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Janvier
2010
Agnès DUPERRIN et Stéphanie PAICHELET
Notre Temps, Septembre 2009
Objectif d’un bilan de santé : repérer un éventuel risque
pour mieux le combattre et rester en forme.
ZOOM SUR LES EXAMENS CONSEILLES A 50,
60, 70 OU 80 ANS
C’est le fondement de la
médecine chinoise traditionnelle : agir avant l’arrivée d’un pépin de
santé. Mais se rendre chez le médecin quand tout (apparemment) va bien n’est
pas une démarche évidente. Pourtant
c’est un atout pour garder la forme !!
Les bilans de santé
permettent de faire le point de temps en temps sur son état physique et de
rectifier le cas échéant quelques unes de nos habitudes, voire de mettre en
place un traitement.
Le minimum c’est de surveiller chaque année
avec son médecin généraliste quelques indicateurs clés : poids, tension,
vue, audition et réflexes. Et d’en profiter pour mettre à jour son calendrier
vaccinal.
Cette simple visite suffit à
repérer une perte de taille, évoquant un problème d’ostéoporose ou un problème
de thyroïde, détectable par une simple palpation du cou.
Du côté dentaire, une seule
règle à tout âge : c’est un contrôle annuel, et une visite rapide en cas
de douleur. C’est essentiel pour continuer à bien se nourrir et garder le sourire !
D’autres examens complémentaires pourront être
prescrits par le praticien, selon l’âge, le sexe, les antécédents de santé et
le style de vie de chacun. Ils sont particulièrement précieux en présence de
facteurs de risque connus : tabac, manque d’activité physique (moins de
vingt minutes par jour d’activité soutenue), surpoids ou alimentation
déséquilibrée (excès de graisses animales et carences en fruits et légumes).
Une personne fumeuse depuis
plus de vingt ans ou sujette à un essoufflement ou une toux devra par exemple
programmer une radio des poumons et un contrôle du souffle pour vérifier
l’absence de broncho-pneumopathie (BPCO)
Notre Temps vous aide à
programmer vos prochains rendez-vous médicaux !
POUR TOUS, UN BILAN DE SANTE GRATUIT
A PARTIR DE 50 ANS
Dosage du taux de PSA
Pourquoi ? Pour détecter un cancer de la prostate.
Quand les tumeurs n’ont pas encore grossi, les chances de guérison sont
multipliées. Les signes d’alerte sont des difficultés ou un besoin fréquent
d’uriner, un gonflement de la prostate, des douleurs à la hanche ou au dos.
Comment ça se passe ? Une simple prise de sang estime
la concentration de l’antigène prostatique spécifique (ou PSA), marqueur de
l’activité de la prostate. En cas de doute, une biopsie (prélèvement) est
prescrite.
A quel rythme ? Les professionnels ne sont pas
unanimes. Un dépistage une fois par an permettrait, selon l’Association
française d’urologie, de dépister et guérir 95% de ces tumeurs. D’autres études
soulignent le risque de sur-traitement : ces cancers évoluent généralement
très peu ou très lentement. Il n’est
donc pas toujours utile d’intervenir, d’autant que l’opération peut entraîner
des troubles sexuels ou urinaires. Des recommandations officielles sont
attendues d’ici à la fin de l’année.
Ostéodensitométrie
Pourquoi ? Pour protéger le capital osseux en repérant
une éventuelle ostéoporose. Le risque de fracture est plus élevé chez les
femmes que chez les hommes en raison des modifications hormonales de la
ménopause mais aussi parce que les hommes possèdent une plus grosse ossature.
Comment ça se passe ? L’ostéodensitométrie mesure la
densité osseuse par rayons X. Un examen indolore qui ne dure que quelques
minutes et n’est remboursé que dans certains cas : antécédents familiaux,
antécédent de fracture etc…
A quel rythme ? C’est variable selon les personnes. Un
seul examen peut suffire. Attention a pratiquer les examens dans le même Centre
pour pouvoir les comparer !
Contrôle bucco-dentaire
Pourquoi ? Pour protéger ses dents et ses gencives.
Comment
ça se passe ? Le dentiste réalise un bilan parodontal (l’état des
gencives) et des dents. Pour continuer à
croquer la vie à pleines dents, à tout âge !
A
quel rythme ? Une fois par an (en l’absence de douleurs)
Mammographie
Pourquoi ? Le cancer du sein atteint aujourd’hui une
femme sur dix. Repérer des lésions minuscules augmente les chances de guérison
(neuf sur dix avec un dépistage précoce), limite l’agressivité des traitements
et permet de plus en plus souvent de conserver le sein.
Comment ça se passe ? En cabinet de radiologie, le
sein est radiographié de face et de profil. La fiabilité du test est assurée
par ce double cliché suivi d’une double lecture.
A quel rythme ? Tous les deux ans, dans le cadre du
dépistage généralisé et gratuit offert à toutes les femmes de 50 à 74 ans. Plus
tôt en cas d’antécédent familial ou personnel.
