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Juillet 2015
ACCIDENTS MEDICAMENTEUX : 8000 A 12000 VICTIMES PAR AN
Amélie PELLETIER , 2013
Voir aussi : |
Les effets
secondaires |
Véritable problème en France, les
accidents médicamenteux font chaque année 8 000 à
12 000 victimes, soit deux fois plus que les accidents de la route.
Premiers consommateurs de médicaments, les plus de 65 ans sont les plus
touchés par ces drames liés aux effets secondaires des produits ou à des
erreurs humaines.
On estime à 13 millions le nombre
de personnes polymédiquées en France, c'est-à-dire
consommant au moins 4 médicaments chaque jour. Interactions, cumul des
effets secondaires, mauvaise observance thérapeutique… Associés chez les
seniors à un vieillissement des organes et donc de leurs fonctions, cela peut
aboutir à des accidents parfois fatals. Les explications du Dr Gabriel Abitbol, médecin généraliste en région parisienne et
gériatre à l'hôpital Broca (Paris).
Qu'est-ce que
l'iatrogénie médicamenteuse ?
Aux États-Unis, les médicaments sont la
5ème cause de mortalité. En France, où l'on ne dispose pas de telles
données, il semblerait que l'iatrogénie médicamenteuse soit responsable d'une
hospitalisation sur 10, soit 128 000 hospitalisations par an, indique
le Pr Abitbol. Fréquente, grave et atypique,
l'iatrogénie médicamenteuse correspond soit aux effets secondaires connus des
médicaments (tels que la diarrhée provoquée par la
prise d'antibiotiques, qui peut s'avérer
problématique chez les nourrissons et les personnes âgées), soit à des erreurs
humaines comme un médicament mal pris, mal prescrit ou une ordonnance mal lue,
détaille le gériatre.
L'iatrogénie se manifeste par une
hypotension pouvant entraîner un malaise, une chute, une fracture ;
1/3 des patients âgés admis aux urgences le sont à cause d'une confusion
ou d'une désorientation provoquée par la prise de médicaments ; enfin, des
troubles digestifs (diarrhée, constipation) sont fréquents.
Les facteurs de risque
de l'iatrogénie médicamenteuse
Plusieurs études ont mis en évidence les
facteurs de risque d'iatrogénie médicamenteuse, lesquels sont, pour la plupart,
l'apanage des personnes âgées.
·
Ainsi en est-il de la polymédication, qui
entraîne un cumul des effets secondaires de chaque médicament et induit des
interactions entre les produits. "Même quand il n'existe pas de
contre-indication à un médicament, le fait d'associer de nombreux médicaments
peut provoquer des effets secondaires", explique le Pr Abitbol.
·
Le vieillissement des organes participe aussi à l'iatrogénie
médicamenteuse. "Avec l'âge, le foie et le rein assurent moins bien
leur fonction de métabolisme et d'élimination des déchets, entraînant une
accumulation des produits dans l'organisme ce qui peut provoquer des incidents",
précise le gériatre. Et de rappeler que "les 12 000 décès
lors de la canicule (en 2003, ndlr) étaient des personnes âgées polymédiquées déshydratées" dont le foie et le
rein n'ont pas pu assurer leurs fonctions. A ces problèmes s'ajoutent les
pertes de mémoire, d'audition et de vue, fréquents chez les seniors, qui
peuvent conduire à des erreurs lors de la prise d'un médicament.
·
Le Dr Abitbol cite également
l'automédication, "favorisée par les pouvoirs publics",
pratiquée par environ 1/3 des personnes âgées.
·
La polymédicalisation, qui est définie par une
"surconsommation de médecins" constitue un autre facteur de risque
d'iatrogénie. "Les médecins ne communiquent pas entre eux, chaque
spécialiste rédige son ordonnance au regard des organes qui sont de son ressort
sans toujours considérer l'organisme dans son ensemble. Sans parler du dossier médical personnel qui n'existe
toujours pas !", déplore le Dr Abitbol.
·
Enfin, la mauvaise observance thérapeutique constitue un risque majeur
d'iatrogénie. "Le patient qui prend mal son médicament, qui l'oublie de
temps en temps, qui en augmente ou en diminue la dose, ou encore qui l'arrête
brutalement (30 à 50 % des malades chroniques)" se met dans
une situation de risques majeurs.
