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Mai 2009
UNE CLE POUR SORTIR DE L’ANXIETE : CULTIVER SA
PROPRE VOLONTE. Témoignage
MONSTRAMI
INTRODUCTION, par Henri Charcosset, webmestre
Nous
reprenons ci-dessous de larges extraits des propos de Monstrami
(
Pseudonyme), âgé de 32 ans, dans la discussion qu’il a lancée et anime sur
: «
Volonté et anxiété : La clef pour se
sortir de l’anxiété » . Pour une vision complète de cette discussion,
faire un clic sur l’adresse web ci-dessus.
Le bien
vieillir relève d’une approche en multiples dimensions, dont l’une se rapporte à la relation de soi avec soi.
Etre un bon compagnon pour soi-même, est de
plus en plus important lors du vieillissement, là où le tissu
relationnel se rétrécit comme peau de chagrin.
Améliorer la
relation à soi peut occuper toute une
vie, et le plus tôt on s’y prendrait, le mieux ce serait. Mais il n’y a pas
d’âge limite pour continuer ou même pour s’y mettre.
Monstrami nous décrit une approche auto-praticable,
épurée de considérations savantes, basée sur la culture de sa volonté
consciente.
MESSAGE INTRODUCTIF de Monstrami, 01.02.2009
Lorsque
vous essayez d'expliquer un problème psychologique à une personne, celle ci
vous dit le plus souvent que c'est un problème de volonté. Cette remarque au lieu de vous aider vous renforce dans un
sentiment d'impuissance et d'incompréhension. Si vous êtes susceptible, vous
avez l'impression que la personne en face de vous, sous-entend que vous n'avez
aucun courage... Assez vite, on comprend qu'il
vaut mieux ne pas parler de ses problèmes... Et pourtant il s'agit bien d'une question de
volonté...
Mais encore faut-il définir le terme de volonté.
Ce qui manque à de nombreux anxieux ce n'est
pas du courage, mais cette faculté qu'on apprend très jeune naturellement à
avoir une volonté
propre. Cette faculté permet de se dominer soi même et de gérer les
innombrables choses qui nous passent par la tête.
Quand on est anxieux on ne maîtrise pas tout
ça et on est oppressé de l'intérieur par tout ce qu'on vit, toutes les
personnes qu'on croise, toutes les situations qui nous contrarient. La
frontière entre soi et les autres, l’intérieur et l’extérieur, est poreuse. Et
le plus incroyable, c’est que personne (aucun médecin, aucun parent, etc.) ne
semble détecter cette faille qui pourrait être résorbée facilement.
Avoir une volonté
propre c’est aussi bête que d’apprendre à marcher, sauf
que quand l’enfant fait ses premiers
pas, c’est un événement, alors qu’atteindre
une volonté propre n’est pas quelque chose de visible. Et pourtant si on
ne développe pas cette faculté, on est à
peu prêt sûr de marcher de travers toute sa vie et de faire de graves chutes.
Toutes ces pensées qu'on ne parvient pas à gérer restent en nous et durcissent
comme de la pierre.
Il
s'agit alors de reconsidérer tous ces problèmes avec ce nouveau regard volontaire et de
constater à quel point tous ces problèmes n'en sont pas... Lorsqu'on retrouve
(ou découvre) cette intégrité morale, on
ne considère plus ce qui nous entoure en terme de problèmes mais en terme de
solutions.
L'humanité a développé l'art de s'inventer des
problèmes et de porter un tas de jugements de valeur sur des choses sans
importance, alors que la vie pourrait être résumée en quelques termes
simples : La
bienveillance mutuelle par exemple...
Depuis
que j’ai compris cela, je parviens parfaitement à gérer mon anxiété. J’ai
adopté de nombreux réflexes de pensée qui me permettent de me recentrer très
vite en toutes occasions. Et j’espère
que cela va durer !
Je
vous invite, si vous avez des problèmes d'anxiété, à entraîner votre volonté,
même à vide. Vous pourrez constater très vite les effets sur votre ressenti et
votre capacité à gérer les situations. J'espère que ça marchera aussi pour vous
, comme ça a marché pour moi !
MONSTRAMI .02.02.2009
…..Le contrôle sur mes pensées serait plutôt une
façon de ne plus me laisser déborder par elles...
Sinon j'ai donné le nom de "volonté
consciente" à l'exercice que je pratique régulièrement.
J'aurais du mal à le définir car il se base davantage sur un travail de
ressenti. Il est un peu inspiré des exercices de respiration consciente, de
visualisation, de pensée positive ou de réorientation cognitive... mais en plus
épuré.
L'important 'est l'idée que pour travailler sa volonté, il ne faut pas nécessairement être en
situation, mais qu' on peut travailler « à
vide ».
Cela demande moins d'effort, car on n’a pas à
gérer toutes les contraintes de la réalité, et c'est encore plus efficace.
C'est comme quand on veut développer sa musculature. Il vaut mieux le faire en salle de gymnastique que porter des cartons toute la
journée !
Il s'agit de se sentir engagé, d’avoir un
regard décidé, concerné, juste, ressentir réellement un influx d'énergie, et se
placer dans l'ici et le maintenant.
