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 «POUVOIR BIEN VIEILLIR AVEC UN HANDICAP »,trimestriel GIPHV. N°12; 04, 2007

 Editeur :Henri Charcosset, E-Mail : charcohe@club-internet.fr                                                      

 Site web : http://bien.vieillir.club.fr/index.htm

 

AUTOMEDICATIONS, POUR RENFLOUER LE TROU DE LA SECU ?

 

Par Dr RAGEAU - 30 janvier 2007

 

http://www.seniorplanet.fr/mag/automedication-pour-renflouer-le-trou-de-la-secu.14435.html

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http://www.seniorplanet.fr/mag/html/img/14435_30719.jpg

 

Après les génériques et les déremboursements, voici que l’automédication a fait l’objet d’un rapport qui est entre les mains du ministre de la santé. Une automédication qui aurait l’avantage de laisser plus de liberté pour se soigner, et qui serait aussi source d’économies pour la Sécurité sociale.

 

Comment passe la pilule de l'automédication ? Plutôt bien du côté des pharmaciens et des industriels du médicament, plutôt mal du côté des médecins. Normal. Mais côté patient potentiel, la question de l'automédication embarrasse. Chacun sent bien l'entourloupe quand les politiques parlent de responsabilisation et de liberté du patient, alors qu'il s'agit ni plus ni moins de trouver de nouvelles sources d'économie pour la Sécurité Sociale.

© SeniorPlanet

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Pourtant, à y regarder de plus près, cette libéralisation de l'accès au médicament présente quelques avantages au quotidien. En effet, il n'est plus besoin de prendre rendez-vous chez un médecin, ni d'attendre longuement dans la salle d'attente, pour soigner un rhume. Plus besoin non plus d'avoir une ordonnance pour pouvoir enfin soulager ses aigreurs d'estomac.

Du reste, avec 10 % d'automédication, la France reste à la traîne par rapport aux autres pays : 13 à 14 % dans les autres pays européens, 30 % en Russie et 40 % aux États-Unis. Il reste donc de la marge pour l'automédication avant de tomber dans l'ultralibéralisme.

Mais cette libéralisation de l'accès aux médicaments a ses revers : pas de remboursement pour les médicaments ainsi achetés, risque d'interactions avec d'autres médicaments pris régulièrement, d'allergies ou de surdosage, réduction des occasions de prévention et de dépistage chez le médecin.


La valse des étiquettes

 

Mais un autre risque est prévisible avec la libéralisation de la délivrance de certains médicaments… Celle d’une valse des étiquettes comme cela s’est déjà passé avec les médicaments "déremboursés" puis proposés à l’automédication, comme les collutoires ou les pastilles à sucer. C’est un marché que ne laisseront pas inexploité les entreprises du médicament. Bref, ce projet gouvernemental n’a pas pour ambition première de libérer l’accès au médicament, mais bien de poursuivre la politique de déremboursement des "petits soins".

 

Le rapport remis au ministre propose plusieurs pistes pour limiter des revers potentiels d’une automédication : renforcement du rôle de conseil et maintien du monopole des pharmaciens pour la délivrance de médicaments OTC (over the counter, de l’autre côté du comptoir), notices plus claires et plus explicites, réduction du nombre de gélules ou de sachets par boîte pour éviter le gaspillage et le surdosage médicamenteux, vigilance sur la publicité autorisée sur les médicaments en "autoprescription".

Il reste que "le médicament n’est pas un produit comme les autres, ça ne se prend pas à la légère", comme l’intimaient paradoxalement les responsables politiques, il y a quelques années. Mais l’heure n’est plus à la dramatisation des dangers potentiels du mauvais usage des médicaments. Tant pis pour les maniaques de la gélule ou du comprimé. Le message est désormais clair : "Soyez responsables de votre santé donc payez…".

Pour en savoir plus

Le soupçon pèse sur les médicaments
Indigestion à la pharmacie
Médicaments : overdose ?
Des médicaments en souffrance

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