers, sans aucune ambition, mais écrits dans l'enthousiasme que procure la découverte de la beauté d'une nature, alors encore protégée, (l'est-elle encore ?).  Je vous les envoie en partage d'un moment qui fut pour moi très fort !

 

Marguerite Terlin, Mai 2013