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Septembre 2009

BIEN EDUQUER SON CHIEN

( Première Partie )

 

Marc VIDON, Docteurvétérinaire

 

L’éducation de son chien est un sujet de conversation très fréquent, chacun pensant avoir fait pour le mieux dans ce domaine. Mais, avoir un chien bien élevé n’est pas toujours facile et sollicite l’application de principes parfois stricts.

Mais, tout d’abord, demandons-nous ce qu’est un chien bien éduqué. Ensuite, nous verrons pourquoi il est important d’avoir un compagnon bien élevé. Pour finir, nous aborderons la manière de parvenir à une très bonne éducation.

 

Qu’est-ce qu’un chien bien éduqué ?

 

Pour résumer, un chien bien élevé est un chien qui conserve sa place de chien au sein de la famille et de la société. Il doit s’établir une hiérarchie bien définie entre l’homme et l’animal, hiérarchie dans laquelle le chien doit être le dominé. Cette situation n’est pas préjudiciable au bonheur du chien. L’animal a des droits mais il n’a pas tous les droits. On doit donc lui fixer impérativement ses limites. Outre l’aspect dominant/dominé, le chien doit également obéir à son maître. C’est alors au propriétaire de l’animal de donner des ordres en parfaite corrélation avec la situation et impliquant le respect des autres.

Un chien bien éduqué est aussi un chien propre. La notion de propreté est très variable selon les propriétaires d’animaux. En effet, comme le précise Anne Thébault (1) : « Le vétérinaire et le propriétaire n’ont pas toujours la même définition de la propreté. Nombre de propriétaires tolèrent que leur animal urine toutes les nuits ». Il est également évident que cette notion d’hygiène sera différente si le chien vit dans un chenil ou dans un appartement.

Par conséquent, bien que faisant partie de la famille, un chien n’est pas un humain et ne doit pas être traité comme tel. Le maintien de l’animal à sa place n’est pas une brimade pour lui mais l’assurance de l’harmonie dans la famille.

 

 

Pourquoi avoir un chien bien éduqué ?

 

La nécessité d’avoir un chien bien élevé se fait sentir dans de nombreux domaines, et particulièrement dans les relations homme / animal. En effet, comme le dit Rebecca Ledger (2) : « La rupture de la relation propriétaire-chien se produit soit parce que le chien manifeste un comportement que le propriétaire considère indésirable ou problématique, soit en raison d’un changement majeur dans la vie du propriétaire qui ne peut garder le chien plus longtemps. La réduction de l’incidence des abandons de chiens peut être obtenue en améliorant les procédures d’assortiment propriétaire-chien ».

 

 

L’obéissance

 

Le premier point, le plus important peut-être, est l’obéissance. Cet aspect de l’éducation est d’autant plus fondamental que le non-respect des ordres peut avoir des résultats désastreux. Passons en revue certaines de ces conséquences

( la liste n’est pas exhaustive ).

 

- Les agressions, envers l’homme ou d’autres animaux, sont souvent le fait de chiens qui n’ont pas de rappel, c’est-à-dire qui ne reviennent pas auprès de leur maître quand celui-ci les appelle. Il ne faut cependant pas reporter l’entière faute à l’animal. Dans bien des cas, notamment en ville ou après un arrêté municipal, le propriétaire a le devoir de tenir son chien en laisse. De plus, le maître ne repère pas toujours les signes qui précèdent une agression. Un chien sur le point d’attaquer montre les dents, a les oreilles en avant, grogne. Ses poils sont hérissés, notamment sur la ligne du dos. Ce comportement doit alors alerter le propriétaire.

En ce qui concerne les agressions envers les maîtres, Valérie Dramard (3) en distingue trois types : l’agression territoriale (le chien qui empêche ses maîtres de sortir de la pièce, par exemple ), l’agression hiérarchique ( aboiements pour avoir de la nourriture à table, défense excessive des jouets, contrôle du canapé, etc.) et l’agression par irritation ( impossible de brosser le chien ou de lui manipuler les oreilles ). Il est également utile de noter que la majorité des agressions, notamment envers les enfants, sont l’œuvre d’un chien de la famille ou d’un chien connu de la victime.

Quel que soit le type d’agression ou les circonstances qui la provoquent, il est très important de ne pas sous-estimer ce comportement sous peine de risquer des accidents graves voire mortels. L’actualité fourmille malheureusement de ce genre de faits divers.

