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MARS 2008
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Extraits par
Henri Charcosset
P 18 Le
bonheur vient de nous-mêmes. Il représente une disposition, une aptitude
interne psychique… Il se trouve dans le plaisir de vivre, dans le désir et
l’ « en-vie », d’exister, vivant parmi les vivants, et non dans
les plaisirs de la vie…
Etre
soi veut dire s’aimer, s’accepter, se respecter tel qu’on est, dans son
corps, son âge et son sexe, en jouissant notamment d’un psychisme séparé,
différencié autonome, dégagé des confusions d’identités…
P
19 Etre soi signifie pouvoir ressentir,
penser, choisir, désirer, s’exprimer en son propre nom, pour son propre compte
et de sa vraie place, en étant conscient des enjeux et de ses responsabilités…
L’être soi se construit au sein du triangle père-mère-enfant à l’aide de deux
ingrédients majeurs, l’amour et l’autorité…
C’est la libre circulation de l’énergie
vitale… qui procure le bonheur, ce sentiment subjectif et singulier, à nul
autre comparable, d’être soi, vivant et entier…
Le gros rocher, le seul vrai obstacle importunant cette
circulation, provient de la culpabilité et de la dépression infantile précoce (DIP). Celles-ci apparaissent
essentiellement dans trois situations :
1/ L’enfant se voit
personnellement victime, en toute innocence, d’une maltraitance, d’un rejet,
d’un désamour, d’un abus sexuel…
2/ Il assiste, à d’autres
moments, en toute impuissance, à la souffrance de ses proches : maladie,
dépression, décès, divorce.
3/ Branché sur
l’inconscient de ses parents et donc relié à leurs enfants intérieurs, …il sait
par exemple, sans en avoir conscience, si ses parents l’aiment pour lui-même
…ou s’ils ont « besoin » de lui pour « rafistoler » leur
union lézardée, remplacer un enfant rappelé au ciel prématurément… Dans ces
derniers cas, il se voit érigé en enfant thérapeute, chargé d’éponger
P
30 Il
n’existe aucune définition objective du bonheur… Le bonheur se réduit
fatalement pour certains à un état de non-malheur, de non-souffrance… D’autres
se consolent et s’ingénient à se croire heureux en comparant leur sort à celui
peu enviable, voire dramatique, de millions de malheureux…
P
34 Le bonheur consiste à réussir la
correspondance, l’adéquation, le mariage entre sa réalité et son idéal.
P
49 Le
vrai bonheur se rencontre en devenant soi.
P
60 La
libido n’est pas d’essence exclusivement sexuelle. Elle représente l’Eros,
l’élan vital dans sa globalité. Elle s’investit certes dans la sexualité, mais
aussi dans les domaines les plus variés de la vie : l’amour, l’art,
l’argent, la famille, le travail, l’intelligence, la politique, la religion…
P
61 La
libido n’est tributaire d’aucun objet en particulier. L’essentiel de sa
quête consiste à maintenir le psychisme, quel que soit le domaine où elle s’investit,
vivant, animé, en éveil, mobilisé, en tension, en érection, si l’on peut dire,
afin de le protéger contre l’effondrement, l’extinction dépressive.
P
63 Bien saisir la différence entre le
besoin et le désir va nous aider à comprendre pourquoi le bonheur n’est pas
forcément au rendez-vous même lorsque, possédant tout, on n’a plus besoin de
rien, et pourquoi le vrai bonheur n’est
possible qu’en devenant soi.
P
72
P 75 Un
excellent moyen de savoir si une personne a véritablement réussi à devenir
adulte, elle-même, est d’évaluer sa capacité à supporter avec sérénité la
solitude. Lorsque la libido circule
librement …le sujet ne craint ni la solitude, ni la mort, ni la maladie… Si
celles-ci lui font peur, c’est parce qu’il se trouve confronté à quelque chose
de mort en lui. D’ailleurs, c’est lorsqu’il sera capable d’assumer sereinement
la solitude, apte à exister par et pour lui, qu’il pourra rentrer en liens
authentiques avec autrui.
P 88 Il est essentiel de souligner l’aspect
profondément constructif de la souffrance psychique… Le bonheur ne peut
s’éprouver qu’en alternance avec son contraire, son opposé.
P 94 Il
est essentiel de prendre conscience de son ambivalence intérieure, du désaccord
entre l’enfant en soi, affecté par
P
96 L’obsession du bonheur comme unique
but et ultime finalité accentue le stress, l’inquiétude de ne pas y arriver,
l’impatience et la crispation. Elle bloque la fluidité et la libre circulation
de la libido…
P
103 Devenir soi apparaît à certains
comme une tâche ardue, insurmontable, exigeant énormément d’effort et de
travail.
