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Juillet 2013
NEUF CONFLITS DE
VOISINAGE RESOLUS
Patricia ERB le 11/06/12
http://www.notretemps.com/vos-droits/10011106-neuf-conflits-de-voisinage-resolus.html
Les conflits de voisinage qui nous empoisonnent la vie peuvent avoir une
issue positive. Souvent en passant par la conciliation. Histoires choisies.
1. Voisins du dessus trop peu discrets
L’histoire: l’habitant du 2ème étage se plaint du bruit… du
couple du 5ème: portes claquées, talons, aspirateur à 22
heures…
Les démarches: il s’adresse aux deux conciliateurs tenant
permanence commune à la mairie. Ils se rendent dans l’immeuble:
un conciliateur au 5èmeavec l’habitant du 2ème,
l’autre au 2ème avec le couple du 5ème.
Verdict: c’est bien le bruit du 5ème étage que l’on entend
depuis le 2ème!
L’accord: le couple n’avait pas conscience de la situation. Il
s’engage par écrit à munir d’amortisseurs les portes des placards, à les
refermer délicatement, à porter des chaussons, à mettre des patins sous
les meubles qu’ils déplacent et à ne pas passer l’aspirateur à 22 heures.
2. Vapeurs de fuel dans le salon
L'histoire: une odeur de fuel insupportable
envahit le salon des propriétaires d'une maison.
Les démarches: suspectant des
infiltrations provenant de l'habitation mitoyenne, les propriétaires saisissent
le tribunal d'instance pour faire ordonner une expertise et obtenir la
réfection du mur de parpaings entourant la cuve, travaux estimés à moins
de 10000€.
La décision: l'expert conclut que la
cuve est mal isolée et que le fuel a imprégné les murs et le parquet; il
évalue les travaux à 60000€. À l'audience, en l'absence des propriétaires de la
cuve, le juge d'instance ne peut ordonner les travaux sans leur accord, le
montant excédant sa limite de compétence fixée à 10000€. Il se déclare
incompétent et transmet le dossier au tribunal de grande instance.
3. Consolidation du mur mitoyen
L'histoire: Monsieur A. demande à son voisin de payer la moitié des frais de
consolidation du mur mitoyen (devis de 1 200€). Celui-ci refuse, estimant
que le mur est détérioré par les racines d'un arbre de Monsieur A.
Les démarches: saisi par Monsieur A., le juge de proximité se rend
sur place avec son greffier. Il constate que les racines atteignent le mur.
L'accord: réunis chez Monsieur A., les voisins s'entendent.
Monsieur A. s'engage à réduire les racines de son arbre et, conformément à la
règle de droit, son voisin accepte le partage des frais par moitié.
4. Vidéosurveillance mal orientée…
L'histoire: les résidents d'une maison se sentent épiés par la caméra de
surveillance de leur voisin.
Les démarches: ils déposent une déclaration au greffe du tribunal
d'instance afin d'obtenir la suppression de la caméra, sous astreinte de 50€
par jour de retard, avec des dommages et intérêts de 3500€.
La décision: au vu des photos et témoignages écrits apportés par
les demandeurs, le juge impose au propriétaire de la caméra de l'orienter
différemment sous astreinte de 15€ par jour, et le condamne à verser 1000€ de
dommages et intérêts à ses voisins.
5. Musique trop forte
L'histoire: les habitants d'un immeuble se
plaignent du niveau sonore de la stéréo d'un résident.
Les démarches: après plusieurs
avertissements, ils font venir les gendarmes, qui constatent que le bruit
excède la normale. Les habitants portent plainte à la gendarmerie. Elle la
transmet au procureur de la République, qui assigne devant le juge de proximité
le voisin bruyant.