Il ressort de cette analyse que les
patients les plus à risque d'être victimes d'iatrogénie médicamenteuse sont les
personnes souffrant de troubles de la mémoire, de syndromes inflammatoires, de
cancer, les patients alités, dénutris, fébriles et, on l'aura compris, les
patients polymédiqués.
Comment limiter
l'iatrogénie médicamenteuse ?
Selon le Dr Abitbol,
réduire l'iatrogénie médicamenteuse passe avant tout par une amélioration de
l'observance thérapeutique. "Aux Pays-Bas, la moitié des gens
ressortent d'une consultation sans médicaments. En France, 90 % des
patients ressortent avec", déplore le gériatre, insistant sur
l'importance que le médecin prenne du temps pour expliquer au patient la raison
pour laquelle il lui prescrit telle ou telle molécule et, à l'inverse, pourquoi
il ne lui prescrit rien. Et le Dr Abitbol de
plaider pour une éducation thérapeutique au niveau institutionnel.
Pour les personnes fragiles et à risque,
la télémédecine peut s'avérer un
outil utile. Mais la France est pour le moment beaucoup trop en retard dans ce
domaine pour que cette approche suffise à améliorer l'observance
médicamenteuse. En revanche, les piluliers ont fait leurs preuves. Et les
nouvelles technologies permettent de développer des piluliers
"intelligents", assurant une traçabilité des prises, recalculant les
horaires en fonction des fuseaux, etc.
MedSecure invente un pilulier
"intelligent" relié au réseau GSM
Pour aller plus loin, MedSecure, engagé dans l'aide aux soins et à la sécurité
des patients âgés à domicile, a mis au point le premier pilulier intelligent
connecté à un réseau GSM avec une carte SIM intégrée, capable de
contacter le patient ou son entourage. De grand format, le pilulier Sivan contient 28 cases correspondant à 7 jours
de prises à raison de 4 prises par jour (matin, midi, 16h et soir). Chaque
case peut contenir jusqu'à 12 comprimés. Volontairement très simple, ce
pilulier ne comporte qu'un bouton, "Marche/arrêt", a expliqué Chantal
Hayat, vice-présidente marketing chez MedSecure.
"Ce pilulier s'adresse aux patients polymédiqués,
atteints de maladies chroniques pour lesquelles des prises régulières
quotidiennes de médicaments sont nécessaires".
Le pilulier est commercialisé en
officines et sur le site Internet de MedSecure.
L'inscription se fait sur ce site : le patient ou une personne de
confiance crée un profil et fournit les renseignements nécessaires à la
programmation du pilulier : coordonnées du patient, coordonnées des
personnes à prévenir en cas d'incident, heures des prises quotidiennes…
"À l'heure dite, le pilulier flashe et émet un 'bip'. Si le patient ne
retire pas la coupelle, le pilulier rappelle le patient ½ heure
après ; si le patient ne répond pas au téléphone, il envoie un
message aux numéros fournis lors de l'inscription", explique Chantal Hayat.
Et si le patient se trompe de case, le pilulier sonne et envoie un SMS, un mail
ou un appel aux contacts selon les modalités choisies lors de la programmation.
"Quelle que soit l'erreur, il y a toujours une notification".
Les piles permettent une autonomie de 12 heures au pilulier.
Contrairement à d'autres piluliers intelligents vendus aux particuliers (Mediapac, …), Sivan est
disponible à la location pour la somme de 39 € par mois, sans durée
d'engagement. Pour Jean Tyssandier, pharmacien
d'officine, "ce pilulier va permettre de prolonger le conseil, il sera
notre mémoire". Seul bémol : en cas d'erreur, c'est la
responsabilité de la personne qui a rempli le pilulier qui est engagée, ce qui
pose problème lorsque cela ne relève pas de ses compétences (auxiliaire de vie,
aide-ménagère, etc.) Mieux vaut donc confier le remplissage des cases à son
pharmacien ou à son infirmière, qui ont toute légitimité.
Amélie Pelletier, 5 février 2013
Source : Conférence de presse organisée
par MedSecure, le 7 janvier 2103, en présence du
Dr Gabriel Abitbol, médecin généraliste en
région parisienne et gériatre à l'hôpital Broca (Paris), de Chantal Hayat,
vice-présidente-marketing manager de la société Medical Business Development.
Effets secondaires et dépendance
Les effets secondaires des
médicaments