Bilan cardio-vasculaire
Pourquoi ? Pour éviter l’accident- infarctus ou
accident vasculaire cérébral. Les maladies cardio-vasculaires évoluent sans
douleur avec peu ou pas de symptômes. Pour protéger son cœur, il faut d’abord agir
contre ses ennemis en arrêtant de fumer, en mangeant de tout en quantité
raisonnable, en étant actif physiquement. Contrairement aux idées reçues, les
femmes aussi sont concernées. « Lorsqu’elles perdent leur protection
hormonale, à la ménopause, les risques flambent », insiste le Dr Kay
Perlemuter, cardiologue et directrice du centre de check-up à l’hôpital
américain de Paris.
Comment ça se passe ? On commence par un
interrogatoire, afin de repérer des facteurs de risque, et la mesure de la
pression artérielle (chaque année, puis tous les 6 mois après 70 ans). On
poursuit avec une prise de sang pour mesurer cholestérol et glycémie. Un
électrocardiogramme de repos (indolore) pourra être prescrit. Il s’agit
d’enregistrer des impulsions électriques émises par le muscle cardiaque via des
électrodes posées sur la peau. Il permet de détecter des troubles du rythme ou
de conduction électrique et des défauts d’oxygénation du cœur. Une épreuve
d’effort peut aussi être proposée. Sur vélo ou tapis roulant, un effort progressif est mené sous contrôle
médical. « Ce test nous aide à dépister un trouble du rythme ou une
souffrance des artères coronaires qui peuvent n’apparaître qu’à
l’effort », précise le Dr Kay Perlemuter. « Chez les femmes, cette épreuve
n’est pas pertinente car la maladie coronaire touche d’abord les petits
vaisseaux difficiles à détecter. Nous préférons un score calcique
coronaire. » Ce scanner flash évalue l’état des artères coronaires (qui
amènent le sang au cœur).
A quel rythme ? Un bilan tous les trois ans, voire
tous les ans si l’on cumule les facteurs de risque (tabagisme + diabète ou
antécédents familiaux + hypertension artérielle…). Une automesure régulière de
la tension est conseillée à la maison . La liste des autodensitomètres validés
par les professionnels est disponible sur Internet : www.comitehta.org.
Mesure de l’acuité visuelle
Pourquoi ? Pour adapter la correction visuelle et
préserver la vue en repérant tôt une éventuelle pathologie : glaucome,
DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) ou cataracte (opacification du
cristallin, notamment).
Comment ça se passe ? Prise de tension oculaire et
divers tests au cabinet médical, tous indolores. Opération, traitement
médicamenteux ou laser, l’ophtalmologie dispose d’une panoplie de moyens, à
condition d’agir à temps. « Quand on a un caillou à la place du
cristallin, la récupération de la cataracte n’est pas totale », prévient
le Dr Yves Lachkar, ophtalmologiste.
A
quel rythme ? Une fois tous les deux ans ou en cas de trouble soudain.
A partir de 60 ans, une fois par an.
A PARTIR DE 60 ANS
Contrôle de l’audition
Pourquoi ? Pour compenser une perte auditive avant
qu’elle n’entraîne un isolement social. Les signes d’alerte : une
difficulté à suivre une conversation de groupe, parler plus fort, monter le son
de la télé, faire répéter. Les appareils auditifs sont d’autant plus efficaces
qu’ils sont mis en place tôt.
Comment ça se passe ? Le médecin ORL réalise une
audiométrie, test en cabine insonorisée. Un casque sur les oreilles, la
personne identifie les sons des différentes fréquences.
A quel rythme ? Tous les deux ans (chaque année après
70 ans). Plus tôt en cas de difficulté d’audition.
Test du champ de la vision
Pourquoi ? Pour repérer un glaucome, qui avance sans
bruit et menace la vue. « Cette maladie se traduit au début par une
réduction du champ visuel », explique le Dr Yves Lachkar, ophtalmologiste.
Comment ça se passe ? Prise de la tension de l’œil
(comme la pression d’un pneu), observation du nerf optique ( le glaucome étant
une détérioration progressive de ce nerf) et examen du champ de la vision.
A quel rythme ?
Une fois par an. Et en cas de trouble soudain.
A PARTIR DE 70 ANS
Bilan neurocognitif
Pourquoi ? Pour repérer dès le début une maladie
neuro-dégénérative (Alzheimer, Parkinson…). Plus le dépistage est précoce, plus
les traitements sont efficaces et l’autonomie préservée.
Comment ça se passe ? « C’est souvent la famille
qui note des changements, la personne n’a pas toujours conscience de ses
troubles », note Hélène Videaud,
neuropsychologue au centre de la mémoire de Limoges. Des tests rapides,
quatre en sept minutes, sont proposés
par le médecin généraliste avant un bilan neuropsychologique plus complet
(1h30) réalisé dans un centre de la mémoire, basé sur des activités de la vie
quotidienne : gestion des transports, du téléphone, de l’argent, des médicaments. Le médecin
propose ensuite une prise en charge adaptée : stimulation de la mémoire,
conseils aux aidants, etc…
A
quel rythme ? Une seule fois, en cas de difficulté d’orientation, de mémorisation ou de trouble de la
personnalité.
Examen du fond de l’œil
Pourquoi ?