P 105
Contrairement à l’idée répandue, être soi n’est pas synonyme
d’individualisme ni d’égoïsme.
P 120
Nous héritons aussi de nos ancêtres, même si nous ne les avons pas
connus, leur histoire, leur épopée, leur origine, leur appartenance
géographique, culturelle, ethnique, religieuse, tous éléments qui ont
indubitablement servi de matériau de construction à notre maison/soi, notre âme
profonde.
P 127
Résumons-nous : le bonheur
consiste à devenir soi, adulte, individué, psychologiquement autonome,
défusionné par rapport à la matrice maternelle… Mais alors pourquoi le fait
d’être soi, ce cheminement à priori
si simple, devient-il problématique ?
…Nous touchons ici au cœur de la
question majeure relative au bonheur, ou plus exactement à ce qui rend son
avènement épineux : la culpabilité.
Celle-ci existe principalement sous deux modalités : consciente et
inconsciente.
P 133
P 134
Lorsqu’on est soi, psychologiquement autonome et différencié du désir de
l’autre, on jouit spontanément de la vie, de l’inestimable sensation de se
trouver entier et vivant. Dès lors sans avoir besoin de rien ni de personne,
porté par le désir, on se réjouit de celui que l’on est et de ce que l’on a, à
distance de la nostalgie d’ « avant » et de l’utopie « plus
tard ». En revanche, lorsqu’on n’est pas soi, défaillant dans ses place et
fonction, prendre simplement plaisir à l’instant présent s’avère problématique.
P 149 Il est parfaitement possible de se
reconstruire, en devenant soi, à tout âge, même pauvre, disgracieux ou
malade, à condition de prendre enfin conscience du seul vrai obstacle intérieur
dressé sur la route du bonheur,
P 157 Jouir de la sécurité intérieure en étant
soi nourrit le courage, rend fort et confiant, en diminuant
considérablement l’appréhension permanente et infantile des dangers.
P
158 Habiter dans la maison/soi favorise
une intense sensation de paix et de vérité intérieures.
Le sujet, étant lui-même, n’est plus
oppressé par le sentiment pénible qu’il doit jouer un rôle étranger, faux, qui
ne lui correspond point.
P 159
L’accession à la sérénité d’être soi protège contre l’illusion que l’on
peut trouver la paix exclusivement dans la réalité extérieure, dans la
non-conflictualité. Elle met ainsi à l’abri de la servitude et de la servilité.
Le sujet ne craint plus de rentrer en conflit avec ceux qui l’offensent, le
blessent ou lui manquent de respect. Il n’hésite plus à se défendre, à dire
non, à protester, à donner des limites.
P 164 Dans l’être soi, l’autre ne représente plus
une drogue dont on ne peut se passer, un médicament destiné à tromper la
solitude.
P 172
L’idéologie moderne insuffle une idée du bonheur comme étant
préfabriqué, matériel, naissant de l’utilisation des objets censés par magie,
procurer la félicité en faisant correspondre la réalité aux rêves, mais au fond
pour lutter contre la dépression masquée.
P 207 Un
défaut physique, qu’il soit réel ou imaginaire n’est jamais à l’origine de la
mauvaise image de soi.
P 209
L’homme n’éprouve pas davantage de « désir » que la femme.
S’il ressent plus souvent le « besoin » de passer à l’acte, c’est
qu’il espère apaiser de la sorte ses angoisses de mort.
P
210 Les troubles de la sexualité, la
frigidité, l’impuissance, l’éjaculation précoce, etc. ne renvoient jamais à des
problèmes sexuels à proprement parler. Ils ne constituent que des symptômes
reflétant la difficulté du sujet à être lui-même, à s’accepter et à s’aimer en
se sentant vivant et entier, dans son corps d’homme ou de femme, dans sa
génération, sa fonction et sa place.
P 229 « Etre soi » grâce à
l’acceptation des différences de désirs, d’identités et de destins, permet à
l’homme et à la femme de s’unir non seulement au niveau de l’amour et de la
jouissance sexuelle, mais également à celui de leur âme tout entière, de
l’ensemble des pans de leur identité plurielle.
P 233 Les membres d’une fratrie ne sont jamais
issus, sur le plan de la psychologie inconsciente, des mêmes parents,
abstraction faite du déterminisme des lois de la génétique.
P
268 Un individu ne peut se sentir vivant
et heureux que si sa libido, son énergie vitale, parvient à circuler librement,
sans encombre et avec fluidité à travers les divers pans de son identité
plurielle. Il en va exactement de même d’une société.