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«POUVOIR BIEN VIEILLIR AVEC UN HANDICAP », trimestriel GIPHV,  N°10.10.2006

Editeur : Henri Charcosset, E-Mail : charcohe@club-internet.fr

 Site web : http://bien.vieillir.club.fr/index.htm

 

LE  BONHEUR,  DESESPEREMENT

 

                            André COMTE-SPONVILLE

 

                   Editions Pleins Feux, 2000, 108 pages

 

                        Extraits par Henri Charcosset

 

P 13  Le bonheur est le but de la philosophie. Ou plus exactement, le but de la philosophie est la sagesse, donc le bonheur… car la sagesse se reconnaît au bonheur ou du moins à un certain type de bonheur.

 

P 14  Qu’est-ce que la sagesse ? C’est le bonheur dans la vérité, ou « la joie qui naît de la vérité ».

 

P 15  On peut être plus ou moins sage, comme on peut être plus ou moins fou. Disons que la sagesse indique une direction : celle du maximum de bonheur dans le maximum de lucidité.

 

P 22  Ce qui nous manque, c’est la sagesse, autrement dit de savoir vivre.

 

P 31  Quand je désire ce que je n’ai pas, c’est le manque, la frustration, ce que Schoppenhauer appelle la souffrance. Et quand le désir est satisfait ? Ce n’est plus la souffrance, puisqu’il n’y a plus de manque. Ce n’est pas le bonheur, puisqu’il n’y a plus de désir. C’est ce que Schoppenhauer appelle l’ennui.

 

P  37  Quand y a-t-il plaisir ? Quand y a-t-il joie ? Il y a plaisir, il y a joie quand on désire ce qu’on a, ce qu’on fait, ce qui est : il y a plaisir, il y a joie, lorsque l’on désire ce qui ne manque pas !

 

P 45  Une espérance, c’est un désir qui ignore s’il est ou sera satisfait. Espérer c’est désirer sans savoir.

 

P 55  Le sage n’a plus rien à attendre ou à espérer. Parce qu’il est pleinement heureux, rien ne lui manque. Et parce que rien ne lui manque, il est pleinement heureux.

 

P  57  La béatitude : le bonheur de celui qui n’a plus rien à espérer. Parce qu’il est perdu ? Non : parce qu’il n’a plus rien à perdre, parce qu’il est sauvé. Dans cette vie-ci. Dans ce monde-ci. Parce que la vérité lui suffit et le comble. Il est sans crainte comme il est sans espoir.

 

P 60-61  Renoncer au bonheur ? C’est la seule façon de le vivre : en cessant de l’espérer !… Nous n’aurons de bonheur qu’à proportion du désespoir que nous serons capables de supporter, d’habiter, de traverser.

 

P  69-70  Non qu’il faille vous interdire d’espérer ! Surtout pas ! Vous ne pouvez pas vous amputer vivant de l’espérance. Pourquoi ? Parce que dès qu’il y a désir et ignorance, désir et impuissance, désir et manque, il y a inévitablement espérance.

 

P  79  Il ne s’agit pas de vivre dans l’instant : il s’agit de vivre au présent, on n’a pas le choix, mais dans un présent qui dure, qui inclut un rapport présent au passé (la mémoire, la fidélité, la gratitude) et un rapport présent à l’avenir (le projet, le programme, la prévision, la confiance, le fantasme, l’imagination, l’utopie, si vous voulez, à condition de ne pas prendre vos rêves pour la réalité.