La dégénerescence maculaire liée à l’âge affecte la vision centrale et empêche de lire, conduire ou regarder la
télévision. Un traitement peut limiter sa
progression s’il est antérieur à la perte visuelle.
Comment
ça se passe ? Avec une loupe, l’ophtalmologue examine la rétine et
recherche une atteinte de la macula. C’est un examen simple, rapide et
indolore.
A
quel rythme ? Une fois par an. Ou
en cas de signe d’alerte : lignes droites gondolantes ou se déformant (les
grilles de mots croisés sont un bon test) par exemple.
Examen de la peau
Pourquoi ? Les mélanomes sont de redoutables cancers
de la peau. Ne pas leur laisser le temps de s’installer permet de guérir à coup
sûr.
Comment ça se passe ?
Le dermatologue vérifie, loupe à la main chaque parcelle de votre peau.
Il peut retirer un grain de beauté suspect,
sous anesthésie locale, pour le
faire analyser et confirmer ou infirmer le diagnostic de mélanome.
A quel rythme ? De méchants coups de soleil pendant
l’enfance, une peau blanche, des grains de beauté nombreux et/ou atypiques, les
personnes à risque doivent s’examiner face à la glace tous les trois mois, pour
repérer un grain de beauté changeant de forme ou de couleur, et consulter leur
dermatologue une fois par an.
Test Hémoccult et coloscopie
Pourquoi ? le cancer colorectal se développe
lentement. Son « moteur » : les polypes, qui s’installent sur la
paroi de l’intestin. « Ce cancer grave est guérissable si le diagnostic
est précoce. On retire alors les polypes avant qu’ils n’évoluent vers un
cancer », affirme le Pr François Piette, gériatre.
Comment ça se passe ?
Entre 50 et 74 ans, vous bénéficiez d’un dépistage systématique
gratuit : un courrier vous invite à retirer un test Hémoccult chez votre
médecin traitant. Ce test simple est réalisé à domicile, par le prélèvement
d’un fragment de selle de la taille d’un grain de riz à déposer sur une
plaquette. L’échantillon est envoyé à un laboratoire d’analyses. Si les
résultats sont positifs, une coloscopie (exploration visuelle de l’intestin)
complémentaire sera prescrite.
A quel rythme ? Tous les deux ans. Ou plus tôt en cas
de présence de sang dans les selles, diarrhée ou constipation.
Le frottis cervico-vaginal
Pourquoi ?
C’est une arme radicale pour agir avant l’installation d’un cancer du col de
l’utérus.
Comment
ça se passe ? Le gynécologue ou le médecin généraliste prélève des
cellules du col utérin à l’aide d’une petite brosse. Si elles sont jugées
anormales, une biopsie sera prescrite, afin d’infirmer ou de confirmer le
diagnostic.
A
quel rythme ? Tous les trois ans au minimum, au moins jusqu’à 70 ans.
A PARTIR DE 80 ANS
Enquête alimentaire
Pourquoi ? Les besoins nutritionnels ne diminuent pas
avec l’âge, y compris en maison de retraite. « Le métabolisme devient
moins performant, il ne faut pas donc moins manger, mais mieux, en veillant à
ne pas descendre au-dessous de 1500 kcal/jour », prévient le Dr Monique
Ferry, gériatre et nutritionniste au centre de prévention de Valence. Les
bénéfices : moins de diabète, de maladies cardio-vasculaires, de fatigue, d’ostéoporose… et surtout on
évite la dénutrition et la fonte musculaire, qui accélèrent la perte
d’autonomie.
Comment ça se passe ? Lors d’une consultation
nutritionnelle (1h30 au total), le médecin observe les habitudes alimentaires
du patient et calcule son indice de masse corporelle (IMC=poids/taille2 , qui
doit être de 22 à 27 chez les seniors).« On ne perd pas du poids
impunément » poursuit Monique Ferry. L’important c’est de garder un poids
stable « Quand une personne âgée perd du muscle, celui-ci va être
remplacé par du gras. On conseillera à ces personnes un régime riche en
protéines, pour les aider à refabriquer du muscle. » L’objectif de la
consultation est de livrer un maximum de conseils pratiques (guide alimentaire,
fragmentation des repas, etc.)
A
quel rythme ? Lors d’une variation de poids rapide.
POUR TOUS, UN CHECK-UP A DOMICILE
Fiables et simples
d’utilisation, les tests à faire à la maison sont un bon moyen de surveiller
régulièrement sa santé, entre deux visites chez le médecin.
En voici une liste non
exhaustive :
·
Le lecteur de
glycémie : pour évaluer les taux de sucre dans le sang. Un outil qui aide
les diabétiques à mieux gérer leur maladie ;
·
La mesure du taux
de cholestérol : un test positif (taux supérieur à 2g/l) est un signal
d’alerte.
·
Le débitmétre de
pointe : qui permet aux asthmatiques, en mesurant leur débit expiratoire,
de suivre l’évolution de leurs capacités respiratoires.
·
L’autotensiomètre,
pour évaluer sa pression artérielle.
·
La balance à
impédance-métrie, qui calcule d’un geste le poids et la masse grasse.