La décision: ce dernier explique au
juge qu'il ne conteste pas le bruit mais le croyait autorisé
en journée. Notant qu'il s'est déplacé à l'audience et qu'il a baissé le
son depuis le passage des gendarmes, le juge lui inflige une amende de
principe : 50€ + 50€ de dommages et intérêts pour la victime, plus le
remboursement des frais d'huissier (environ 50€) et du timbre
fiscal (35€).
L'histoire: Madame B. décide de faire borner le
terrain qui la sépare de sa voisine et lui demande le partage des frais
(600€). Celle-ci refuse, invoquant le fait qu'elle avait déjà procédé
au bornage lors de l'achat de son terrain.
Les démarches: contacté par Madame
B., le conciliateur se rend sur les lieux et consulte l'acte invoqué par
la voisine. En réalité, il s'agit d'un acte d'arpentage (mesure de la
surface du terrain), non valable car non signé par les deux parties.
L'accord: consciente du coût d'un
bornage judiciaire, la voisine se laisse convaincre d'accepter un bornage
amiable. Et Madame B. ayant agi sans consulter sa voisine, se dit d'accord
pour prendre à sa charge les 2/3 du prix.
7. Droit de passage envahissant
L'histoire: Monsieur C., propriétaire d'un
pavillon, bénéficiaire d'un droit de passage sur un chemin appartenant à
son voisin Monsieur D., élève un mur le long du chemin. Mais le mur est
si près de la maison de Monsieur D. qu'il l'empêche d'ouvrir
complètement son volet.
Les démarches: les demandes de
Monsieur D. pour faire détruire le mur n'aboutissant pas, il saisit le
conciliateur, qui réunit les deux parties.
L'accord: ne niant pas les faits,
Monsieur C. dit ignorer avoir agi au mépris des règles. Le conciliateur,
ayant rappelé les droits de chacun, il accepte de démolir le mur dans le
délai fixé dans le constat de conciliation signé par les deux parties.
8. Petit pavillon menacé par un gros arbre
L'histoire: une dame âgée vit dans un pavillon
jouxtant une copropriété. Les feuilles de la haie, non entretenue,
bouchent les gouttières et les voies d'écoulement des eaux chez la dame.
Et les racines d'un arbre énorme, planté trop près du pavillon,
soulèvent la dalle de béton devant le garage, endommageant ses portes.
Les démarches: ne parvenant pas à se
faire entendre de la copropriété, l'habitante du pavillon saisit le
conciliateur, qui, au vu des photos, invite les parties à une séance de
conciliation.
L'accord: les représentants de la
copropriété réalisent l'ampleur des nuisances. Ils s'engagent à abattre
l'arbre, à prendre en charge les travaux de réfection de la dalle, le
changement des portes de garage et à nettoyer la haie. Ils proposent en
outre de demander aux services d'entretien de ramasser les feuilles dans le
jardin de la voisine.
9. Chiens fugueurs et bruyants
L'histoire: des résidents se plaignent des
aboiements incessants des chiens voisins. Les animaux sont agressifs et
s'échappent souvent de leur jardin. Malgré l'intervention du maire, qui a
constaté les faits et les efforts des propriétaires des chiens (ils ont
installé une clôture électrifiée du côté de la voie publique), les
troubles persistent.
Les démarches: munis du compte rendu
d'un vétérinaire constatant l'agressivité des chiens, les plaignants saisissent
le juge d'instance en vue d'obtenir leur enlèvement sous astreinte de 200€ par
jour, et des dommages et intérêts de 3000€. Le juge nomme un conciliateur, avec
pour mission d'aller voir sur place les mesures prises par les maîtres des
chiens.
La décision: le conciliateur ayant
constaté que la palissade donnant sur la rue n'est pas assez élevée, le
juge donne un délai supplémentaire aux propriétaires pour la rehausser à 2
mètres, afin d'éviter toute fuite des animaux. Étant donné les nuisances subies
depuis trois ans par les voisins, il leur alloue 500€ de dommages et intérêts
et condamne les propriétaires des chiens à payer 700€au titre des frais de
procédure.