On peut également s'aider de formulations, les mots ont un fort impact, je
pense que cela dépend de chacun... On peut définir ce qu'on souhaite ressentir
en commençant par la formule : "Ce
que je veux c'est..." : me sentir accompli, réalisé,
etc. L'important est de
sentir une force en soi et que cette force vous définisse...
Etre capable de faire le vide en soi
est aussi un bon test pour mesurer sa faculté de volonté. Quand
on pratique, on ressent
facilement une simplicité agréable des pensées qui change du flux
intense des pensées anxieuses.
En tout cas, il ne faut pas chercher à
gérer en permanence ses pensées ;
sinon cela ne fait que confirmer à quel point on ne les maitrise pas.
Deux ou trois fois à des moments clés de la journée et une fois quand on est au
calme, c'est déjà pas mal !
MONSTRAMI. 05.02.2009
Je
me suis souvent cogné contre cette absurdité de la vie.
Si on accepte vraiment ce non sens, on peut décider soi même du sens qu'on donne
à sa vie.
Le
plus angoissant, c'est peut-être l'impression
de ne pas avoir de prise sur ce qui nous entoure, alors qu'il faut bien prendre
conscience que les autres, ton entourage, le monde en général dépendent aussi
de toi.
Avoir une volonté propre permet effectivement
d'échapper à l'angoisse, car ce qu'on ressent ne doit pas dépendre de l'extérieur, mais de ce qu'on veut ressentir ici et
maintenant.
Un
tas de choses nous passent par la tête et il faut être capable de considérer ce
qu'on veut comme la chose la plus importante.
Le bien être intérieur est indépendant du reste.
Comme nous ne sommes pas éduqués comme cela, il faut du temps pour s'en rendre
compte...
MONSTRAMI 05.02.2009
Au
final le seul problème à régler est celui de se sentir bien, et de se sentir responsable de ses actes et
de la vie qu'on mène. Se sentir bien, c'est en même temps le plus beau cadeau
qu'on puisse faire à ses enfants, car dans le cas contraire on leur transmet
toujours nos angoisses.
Il ne faut pas hésiter à formuler ses angoisses en se répétant la question :
Qu'y a –t-il
d'angoissant la dedans ? Au
final, il n'y a jamais rien d'angoissant. L'angoisse c'est du vide mais le mal
être qui en découle lui est bien réel et doit être pris au sérieux...
Le
simple fait d'observer ce qui se passe en soi sans intervenir est un grand pas
pour dépasser ses angoisses, car en observant on s'extraie de ce qui nous
angoisse.
Lorsque certaines pensées s'imposent
violemment à vous, soyez encore plus violent. Affirmez votre point de vue et le
fruit de votre réflexion propre, si possible indépendante de toute influence
extérieure ou même intérieure.
Soyez
forts et comme je le dis toujours, le reste est question d'entraînement...
MONSTRAMI 07.02.2009,
en réponse à une visiteuse du forum
Je
te conseille surtout de prendre un peu de temps chaque jour pour observer
paisiblement les pensées qui passent en toi, comme tu regarderais un
ciel nuageux, avec détachement...
Entraines
toi à réorienter avec bienveillance mais fermement le cours de tes pensées.
Sois attentive à tes émotions - sans t’y attacher-, laisses les s'exprimer
librement, et définis celles que tu voudrais voir émerger le plus souvent.
En te sentant pleine et
"habitée", tu te détacheras
progressivement de tes questions existentielles que tu pourras appréhender à
leur juste valeur...
MONSTRAMI 09.02.2009
L'anxiété
généralisée est une maladie mal diagnostiquée et largement sous-estimée, même
lorsqu'elle est détectée. Au mieux, on va se dire : tiens il a l'air anxieux
celui là. Et ca n'ira jamais plus loin.... Je me considère très nettement comme
un survivant, car ces troubles ont bien
failli me tuer. Il faudrait vraiment que de tels troubles soient mieux pris en
charge et que les psy eux- mêmes soient plus vigilants...
Je ne suis plus anxieux, mais j'ai toujours autant envie de refaire le monde,
vous me pardonnerez j'espère...
MONSTRAMI 19.02.2009
Mon
problème a été un problème d'anxiété chronique... J'ai beaucoup pratiqué l'auto
thérapie en m'aidant de nombreuses lectures et en me trouvant des techniques
personnelles. Je suis passé par toutes les cases : dépression, angoisse,
panique... Mais je pense qu'il faut être moins attentif à ces événements
"visibles" qu'à son mode de pensée au quotidien qu'on
considère en général comme normal mais qui cache en réalité de nombreux travers
qui provoquent ensuite ces manifestations désagréables.
MONSTRAMI 09.03.2009
L'auto
analyse et la pensée continue sont
typiques de l'anxiété. Quand on pense ainsi depuis longtemps (ou toujours), on ne se rend
même plus compte que ce n'est pas normal... Un des changements importants dans ma vie ces derniers temps a
été de changer cela... Du coup je me rends bien compte que j'étais vraiment
"agité"... Avec l'impression d'un problème permanent à régler sans
trop savoir lequel... Pour ma part cette suractivité psychique m'amenait surtout à ne pas
faire grand chose de constructif... Toujours dispersé, pas vraiment
disponible pour les autres... Et des années qui défilent dans le vide...
Dommage... Il faut tout faire pour penser autrement, cela en vaut la peine !
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