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POUVOIR BIEN VIEILLIR AVEC UN HANDICAP », trimestriel GIPHV,  N°10.10. 2006   

 Editeur  : Henri Charcosset, E-Mail : charcohe@club-internet.fr                                                                             Site web : http://bien.vieillir.club.fr/index.htm

 

 

COMMENT ACCEPTER DE VIEILLIR ?

 

Sous la direction d’Alain HOUZIAUX, Paul-Laurent ASSOUN, Jean-Denis BREDIN, Marie de HENNEZEL.

Les Editions de l’Atelier, 2003

 

Extraits par Henri Charcosset

 

Introduction, Alain Houziaux, page 9-24

Page 9, Lorsque nous vieillissons, nous avons l’impression de rester le même et que c’est le monde et les autres qui changent… Nous ne nous voyons pas vieillir.

 

Page 11, Une vie diminuée ?

Vieillir nous fait peur, pourquoi ?… Cela se fait insensiblement…. Les menus plaisirs de la vieillesse nous procurent la même quantité de plaisir que les plaisirs soit disant intenses de la jeunesse….Les personnes âgées ne souffrent sans doute pas autant de leur vie étriquée qu’on pourrait le penser.

 

Page 12, La peur de vieillir.

Ce qui est éprouvant, ce n’est pas tant le fait de vieillir, c’est plutôt la peur de vieillir… En fait la vieillesse autorise une certaine liberté. L’homme âgé est libre parce qu’il n’a plus rien à perdre, ni à gagner, ni même à conserver.

 

Page 14, Comment accepter de vieillir ?

En s’y prenant très tôt. De façon générale, il faut « faire son deuil » avant d’être effectivement en deuil… Il faut « travailler à vieillir » avant d’être vieux… Ce travail de deuil à propos des pertes subies à chaque âge de la vie est essentiel, il permet d’aborder la vieillesse en douceur.

 

Page 15, L’ennui et le sentiment d’inutilité.

La solitude ne devient pénible que lorsqu’elle suscite l’ennui…. L’ennui n’est pas l’apanage de la vieillesse. On ne s’ennuie pas forcément quand on est vieux… Le remède à l’ennui, c’est le contraire même de l’activité. C’est la paresse ! L’ennui c’est souffrir de ne rien faire. La paresse, c’est jouir de ne rien faire.

On peut enfin s’adonner à l’essentiel de la vie : la rêverie et le goût de la contemplation. Plus une personne est dépendante et inutile, plus elle est utile. Parce que de la sorte, elle permet à d’autres de devenir utiles.

 

Page 19, Mourir guéri.

« Guéri de la vie », de ses souffrances et de ses blessures. Mourir guéri, c’est mourir réconcilié avec la vie et avec sa vie. Sans doute faudrait-il concevoir la vieillesse comme une forme de convalescence, afin de mourir guéri des épreuves que l’on a dû endurer pendant son existence… Mourir guéri, c’est mourir consolé d’avoir vécu sa vie.

 

Vieillir a un sens, Marie de Hennezel, page 25-38

 

Page 33, Marie de Hennezel cite l’ouvrage «  La dernière leçon. Comment un vieil homme face à la mort a appris le goût de vivre », Mitch Albon, Editions Robert Laffont, 1998. Le vieil homme dit : « J’ai commencé à aimer ma dépendance…J’aime qu’on m’essuie le front, ou qu’on me masse les jambes. Je me délecte. Je ferme les yeux et je profite de chaque instant… C’est comme retourner en enfance. »

Sur la mort, ce vieil homme nous dit que lorsqu’on est en paix avec sa vie, lorsqu’on a misé sur l’amour, ce n’est pas une affaire de mourir !

 

Page 37, Ne peut-on mieux dire que même les plus vulnérables de nos âgés ont quelque chose à nous transmettre ?

 

Vieillir sans vieillir ? Jean-Denis Bredin, page 39-58

 

Page 48, Epicure nous a expliqué qu’enfin libéré des passions, ajoutant au plaisir de vivre « le pur plaisir du souvenir », l’homme âgé devait s’adonner à la philosophie… « La philosophie, promettait Epicure, rendra le vieillard heureux. »

Retrouvons le discours que Cicéron mettait dans la bouche de Caton l’ancien, il n’était guère différent. Cicéron réfutait toutes les raisons possibles de détester la vieillesse… La vieillesse serait privée de plaisirs ? De cela il faut la remercier. « La volupté gâte le jugement, perturbe la raison, brouille les yeux de l’esprit » Il est bon d’en être débarrassé. Le plaisir du sexe était « la pire des calamités » dont heureusement la vieillesse affranchit.

 

Page 52, Et la foi en la vie éternelle : peut-elle rendre la vieillesse acceptable et pourquoi pas, agréable ?

Ainsi la croyance en l’immortalité ensoleillerait-elle la vieillesse… Mais est-il permis de se demander si ceux mêmes qui croient à la vie éternelle acceptent pour autant de vieillir et de mourir ?

 

Page 55, Simone de Beauvoir nous a montré que la sagesse, tout aussi bien que la foi, parfois mieux, pouvait aider à accepter tranquillement la vieillesse et la mort.

 

Le vieillissement à l’épreuve de la psychanalyse, Paul Laurent Assoun, page 59-86

 

Page 65 Avec la psychanalyse, il s’agit d’évaluer le vieillissement à l’aune du réel inconscient…. Elle restitue le vieillir au plan du sujet, dans son rapport à son image et à son désir… Le sujet est protégé du vieillissement comme de l’idée de sa mort par une défense narcissique.. contre l’idée de mort… Comment se représenter Narcisse vieux ? On le sent Narcisse navigue entre éternelle jeunesse et disparition : il ne s’inscrit pas à proprement parler dans le temps. On peut même dire que pour Narcisse l’idée de la mort est moins pénible encore que celle de son vieillissement.

 

Débat, Page 87 et suivantes ,

Page 92, Marie de Hennezel, L’association pour le droit à mourir dans la dignité fait signer à ses adhérents un testament de vie. C’est une question de bien portants ! J’ai rencontré beaucoup de malades dans mon service qui avaient ce papier signé dans leur table de nuit. Combien m’ont dit avoir signé ce papier alors qu’ils étaient bien portants, parce qu’ils ne pensaient pas alors pouvoir supporter ce qu’ils vivaient maintenant ! Nous n’avons aucune idée des ressources qui seront les nôtres lorsque nous serons confrontés à ce genre de situation.