 

- Un chien doit être contrôlable en toutes circonstances. En effet, un chien qui échappe à l’autorité de ses maîtres devient très vite un fardeau pour ces derniers : pas de sorties en ville, pas de vacances, pas de promenades dans les lieux publics. Les propriétaires sont alors obligés de laisser leur compagnon à la maison et donc de tronquer le temps qu'ils partagent avec lui : l’harmonie maître / chien est alors rompue.

Ce contrôle doit également être effectif envers les chiens fugueurs. En effet, ce type de chien est très souvent source d’ennuis : accidents de la route, saillie intempestive d’une chienne en chaleur, destruction de poules, entrave à la circulation des personnes ayant peur des chiens... La liste est longue et les conséquences sont souvent dramatiques et/ou coûteuses.

L’obéissance des chiens appartenant aux personnes âgées est très importante. En effet, les chats mais surtout les chiens sont à l’origine de chutes qui, chez ces personnes, sont souvent la cause de fracture ou d’hospitalisation. Ces chutes peuvent avoir lieu à l’extérieur parce que le chien tire trop sur sa laisse et est trop fort pour la personne qui le promène. Mais le plus souvent, elles ont lieu à l’intérieur lorsque la personne se « prend les pieds » dans son chien trop agité ou glisse sur un jouet de l’animal.

Une autre facette de l’obéissance est le contrôle des aboiements intempestifs. Lorsqu’une personne possède un chien qui aboie « pour un oui ou pour un non », cela crée des tensions avec le voisinage, tensions qui conduisent parfois à des dépôts de plaintes. Ces nuisances sonores sont d’autant plus mal supportées quand le chien vit en appartement. Le propriétaire de l’animal incriminé est parfois obligé de céder son animal, voir de le faire euthanasier.

 

L’obéissance est donc un point très important de l’éducation du chien, point qui contribue à renforcer les relations du chien avec la famille dans laquelle il vit comme le précise Rebecca Ledger (2) : « Les propriétaires qui apprécient l’obéissance, l’enjouement et le comportement de leur chien lorsqu’ils le laissent seul, sont plus attachés à leur chien que ceux qui considèrent le comportement du chien comme indésirable »

 

 

La propreté

 

La propreté doit absolument être inculquée au chien sous peine, là encore, de perturbations importantes de la vie de relation du maître. Cette malpropreté peut avoir lieu au domicile du maître mais aussi à l’extérieur (chez des amis, dans des lieux publics,etc. ).

Dans le premier cas, le fait de devoir nettoyer très souvent les déjections de son animal peut, à la longue, devenir insupportable ; le chien n’a plus sa place de chien. Les dégâts occasionnés par les souillures régulières des meubles ou des vêtements peuvent être importants et engendrer des dépenses conséquentes.

En ce qui concerne le deuxième cas, il est toujours très gênant que son chien s’oublie dans un magasin ou sur le tapis d’un ami. Il n’est pas besoin ici d’entrer dans les détails pour comprendre l’inconvénient d’un chien malpropre.

 

Après avoir défini ce qu’est un chien bien élevé et montrer l’importance de l’éducation canine, nous allons nous intéresser à la manière d’obtenir cette bonne éducation.

 

Deuxième partie à venir

 

Contacts  avec Marc Vidon : 

 

N’hésitez pas à me contacter pour tout autre renseignement ou pour me faire part de vos témoignages : marc.vidon0847@orange.fr

 

L’activité de Marc pour ce site  est regroupée dans une page spécifique : CLIC

 

 

Bibliographie :

 

(1) - Anne Thébault, « La malpropreté du chien et du chat », L’Action vétérinaire, octobre 2003.

(2) - Rebecca Ledger, « Caractéristiques du chien et du propriétaire : effets sur le succès de la relation chien-propriétaire. Première partie : attachement du propriétaire et succès de l’adoption », Veterinary International, 2000.

(3) - Valérie Dramard, « Conduite diagnostique devant un chien qui aboie », Le Point Vétérinaire, novembre 2001.

 

 

 

Pour en savoir plus :

 

- Chutes des personnes âgées dues aux animaux : http://www.agevillage.com/actualite-3625-1-Les-chutes-occasionnees-par-les-animaux-de-compagnie-sont-frequentes-.html

 

- Différents types d’agressivité : http://www.elevagecanindesbouzics.com/rubrique,agressivite,298120.html

 

- Accidents dus aux chiens : http://www.sante.gouv.fr/htm/pointsur/acc_dom/systeme06.htm

 

- Réglementation concernant les nuisances sonores dues aux aboiements : http://www.bruit.fr/FR/info/Aboiements//chants/du/coq/Les/textes/reglementaires/106/01010300

 

- Le chien en ville :

http://www.shadow-conseils.org/medias/sommaire1_medias_formations.htm